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B. Traven

B. Traven
Immense romancier allemand (Le Trésor de la Sierra Madre, La Révolte des pendus, Le Vaisseau des morts) ayant vécu l'essentiel de sa vie au Mexique, B. Traven est aujourd'hui injustement oublié pour de sombres histoires de droits.

Avis sur cet auteur (3)

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    Couverture du livre « Rosa Blanca » de B. Traven aux éditions La Decouverte

    Jean-Paul Degache sur Rosa Blanca de B. Traven

    Apparemment, Rosa blanca commence comme La révolte des pendus ou La charrette, deux autres superbes romans de B. Traven. Nous sommes dans l’état de Veracruz, au Mexique et l’auteur, avec son habituel talent, nous plonge dans le quotidien d’une hacienda tenue par l’indien Hacinto Yañez. Sur 800...
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    Apparemment, Rosa blanca commence comme La révolte des pendus ou La charrette, deux autres superbes romans de B. Traven. Nous sommes dans l’état de Veracruz, au Mexique et l’auteur, avec son habituel talent, nous plonge dans le quotidien d’une hacienda tenue par l’indien Hacinto Yañez. Sur 800 hectares plusieurs familles, en parfaite harmonie, produisent maïs, haricots, chile (piments), canne à sucre, oranges, citrons, papayes, tomates, ananas mais aussi élèvent des chevaux, des bœufs, des porcs… La vie est paisible. Enfin, chacun vit et la solidarité n’est pas un vain mot grâce au système du parrain (compadre) et de la marraine (comadre) permettant aux familles de s’entraider en permanence, d’une génération à l’autre.
    Cette tradition, héritée des Indiens, était forte au Mexique jusqu’à l’arrivée de Christophe Colomb… Petit à petit, les colonisateurs espagnols ont imposé leur logique d’exploitation, oubliant que la terre est d’abord nourricière.
    Hélas, le patron de l’hacienda doit affronter la voracité de la Condor Oil Company (COC) qui veut à tout prix acquérir ses terres pour agrandir ses champs de pétrole. Cela se passe peu après 1920 et tout ce qu’écrit B. Traven est terriblement d’actualité, encore aujourd’hui. Nous partons alors dans le pays voisin, les USA où nous faisons connaissance avec Mr Collins, Président de la COC. Tous les détails de sa vie et de son irrésistible ascension nous permettent de comprendre les ressorts du capitalisme, de l’exploitation honteuse des mineurs à l’empire du tout pétrole. Pour conclure, l’auteur écrit cette phrase terrible : « Que nous importe l’homme, seul le pétrole est important. » Aujourd’hui, le mot pétrole serait-il interchangeable avec le mot nucléaire ?

    Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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    Couverture du livre « La charrette » de B. Traven aux éditions La Decouverte

    Jean-Paul Degache sur La charrette de B. Traven

    Avant La révolte des pendus, B. Traven né en 1882 ou en 1890, décédé à Mexixo en 1969, a écrit La charrette, roman qui ramène au problème fondamental de la terre que se sont appropriés les conquérants espagnols et leurs descendants, métissés ou non.

    Comme d'habitude, B. Traven est tout de...
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    Avant La révolte des pendus, B. Traven né en 1882 ou en 1890, décédé à Mexixo en 1969, a écrit La charrette, roman qui ramène au problème fondamental de la terre que se sont appropriés les conquérants espagnols et leurs descendants, métissés ou non.

    Comme d'habitude, B. Traven est tout de suite passionnant, n'ayant pas son pareil pour décrire la vie de ces hommes vivant sur des terres qui changent de propriétaire mais sont leurs terres, là où ils ont toujours vécu et où ils sont exploités. Leur situation n'est pas sans rappeler celle de nos serfs du Moyen-Âge.
    Andrés et ses deux soeurs quittent leurs parents pour aller travailler chez un nouveau maître, un commerçant, don Leonardo. le jeune homme se révélant intelligent et curieux, son maître lui permet d'apprendre à lire et à écrire… quand il a fini son travail, bien sûr !
    La vie d'Andrés change lorsque son maître le perd… au jeu. le voilà maintenant obligé d'apprendre le très dur et difficile métier de charretier. Ainsi, il transporte des tas de choses à travers les montagnes par des chemins fort malaisés et dangereux.
    C'est l'occasion de découvrir toute la société mexicaine des villages, une véritable leçon de vie. Surviendra enfin l'amour très protecteur d'Andrés pour Estrellita puis celui de Manuel, un autre charretier, pour Rosario.
    Je découvre alors l'état de la condition féminine au Mexique et toutes les horreurs vécues au quotidien par ces jeunes filles et ces femmes d'origine indienne. Si le Mexique a aboli l'esclavage, tout est diaboliquement organisé pour attacher les Indiens à leurs maîtres grâce au système des dettes dont il est impossible de se sortir. La corruption est reine aussi, à tous les niveaux.

    La charrette est une belle et magnifique histoire d'amour, mais elle est également tragique. B. Traven est vraiment un auteur qui sait attacher son lecteur, un véritable régal.

    Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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    Couverture du livre « La révolte des pendus » de B. Traven aux éditions La Decouverte

    Nathalia Philipps sur La révolte des pendus de B. Traven

    L'esclavagisme vu par des Amérindiens depuis le Mexique. Un livre très dur, mais terriblement instructif : je le recommande vivement !

    L'esclavagisme vu par des Amérindiens depuis le Mexique. Un livre très dur, mais terriblement instructif : je le recommande vivement !