Rendez-vous le mercredi 16 octobre à 19h sur le site « Un endroit où aller »
Un individu cagoulé tague un visage géant sur le mur d'un immeuble de Londres. Repéré par une caméra, la milice essaie de l'appréhender. L'homme fuit. Dans la précipitation, un livre tombe de sa poche : Le livre de Winston. Le livre est rapporté au camarade O'Brien. Pour remonter jusqu'à celui qui est à l'origine du livre, son ordre claque : « Préparez-moi une liste de noms. Je veux que l'on identifie tous ceux qui ont été en contact avec Winston durant sa captivité. Le coupable est forcément parmi eux ». Une longue série d'arrestations et d'interrogatoires plus tard, où chacun d'eux a « avoué », il ne reste plus qu'une personne sur la liste : O'Brien lui-même. « Mais si ce n'est personne de la liste, alors qui est à l'origine du livre ? », se demande le camarade Secrétaire Général O'Brien alors qu'il est arrêté. Dans la foule haineuse qui assiste à son exécution, un homme jeune se hâte. Il s'appelle Lloyd, il doit rejoindre avant le couvre-feu ses camardes, membres d'une organisation secrète de résistance ...
Le 24 janvier 1985, premier jour de l’ère du nouveau régime, un résistant ose défier le pouvoir. Dans sa fuite, il laisse tomber un livre : le livre de Wilson, qui attise immédiatement la curiosité des autorités. Nous suivons alors les pas de cet homme déterminé à briser les chaînes de la dictature dans un pays en guerre, ou la délation est monnaie courante.
« 8 mars 1955. J'ai décidé de tenir mon "journal". C'est un journal "mental" dont les phrases vont se cacher dans un recoin obscur de mon cerveau. Et tous les matins je me répète et je le reprends.
Aucun écrit, aucune trace.»
Nous sommes plongés au cœur de l’univers dystopique imaginé par George Orwell, où la dictature totalitaire, incarnée par Big Brother, exerce un contrôle absolu. Dans cet avenir sombre, chaque mouvement, chaque souffle est observé et disséqué. Nous suivons les pas d’un homme déterminé à briser les chaînes de la dictature dans un pays en guerre, prêt à tout pour renverser l’ordre établi.
Cette œuvre explore des thèmes tels que la surveillance omniprésente, la délation, la révolte intérieure, la haine cultivée et le rejet de l’autre. L’incertitude plane sur chaque décision et sur chaque acte. Le scénario nous emporte dans un thriller dystopique passionnant, où l’intrigue est parfaitement construite et le graphisme est d’une beauté sombre et envoûtante.
Une lecture marquante, qui rend hommage à l’œuvre de George Orwell, "1984", tout en proposant une nouvelle plongée dans l'angoisse d’un futur où la liberté n’est plus qu’un souvenir.
Il fallait une sacrée détermination et surtout beaucoup de talent pour décider de proposer une suite à cette œuvre mythique qu'est 1984.
Cependant, quand on voit comment Xavier Coste a adapté la version originale, le doute quant à la qualité de sa suite n'était pas permis.
Et en effet, nous replongeons avec grand plaisir dans ce Londres sombre et angoissant où Big Brother veille.
Une fois encore, nous sommes happés par cette glacante utopie. Reprenant en détails les codes qui ont fait le succès de 1984, le Journal de 1985 prolonge avec réussite l'expérience pensée par le grand Georges Orwell.
Graphiquement, Xavier livre une nouvelle prestation totalement aboutie.
Le découpage, les pages muettes, les jeux d'ombres et de couleurs... rien n'est laissé au hasard. Chaque détail a son importance et chaque page opresse toujours un peu plus le lecteur, le temps d'un instant on peut ressentir (légèrement) ce que vivent nos héros dans ce Londres de 1985.
En bref, voilà une nouvelle adaptation aussi grandiose que puissante signée Xavier Coste, qui rend un brillant hommage à Georges Orwell.
1985. An I du nouveau régime.
Big Brother est omniprésent, omnipotent.
Dans un Londres glacial, la milice tente d'appréhender un homme qui laisse échapper un journal. Celui de Winston.
Lloyd Holmes, lui, son journal il le tient rigoureusement dans sa mémoire.
Pas d'écrits.
Pas de traces.
Car Lloyd fait partie du mouvement résistant, attendant dans l'ombre sous ses airs effacés de subalterne soumis.
Faire partie du grand tout, tout en étant personne. Pas de vie, pas d'amour, pas de sentiments, pas de personnalité.
Surtout, ne pas se démarquer, se faire remarquer.
Mais un jour, Lloyd croise quelqu'un qu'il n'avait plus revu depuis 10 ans !
Il va devoir faire face si il veut pouvoir au moins vivre une journée de plus...
~
Reprendre 1984, c'était déjà costaud !
Lui créer une suite, c'était carrément impensable, et pourtant...
Digne de l'œuvre d'Orwell que j'ai lu il y a plus de 20 ans, j'ai du aller à la biblio pour lire le 1984 de Coste, passée à côté lors de sa sortie.
Et... Waow !
Quelle gifle !
1984, c'est une œuvre qu'on oublie pas, peut-être parce qu'elle est, aujourd'hui plus que jamais, d'actualité ! Et cette "suite", mais disons plutôt continuité, en est plus que largement digne.
Digne de noirceur, de froid, de silence, de dictats, de pression, d'ambiance... de frisson.
~
Graphiquement, c'est l'apothéose. Xavier Coste livre un ouvrage magistral, faisant des hommes des ombres et des ombres la peur.
Recréant sous nos yeux tout ce que l'on peut imaginer de pire et de plus redoutable chez l'être humain.
Oppression constante, associant froid et terreur permanente alliés à des architectures impressionnantes et à des perspectives vertigineusement inhumaines. Encre noire, traits de couleurs brutes, lumière aveuglante et ombres des silhouettes.
~
La liberté en péril, vivre dans un peur constante ou complots, délation, idéologie nauséabonde et dictature froide et implacable règnent.
L'espoir n'a pas sa place dans le journal de 1985. Il n'y a pas de réponse ici.
Juste une œuvre magnifique et terrible.
" Je compris alors que chaque individu pouvait être remplacé par un autre, sans que quiconque y prête la moindre attention ou même, s'en soucie. Un camarade en valait un autre. Cette « révélation» m'avait profondément terrorisé, et pour longtemps."
S'attaquer à une suite de 1984, c'est téméraire, mais Xavier Coste relève le défi qu'il s'est lancé avec talent. Nous nous retrouvons happés par le récit, qui parvient à nous surprendre, en se jouant à chaque fois de nous. Alors que l'on s'attend à ce que l'histoire prenne une direction, elle dévie, et nous conduit vers un autre chemin.
Graphiquement, c'est impressionnant, les dessins nous font ressentir toute l'oppression du régime, les hommes sont écrasés, personne n'est épargné, personne ne vit hors de la crainte de se faire un jour attraper. Il suffit parfois d'une simple double-page noire pour nous faire comprendre la violence à laquelle chacun est réduit, notre imagination comblera d'elle-même les trous.
J'attendais impatiemment ce titre depuis son annonce, et je ne suis absolument pas déçue. Cette suite est à la hauteur d'Orwell.
"Nouveau régime, nouvelles lois, un seul homme: Big brother."
A Londres, l'année 1985 commence. Le parti impose ses règles de plus en plus strictes depuis l'attentat du 8 décembre 1984 qui a vu le sacrifice de Winston Smith. La guerre fait rage, la neige tombe, les bombes aussi Il faut plus que jamais servir le partir, obéir. La résisitance tente de diffuser le livre de Winston espérant répandre ses idées de révolte. Lloyd Holmes est un de ces résistants. C'est son journal mental que nous découvrons....
Xavier Coste récidive. Après sa brillante adaptation de 1984, le roman de George Orwell, il se lance dans une suite avec l'aide de Philip Börgn. Du 8 mars au 13 juillet 1985, on suit Lloyd Holmes qui, à la première personne, nous raconte... l'espoir de la grande libération, les arrestations, les exécutions, ses souvenirs d'avant, son frère, membre actif du parti... jusqu'à une découverte cruciale et une fin, inéluctable.
Quel plaisir de retrouver l'esthétique de Xavier Coste découverte dans 1984 ! Le trait noir, l'apport plus ou moins léger de la couleur (jaune, gris, rouge, bleu...), le poids de l'architecture, les statutes, les batîments qui écrasent les individus rendus à l'état de fantômes. Cetet fois le blanc lumineux enneigé s'impose davantage, et les personnages sont plus incarnés que dans 1984, on finit par voir leurs visages, leurs yeux...
Deuxième défi relevé haut la main pour Xavier Coste ! Après l'adaptation du roman, il parvient à créer une suite ambitieuse et dense en donnant vie à un personnage digne de Winston Smith. Coup de coeur !
Inventer une suite à 1984 de George Orwell, il fallait oser. Avec son Journal de 1985, Xavier Coste l’a fait et a bien fait. Imaginer ce qui pourrait se dérouler après cet incontournable de la littérature de science-fiction du 20e siècle était une gageure.
C’est donc à travers le journal de Lloyd, que nous découvrons comment a pris fin l’ancien régime de 1984 remplacé aussitôt par ce nouveau régime, ses nouvelles lois, mais avec à sa tête un seul et même homme Big Brother.
Lloyd Holmes habite Londres, en Océania. Il est gardien du temple. Ou plus exactement, le parti lui a attribué un travail qui consiste à assurer la surveillance de nuit du palais de la victoire dédié au culte de Big Brother.
En réalité, Lloyd fait partie d’un mouvement de résistance illégal, l’organisation. Avec son laissez-passer, il a la possibilité de circuler et de ravitailler les membres de son réseau qui vivent terrés dans un abri. En tant que membre infiltré et malgré la peur quotidienne de se faire arrêter, son rôle est essentiel.
Mais un jour, par un étrange hasard, une rencontre inattendue bouleverse sa vie. Sa double existence patiemment construite commence à se fissurer. Comment agir face à cette terrible menace ?
Il va de soi que j’apprécie beaucoup le travail de Xavier Coste. Je suis très sensible à son trait, quelles que soient les couleurs utilisées selon les séquences de l’album. Comme pour 1984, afin d’accompagner son scénario librement inspiré de l'œuvre d’Orwell, l’auteur nous plonge dans un univers froid et dénué d’humanité. Là où les bâtiments monumentaux, tout comme l’ombre de Big Brother, ont pris le dessus sur les hommes.
Comment ne pas s’interroger face à ce monde où l’humain pris en otage n’a plus la force, plus exactement est anéanti par une terreur sombre et omniprésente, pour se battre et recouvrer la liberté.
Avec Journal de 1985, publié chez Sarbacane, Xavier Coste nous montre, une fois de plus, l’immense talent qu’il est capable de décliner dans des récits aussi sombres que celui-ci. Mais également dans des albums poétiques tels que L’Enfant et la rivière ou Rimbaud l’indésirable, à découvrir absolument, si ce n’est pas encore fait.
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