Les éditeurs basés en Afrique peuvent proposer jusqu'à deux romans jusqu'au 10 octobre 2023.
Un premier roman très réussi par deux auteurs intelligents, abordables et très sympathiques (merci pour la superbe dédicace) que j'ai connus lors d'une rencontre organisée par ma librairie.
Je lis rarement des romans policiers, mais je me suis laissée tenter et j'ai bien fait !
Inspirés par leur métier de traducteurs de films et séries américains, ils ont écrit à quatre mains, un roman policier très réussi.
Des fillettes noires disparaissent et les corps sont retrouvés plus tard, sans que personne ne s'en préoccupe…
Plus qu'un policier, il s'agit de la peinture de la société américaine en 1963, spécialement dans le sud l'Alabama ; une description très réussie qui nous émerge dans ce moment où racisme, ségrégation sévissent. L'année où Kennedy fut assassiné.
Les deux enquêteurs sont atypiques et attachants : Bud Larkin, un ancien policier, viré de l'institution, alcoolique, bougon et vieil ours solitaire, engagé par le père de la première victime.
Et sa femme de ménage noire, Adela Cobb, ayant les pieds sur terre et s'occupant de ses enfants.
La lecture a été vraiment très agréable, ponctuée par de l'humour et des descriptions intéressantes sans être pesantes.
Quelques petits regrets : l'enquête aurait pu être un peu plus longue afin que le lecteur cherche le tueur, et les motivations de ce dernier.
Je n'ai pas adhéré au rôle de la vieille femme médium…
Une liste des différents personnages aurait permis plus de lisibilité.
Un bon livre très addictif.
Birmingham (Alabama) en 1963.
Adela Cobb, veuve dynamique noire se bat au quotidien pour élever ses 3 enfants. Femme de ménage pour de riches familles blanches.
Bud Larkin est un ancien policier blanc, destitué pour avoir tué accidentellement un collègue un jour de beuverie.
Il est aujourd'hui détective privé, socialement effondré. Il vit dans un appartement jonché de détritus, se lève chaque matin avec la gueule de bois.
En l'espace de quelques semaines, des jeunes filles noires disparaissent et sont retrouvées mortes, violentées.
Les circonstances sont réunir Adela et Bud , improbable duo sur la piste du meurtrier.
1963 est une année charnière aux états-unis. La marche des droits civiques sur Washington, l'assassinat de JF Kennedy vont amorcer le changement.
Le Ku Klux Klan, le "White Only" et "Colored" vacillent mais continuent de montrer les dents et de prôner la ségrégation. les suprématistes blancs ne veulent rien lâcher.
Un roman encensé par la critique qui m'a terriblement déçu. Oui, le duo "Adela/Bud" est bien vu mais tellement caricatural. L'humour qui parsème les dialogues très moyen, l'enquête inintéressante et la résolution de l'affaire tombe comme un "cheveu sur la soupe".
Néanmoins l'ambiance de la période est agréable. Billie Holiday, les Ronettes et les Four Seasons créent une bande son dansante mais tout cela peine à réhausser le force du roman.
Une lecture agréable mais un thème qui aurait mérité un traitement de fond plus puissant .
Le premier roman de Ludovic Manchette et Christian Niemec, Alabama 1963, fut une excellente surprise. C’est donc avec une certaine impatience que je me suis plongée dans America(s).
Juillet 1973, Amy est une adolescente qui quitte le domicile familial et décide de faire du stop (et de parfois prendre le bus) pour rallier Philadelphie à Los Angeles. Si vous n’êtes pas très géographie, comme moi : les deux villes sont à l’opposé et il y a une sacrée trotte ! Amy a en tout et pour tout un sac à dos et douze dollars pour seuls bagages. Son bagout et son intrépidité vont lui permettre de traverser le pays et de faire des rencontres inattendues. Le plus important n’est pas la destination mais le voyage (comme souvent).
J’ai été émue par le personnage d’Amy, qui a vécu un événement traumatisant il y a peu et qui a une famille absente et décevante à la fois. Certains passages m’ont mise en colère voire révoltée. C’est comme si elle avait atterri dans la mauvaise famille, elle qui est si solaire. On a envie de la prendre en stop, parcourir des miles en sa présence. Ses rencontres (pas toujours bonnes !) sont généralement lumineuses. Les voyages forment la jeunesse et ce road-trip est avant tout un moyen pour elle de se découvrir et de se tourner vers l’avenir.
America(s) est un roman émouvant mais jamais larmoyant. Le duo d’auteurs traite de sujets difficiles avec pudeur et espoir. Enfin, j’ai aimé les rencontres avec des personnages bien réels comme Bruce Springsteen ! A la fin du roman, vous trouverez d’ailleurs de jolis clichés de cette époque. Pour conclure, ce roman m’a fait énormément bien et m’a aussi donné envie de voyager ! Une vraie bouffée d’air frais !
Philadelphie, juillet 1973.
Amy est une jeune adolescente sans nouvelles de sa grande sœur. Celle-ci est partie voilà plusieurs mois, avec son petit ami, pour tenter sa chance en tant que « Bunny » au manoir Playboy à Los Angeles. La jeune fille décide donc de traverser seule les Etats-Unis afin d’aller la rejoindre.
Sa route sera parsemée d’imprévus et de rencontres dont certaines seront plus belles que d’autres…
Et bien, une fois de plus les auteurs m'ont embarquée, il faut dire que comme pour "Alabama 1963", j'ai trouvé l'écriture très scénaristique : j'ai visualisé l'histoire dès les premières pages, j'ai d'ailleurs eu un lapsus assez révélateur en en parlant à mon mari, je lui ai dit que c'était un "Road movie" au lieu bien évidemment de Road Trip.
Honnêtement, même si j'ai préféré l'histoire d' "Alabama 1963", j'ai tout de même passé un très agréable moment.
C'est une histoire qui se lit vite et bien et qui dresse un portrait de l'Amérique au début des années 70. A travers les différents personnages qui vont croiser le chemin d'Amy, beaucoup de thèmes sont abordés : la guerre du Viêtnam, le mouvement hippie, les armes, le scandale du Watergate... Bien évidemment cela reste assez superficiel mais c'est tout de même intéressant.
Je n'en dirais pas plus car il serait dommage de dévoiler les petites surprises que vous réservent les 2 auteurs ;)
Maintenant, il ne me reste plus qu'à patienter jusqu'à la sortie du 3ème roman qui, si j'ai bien compris, est en cours d'écriture.
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