Rendez-vous le mercredi 16 octobre à 19h sur le site « Un endroit où aller »
Un roman dont le magnétisme, la gravité, le spectacle rappellent que toute littérature est une littérature d'évasion.
" Il y a beaucoup de monde ! " remarqua la visiteuse à peine entrée.
Lucille compta.
" Nous sommes huit. Neuf avec vous.
- Je ne parlais pas des vivants. "
Sussex, Angleterre, 1934. Alors qu'ils viennent d'emménager dans le manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery confient à Viviane Lombard, une Française à l'attitude et au franc-parler peu ordinaires, l'éducation de George, leur jeune fils aveugle. Tandis que la préceptrice et l'enfant apprennent à s'apprivoiser, un doute s'instille peu à peu chez eux comme chez tous les habitants de la vaste demeure, maîtres des lieux et personnel confondus : une présence invisible ne rôderait-elle pas entre les murs de la vieille bâtisse ?
Avec ce troisième roman, Manchette-Niemiec se posent en maîtres de la narration, faisant coïncider la force d'une histoire avec la puissance des images. Leur façon de mêler la grammaire cinématographique au langage romanesque impressionne. Prenez George, cet enfant aveugle aux prises avec les cauchemars ou les fantômes : Henry James ou Steven Spielberg auraient adoré l'inventer.
À l'ombre de Winicott commence sur les chapeaux de roues avec une scène d'ouverture à l'atmosphère envoûtante. Le décor brumeux et la silhouette mystérieuse de Viviane Lombard avancent à travers un paysage qui semble tout droit sorti d'un film. J'ai immédiatement été embarqué dans cette ambiance gothique, avec Winnicott Hall en toile de fond, un manoir imposant, source de mystères.
Malheureusement, cette belle entrée en matière cède rapidement place à un style que j'ai trouvé proche d'un récit pour enfants. Les éléments fantastiques, comme un piano jouant seul, sont abordés sans réel impact. Les personnages eux-mêmes semblent à peine réagir, ce qui crée une distance avec le lecteur.
En fin de compte, j'ai eu du mal à comprendre où les auteurs voulaient en venir. Le potentiel était là, mais le roman n'a pas su me convaincre ni m'embarquer au-delà des premières pages. Une déception malgré une bonne idée de départ.
Attention coup de coeur ♥
Ce n'est pas mon genre de prédilection mais ce livre m'attirait énormément, je l'ai lu sur une journée absolument captivée par ce récit inclassable. Fantastique, ésotérique, thriller, humoristique, si je vous assure terriblement british l'humour.
1934, nous sommes dans le Sussex, la famille Montgomery a emménagé depuis peu dans le manoir Winnicott Hall. Archie, le père est archéologue et est souvent dans le désert Irakien pour procéder à des fouilles, son épouse Lucille fervente amatrice de littérature est souvent seule avec son fils Georges, 10 ans qu'elle couve comme une mère poule. Elle organise des cafés littéraires avec ses amies mais ce manoir a la fâcheuse réputation d'être hanté et il vient de moins en moins de monde à Winnicott.
Une brume épaisse, plantant le décor un tantinet angoissant, accompagne Viviane Lombard lors de son arrivée au manoir. Elle est française, ne paie pas de mine, a un franc parler peu ordinaire et arrive pour remplacer l'ancienne perceptrice de Georges. Georges est aveugle et Viviane est la seule à considérer Georges normalement, a être directe avec lui contrairement à Lucille qui ne le voit qu'à travers son handicap.
Une relation de confiance et de respect va peu à peu se tisser avec le garçonnet qui en a bien besoin car la tendresse ne fait pas vraiment partie des codes de son éducation victorienne reçue jusqu'ici.
Mais des choses étranges se passent à Winnicott, des grincements, des bruits de pas, des vents glaciaux, des tableaux qui bougent, y aurait-il des fantômes qui habitent ici ? Une pièce secrète est découverte.
Mystères, paranormal, pas mon truc à priori sauf que la manière dont on y arrive mise en place par Manchette et NIemec est irrésistible. C'est très visuel, addictif, cinématographique. Beaucoup de dialogues avec humour, des personnages secondaires irrésistibles. On pourrait se croire dans l'univers d'Agatha Christie, et bien d'autres références littéraires glissées dans le récit.
J'étais vraiment happée par le récit, 500 pages avalées le temps d'un vol outre-Atlantique.
C'est un coup de coeur ♥
Les jolies phrases
Ne pensez-vous pas que la littérature puisse inspirer la vie à son tour ?
Vous ne pourrez pas le garder dans du coton toute sa vie. Votre tâche en tant que mère, comme la mienne, est de lui apprendre à se passer de vous. C'est cruel, mais c'est ainsi.
C'est pourtant là que la littérature a un rôle à jouer, argua Mrs Heslop. Elle doit aller contre l'hypocrisie, de témoigner nos faiblesses, de nos turpitudes, de nos moeurs... Ce n'est pas la littérature qui inspire la société, c'est la société qui inspire la littérature. Pardonnez-moi de vous contredire, mais je trouve, au contraire, que c'est parce que certaines choses ne se disent pas qu'il faut les écrire. Sinon, on pourrait se croire seule à les penser, ou à les faire...
Je crois que nous lisons toutes pour des raisons différentes. Certaines cherchent à réfléchir, à apprendre, d'autres à se divertir, s'évader, d'autres à ressentir des émotions...
https://nathavh49.blogspot.com/2024/09/a-lombre-de-winnicott-ludovic-manchette.html
Un roman captivant que j’ai beaucoup apprécié du début jusqu’à la fin !
Peu de livres arrivent à mêler les genres avec autant de brio, pour non seulement permettre au lecteur de passer un bon moment, mais surtout l’imprégner durablement d’une histoire à la fois fantastique, horrifiquement prenante et diablement irrésistible !
Irrésistible par la construction des personnages auxquels on s’attache, même si pour certains, on pourrait penser qu’ils en font trop… Mais ce n’est qu’une impression… Ils sont tous plus vrais que nature, au franc-parler caustique, jubilatoire à souhait, donnant une légèreté au récit. Les relations entre eux est décrite d’une manière sensible, tout en étant réaliste. La relation de Viviane, la préceptrice et Georges, aveugle de naissance va être l’occasion pour celui-ci de s’ouvrir au monde, malgré son handicap.
Et puis ce manoir, personnage à lui tout seul, enfin devrais-je dire plusieurs personnages… Les histoires de fantômes m’ont toujours fascinée et là, j’ai été servie. Car ce manoir regorge de personnalités au point qu’elles en ont imprégné la substance. C’est glauque, parfois poisseux au point de vous faire douter de la santé mentale des personnages. Mais lorsque plusieurs vivent des expériences similaires, on se dit que les auteurs ont réussi à ferrer les lecteurs et moi la première !
Les phénomènes surnaturels se manifestent petit à petit. Imaginez les pendules qui se mettent à sonner en même temps, les grincements dans les chambres, les sols qui craquent comme si quelqu’un marchait… C’est flippant, n’est-ce pas ? Voilà dans quoi nous embarquent Ludovic Manchette et Christian Niemec
L’atmosphère gothique, donne un côté encore plus réel et la densité du récit ajoute de la crédibilité et ne donne franchement pas envie de passer une nuit dans ce manoir, où il y a apparemment beaucoup de monde…
Je ne peux que vous recommander d’aller à la rencontre de Winnicott et de passer un moment aux côtés de ces personnages au charme indéniable et pourquoi pas de prendre une petite tasse de thé dans une ambiance gothique, surnaturelle et bien anglaise.
https://julitlesmots.com/2024/08/28/rentree-litteraire-2024-a-lombre-de-winnicott-de-christian-niemiec-et-ludovic-manchette/
Après avoir traversé les Etats-Unis d'est en ouest, direction l'Angleterre, dans un manoir du Sussex, à Winnicott Hall, à l'aube de la Seconde guerre mondiale et dans un climat troublé suite à la crise économique de 1929. Archibald Montgomery, archéologue, souvent absent et Lucille, son épouse, viennent de s'installer dans le manoir. Pour poursuivre l'éducation de leur fils, Georges, jeune aveugle, ils engagent Viviane Lombard, une française, aux méthodes parfois étranges mais attachantes et très surprenantes. La préceptrice et Georges vont tisser des liens d'amitiés forts, mais les nouveaux habitants ainsi que le personnel vont devoir vivre avec des forces invisibles et d'étranges présences. Mais que se passe-t-il dans ce manoir (hanté) ?
Si les lieux et l'intrigue est différente, Ludovic et Christian reviennent avec leurs styles, leurs dialogues impeccables, leurs précisions cinématographiques, leurs multiples références cachées à travers le récit, pour notre plus grand plaisir ! Gros coup de coeur pour ce nouveau roman complètement captivant où l'ambiance nous envahit à chaque chapitre. Quant aux personnages, ils ont tous une véritable présence, une personnalité, qu'il est impossible de choisir un personnage préféré.
A travers des portraits croqués en profondeurs, Ludovic et Christian abordent un grand nombre de sujets avec justesse comme celui du temps qui passe, de la spiritualité, de la solitude, des relations entre vivants et morts, entre parents et enfants, et des êtres disparus.
Une nouvelle fois, le pari est gagné pour mes chouchous, un roman entre réalisme, fantastique et horreur qui tient en haleine, que l'on verrait parfaitement sur les grands écrans, mais à éviter de lire la nuit quand même (haha). Humanité, sensibilité, humour, mystère, surnaturel, fabuleux.. les mots manquent sauf ceux de féliciter Ludovic et Christian pour ce renouveau extraordinaire et le plaisir de retrouver leur plume à quatre mains !
Certes ce roman se lit très bien et rapidement malgré ses 491 pages.
Toutefois, cette histoire de gouvernante française, oeuvrant dans une bonne famille anglaise, le tout dans un manoir hanté, m’a laissée un peu sur ma faim ; malgré son abondance de dialogues qui apportent du dynamisme.
Je n’ai pas été forcément emballée, même si je reconnais que je ne me suis pas ennuyée.
Impression donc mitigée là aussi.
Sussex, 1934. Les Montgomery se sont installés dans le manoir de Winnicot Hall. A l’équipe déjà nombreuse s’ajoute une préceptrice française, Viviane Lombart chargée de l’éducation du jeune George que ne rebute pas l’aspect négligé de la dame, puisqu’il est aveugle.
Le père, archéologue, étant souvent absent, c’est à Lucile Montgomery que revient la responsabilité de gérer le quotidien. Une tâche qu’elle peut maitriser d’autant que son activité la plus prenante est l’organisation d’une club de lecture avec les femmes de notables du coin. Tout cela pourrait se dérouler dans une ambiance sereine, si le manoir ne semblait pas abriter de vieilles âmes qui cherchent le repos …
C’est donc bien à une histoire de fantômes que nous convient les co-auteurs de ce roman d’ambiance très agréable, dans lequel je me suis sentie si bien que le sommeil, peuplé d’âmes errantes m’a surprise m’a gagné sans prévenir à plusieurs reprises. C’est un roman dans lequel je me suis installée avec délice, regrettant que l’histoire s’achève si vite (malgré les 500 pages).
Une galerie de personnages divers permet de créer des micro-univers au coeur du thème principal, qui permet d’explorer les us et coutumes d’une époque révolue.
Une belle réussite , encore une fois , sur un registre très différent des deux premiers romans (Alabama 1963 et América[s])
Merci aux éditions Cherche-midi pour l’envoi de ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique n’engage que moi.
504 pages 29 août 2024 Cherche-midi
#AlombredeWinnicottrentréelittéraire2024 #NetGalleyFrance
Je ne vous cache pas que je suis fan de ce duo d’auteurs.
Découvrir en avant-première, leur prochain roman fut un véritable plaisir, presque un honneur
1934, Viviane Lombard, une jeune Française pousse les lourdes grilles de Winnicott Hall dans la campagne du Sussex , elle est la nouvelle préceptrice de George le fils unique de Lucille et Archie. le jeune garçon aveugle, flanqué de Lady d'Herbemont sa canne, part avec Viviane à la découverte du monde qui l'entoure et élargit ainsi l'horizon de ses connaissances.
Mais dans ce manoir il y a des phénomènes surnaturels qui surviennent , les innombrables pendules de la maison se mettent à sonner les unes après les autres, il y a des bruits inexpliqués, des grincements, des craquements et on découvre une pièce cachée derrière une grosse armoire.
Ludovic Manchette et Christian Niemec nous plongent avec délice dans une famille aisée anglaise, dans ce récit porté par un humour tout britannique, nous suivons avec plaisir leur vie quotidienne dans une ambiance oppressante et mortifère. Même si je ne suis pas passionné par les phénomènes paranormaux, n'y a-t-il rien de plus normal qu'un vieux manoir soit hanté par ses anciens occupants décédés ? L'écriture est légère et savoureuse, tous les personnages secondaires sont parfaitement campés : Archie le père qui passe son temps à déterrer dans le désert Irakien, de la vaisselle cassée et de vieux os, Lucille la mère qui craint toujours qu'il arrive quelque chose à son fils et les domestiques dont Mrs Dodds la cuisinière et Mr Talbott le majordome sont plus vrais que nature.
Le lecteur ne peut que s'attacher à George un enfant curieux, plein d'imagination et doté d'un certain sens de la répartie.
Un roman sur l'apprentissage avec une fin qui vous emporte littéralement.
Un grand merci aux éditions du Cherche-Midi de m'avoir permis de lire ce livre en avant première. Parution le 29 août.
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