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Xavier Coste

Xavier Coste

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Avis sur cet auteur (20)

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    Couverture du livre « Rimbaud, l'indésirable » de Xavier Coste aux éditions Casterman

    Pascal TOURRES sur Rimbaud, l'indésirable de Xavier Coste

    Il s'agit ici (dans cette chronique) de la version reprise par Xavier Coste près de dix ans (donc en 2022) après sa première parution en 2013; et qu'il a remanié pour "mieux correspondre à son style actuel". A noter que la photo ci-dessus ne correspond pas à la version rééditée.

    Effectivement...
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    Il s'agit ici (dans cette chronique) de la version reprise par Xavier Coste près de dix ans (donc en 2022) après sa première parution en 2013; et qu'il a remanié pour "mieux correspondre à son style actuel". A noter que la photo ci-dessus ne correspond pas à la version rééditée.

    Effectivement la coloration devient plus brute, les traits parfois sont plus grossiers, des "frottis" peuvent donner l'impression d'une œuvre non finie, comme en suspension. Au final les dessins prennent en puissance ; planches et vignettes s'affirment comme des œuvres d'art. J'en afficherais volontiers dans ma bibliothèque ...

    La première partie porte sur l'éclosion du jeune Rimbaud et sa rencontre avec Verlaine dont il deviendra effectivement "l'âme damnée" pour reprendre l'expression de la chronique de 2013 de Claude Stas. La deuxième partie montrera sa déchéance.
    On connait un certain romantisme (de l'image) de Rimbaud et de sa puissance poétique. Un peu aussi de son histoire singulière avec Verlaine dans cet amour / attirance poussé dans tous ses retranchements. Mais Coste montre aussi que Rimbaud était vraiment un sale gosse, méchant, destructeur. Bref un mal être sous couvert affichée de pulsion de vie.

    Cette mise à nu est aussi une marque de Xavier Coste qui avait dans son Schiele montré aussi la face sombre de cet autre créateur ; un peu comme si des artistes majeurs ont des travers aussi majeurs (on ne parlera pas de Gauguin avec les femmes, et d'autres ...).

    Coste est un artiste qui se frotte à d'autres artistes et cela donne des œuvres marquantes. Alors il faut lire, relire, (re) découvrir.

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    Couverture du livre « L'homme à la tête de lion » de Xavier Coste aux éditions Sarbacane

    Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur L'homme à la tête de lion de Xavier Coste

    Prenez place lecteurs et lectrices, le spectacle va débuter, et Xavier Coste nous offre du show spectaculaire avec l'homme à la tête de lion. Au début du XXe siècle, les Freak Shows sont à la mode, on y expose les « monstres », hommes et femmes aux physiques étranges qui fascinent le...
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    Prenez place lecteurs et lectrices, le spectacle va débuter, et Xavier Coste nous offre du show spectaculaire avec l'homme à la tête de lion. Au début du XXe siècle, les Freak Shows sont à la mode, on y expose les « monstres », hommes et femmes aux physiques étranges qui fascinent le public.

    L’homme à la tête de lion, est l’un de ces artistes, exposé comme une bête de foire depuis son enfance. Il quitte son petit cirque européen, pour les Etats-Unis, où ces shows sont à la mode et se retrouve pour la première fois, entouré d’autres personnes comme lui, qui vivent de leur étrangeté. Ce nouveau départ, ne lui apportera pourtant pas ce qu’il recherche, certes ici l’argent coule à flots, mais le bonheur n’est pas au rendez-vous. Au sein de la troupe, des relations s’esquissent, mais les tensions sont importantes, et les rivalités ne font que s’aggraver quand de nouveaux membres rejoignent le groupe.

    Visuellement, c’est une véritable claque. Les images sont spectaculaires et nous évoquent les affiches vintages des cirques. De temps à autre de grandes planches nous subjuguent, grandioses et frappantes.

    Un immense coup de cœur !

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    Couverture du livre « L'homme à la tête de lion » de Xavier Coste aux éditions Sarbacane

    Bd.otaku sur L'homme à la tête de lion de Xavier Coste

    Après le fulgurant succès de « 1984 » récompensé par le prix Uderzo « de la meilleure contribution au 9e art » et le prix BD FNAC-France INTER 2022, nous attendions avec impatience le huitième album de Xavier Coste d’autant qu’il était cette fois à la réalisation complète : dessins et couleurs...
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    Après le fulgurant succès de « 1984 » récompensé par le prix Uderzo « de la meilleure contribution au 9e art » et le prix BD FNAC-France INTER 2022, nous attendions avec impatience le huitième album de Xavier Coste d’autant qu’il était cette fois à la réalisation complète : dessins et couleurs mais aussi scénario. En effet, il n’effectuait ni biographie, ni adaptation et était seul aux commandes. Et puis les premiers visuels ont fleuri sur les réseaux, le titre aussi : … « L’Homme à la tête de lion » publié comme le précédent aux éditions Sarbacane. Allons bon ! Xavier Coste crée un album sur le cirque ? Mais que pouvait-on dire ou écrire après le « Freaks » de Tod Browning ou l’«Elephant Man » de David Lynch ou la trop méconnue bande dessinée « Freak Parade » de Joelle Jolivet et Fabrice Colin? Et qu’en serait-il des paysages urbains dans la peinture desquels l’auteur excellait ? Cette chronique serait-elle donc, in fine, La chronique d’une déception annoncée ?

    « SOUS LE PLUS GRAND CHAPITEAU DU MONDE » …

    Tadadam, roulements de tambours, « Xavier Coste présente » comme il s’amuse à l’inscrire sur les affiches d’époque dont il parsème les murs que parcourent les différents cirques où se produit son héros.
    Hector Bibrowski, souffre d’hypertrichose. Mais qu’est-ce donc ? Une pilosité excessive qui fait apparaitre des poils longs d’une trentaine de centimètres sur le haut du corps et plus particulièrement sur le visage lui conférant l’apparence d’un lion. Il nous conte lui-même son histoire dans la voix off des récitatifs. Effectuant le même métier que son père puisque « quand [il] est né les gens comme [lui] étaient à la mode » déclare-t-il, il s’accommode tant bien que mal de sa vie de bête de foire dans le petit cirque étriqué où il est né, trouvant du réconfort dans la littérature et la peinture, jusqu’au jour où il est démarché par un grand Cirque américain -inspiré de Barnum- et tente le rêve américain…

    L’album est très documenté sur les ménageries humaines ou « sideshows » de l’époque. Il montre parfaitement l’engouement suscité par les Freaks : leurs conditions de vie, les coups marketing (mariages arrangés), l’argent qui coule à flot et leur position de star avec le personnage de Lobster boy par exemple. Coste évite d’ailleurs à ce propos la tendance à la cancel culture et montre comment ce destin de bête de foire pouvait être pour la plupart une chance paradoxale en leur permettant d’être adulés.

    On remarque une précision quasi photographique du dessin inspiré des photos et affiches d’époque et la présence de « monstres » ayant réellement existé au premier rang desquels Bibrowski lui-même, Jojo l’homme chien qu’il remplace, Schnitzlie « tête d’épingle », Mirin l’avaleur de sabres, général Tom Pouce , Lobster boy ou Annie Jones la femme à barbe…Pourtant, il ne s’agit pas d’une bd historique ou de reportage, ce que signale d’ailleurs le changement de prénom du héros : Xavier Coste le baptise Hector et non plus Stephan (ou Lionel de son nom de scène) car il fait œuvre de fiction. De plus, toutes ces attractions humaines ont existé mais pas à la même époque. Aussi peut-on dire que leur rôle est symbolique et que l’auteur se livre davantage à une réflexion-sans le voyeurisme que je craignais- sur la différence et le sens de la vie. Le cirque n’est donc finalement qu’un prétexte !
    « ASPHALT JUNGLE »

    Avec le départ du héros vers le nouveau monde, l’on retrouve avec joie les paysages urbains ! Paf, ça claque dès les pages 6-7 qui présentent une première double page sur la statue de la liberté. Scène classique et inévitable (au bons sens du terme) de l’arrivée à Ellis Island où pour une fois, Hector n’est pas stigmatisé en tant que bête de foire mais en tant qu’immigrant.

    « L’homme à la tête de lion » constitue une véritable ode à la ville des années trente également. Doté d’une pagination généreuse, il permet à Xavier Coste - qui reprend son format carré de « 1984 » - de déployer ses talents dans la peinture de la ville moderne. On y retrouve des références au « Metropolis » de Lang et même à Céline avec l’arrivée de Bardamu à New York dans « Voyage au bout de la nuit» : « New-York est une ville debout » dans son travail graphique. La mégalopole y apparaît de la même façon inquiétante et menaçante dans une focalisation interne qui adopte le point de vue du personnage. Les cadrages adoptés et en particulier la contre-plongée en mettent en valeur la monstruosité et insistent sur la déshumanisation de ses habitants. Hector, homme fin et cultivé, se livre d’ailleurs à une savoureuse typologie de ceux-ci et montrent comment ils se mettent eux-mêmes dans des cases/cages avec leur habillement et leur comportement. L’auteur nous délivre ainsi dans une subtile écriture métaphorique une vision pessimiste et claustrophobique de la société : finalement tous sont condamnés à « l’ultra moderne solitude ».

    « PORTRAIT DE L’ARTISTE EN JEUNE… LION »

    Le regard acerbe et son humour noir d’Hector masquent cependant une souffrance qui en fait un personnage très complexe. Et finalement, le personnage c’est le sujet principal de l’œuvre. Influencé par le cinéma de Truffaut, Coste a aimé se perdre dans les pérégrinations de l’homme lion mais cependant grâce à l’éditeur Frédéric Lavabre et à son scénariste d’ « A comme Eiffel », Martin Trystram qu’il remercie au début du livre, il ne nous propose pas un livre seulement contemplatif ou onirique (même si les 215 pages permettent des respirations dans des pages muettes nocturnes de toute beauté) mais une vraie histoire avec du suspense.

    Il y a un grand travail d’approfondissement du caractère d’Hector qui, tout monstre qu’il est, est avant tout humain trop humain. L’auteur en fait un héros désabusé et alcoolique drôle toujours, arrogant et antipathique parfois, et souvent touchant à la recherche de la liberté et de son identité.
    On notera également toute une réflexion méta-artistique (encore plus présent dans l’épilogue inédit de l’édition limitée de la librairie Bulle) qui permettrait presque à Xavier Coste de déclarer « Hector Bibrowski c’est moi ! ».
    Dans la vraie vie Bibrowski était bien un érudit qui parlait cinq langues mais il aspirait à devenir dentiste et non artiste ! A travers lui et la relégation du cirque au second plan au profit du 7e art, le dessinateur stigmatise la société de consommation et s’interroge tout particulièrement sur le devenir de la BD et le dilemme du succès.

    Sans être aussi radical que son héros, il se défait lui aussi de ses oripeaux : après « 1984, » il se renouvelle dans les thèmes mais aussi le graphisme. Il utilise une chromie réduite comme dans le précédent mais apporte quelque chose de plus grâce à l’utilisation d’une nouvelle palette - rouge et jaune pour les scènes de cirque, bleu et saumoné pour d’autres plus intimes- et à l’utilisation de trames constituant un clin d’œil aux techniques d’impression de l’époque et donnant un aspect suranné à l’album. Il se libère du gaufrier, propose de grandes vignettes , des pleines pages ou des doubles, joue avec la mise en page, les blancs, les contours… Il se livre à des expérimentations permanentes et à une mise en abyme : les toiles de l’un sont les illustrations de l’autre … Enfin, le dessinateur ainsi que son éditeur nous offrent un beau livre-objet qui s’inscrit ainsi de façon militante contre la tendance actuelle à la fast-littérature : on en peut qu’admirer l’épais papier, le soin apporté à l’impression et le soucis du détail (même la reliure est aux couleurs du cirque !). On a envie de le relire et de le conserver et non de le jeter!

    « L’homme à la tête de lion » est donc un album surprenant, exigeant aussi, qui s’inscrit finalement dans la rupture mais également dans la continuité de « 1984 ». On y trouve la même vision pessimiste du monde et des relations humaines, la quête impossible d’un paradis perdu … On comprend alors pourquoi Xavier Coste avait en projet d’adapter « La Route » de Cormack McCarthy . Pour des raisons de droit cela ne se fera pas … quel dommage ou peut-être au contraire quel bonheur si ce contretemps débouche sur un album au scénario original aussi réussi que celui-ci !
    Chronique augmentée ( documents iconographiques, extraits de la présentation de la rentrée graphique de juin 2022 et dossier pour aller plus loin) sur le blog www.bulles2dupondt.fr

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    Couverture du livre « L'homme à la tête de lion » de Xavier Coste aux éditions Sarbacane

    Pascal TOURRES sur L'homme à la tête de lion de Xavier Coste

    Le travail de Xavier Coste est salué par toutes et tous, à fort juste titre.

    Sa capacité créative est une fois encore démontrée, L'ouvrage est brillant dans ses différents registres
    tant dans la forme : sa palette graphique est multiple au travers de ses différents ouvrages et ouvre encore...
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    Le travail de Xavier Coste est salué par toutes et tous, à fort juste titre.

    Sa capacité créative est une fois encore démontrée, L'ouvrage est brillant dans ses différents registres
    tant dans la forme : sa palette graphique est multiple au travers de ses différents ouvrages et ouvre encore de nouveaux horizons ;
    que dans le fond car, au delà de l'histoire (et de tout ce qui a pu déjà être écrit sur le cirque voyeuriste, les "bizarreries", "monstres" et difformités multiples, etc ... de cet "homme à la tête de lion", de son univers et de ses aspirations) Coste nous plonge dans la complexité humaine, y compris dans sa part sauvage, bestiale au sens d'intrication avec la nature, y compris d'une certaine façon dans la création artistique avec une mise en abime de la création picturale.

    Les dernières pages touchent à l'essentiel : la liberté d'être soi et l'affirmation de son être profond.

    Un livre puissant à voir, à lire, à déguster.

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