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Rachid Benzine

Rachid Benzine

Rachid Benzine est islamologue, politologue et enseignant. Il a déjà publié Les Nouveaux Penseurs de l’islam (Albin Michel, 2008) et Le Coran expliqué aux jeunes (Seuil, 2013) qui ont connu un grand succès.

Il a écrit plusieurs romans : Lettre à Nour en 2017, Dans les yeux du ciel en 2020, Voyag...

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Rachid Benzine est islamologue, politologue et enseignant. Il a déjà publié Les Nouveaux Penseurs de l’islam (Albin Michel, 2008) et Le Coran expliqué aux jeunes (Seuil, 2013) qui ont connu un grand succès.

Il a écrit plusieurs romans : Lettre à Nour en 2017, Dans les yeux du ciel en 2020, Voyage au bout de l'enfance en 2022 et en 2023 Les Silences des pères (Le Seuil).

Articles en lien avec Rachid Benzine (2)

Avis sur cet auteur (64)

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    Couverture du livre « Les silences des pères » de Rachid Benzine aux éditions Seuil

    Jean-Paul Degache sur Les silences des pères de Rachid Benzine

    Rachid Benzine conte remarquablement l’histoire d’un fils qui revient, à la mort de son père, et refait le parcours de vie de cet homme, un taiseux, ouvrier marocain recruté par les Charbonnages de France, au début des années 1960.
    Ce fils, Amine, le narrateur, est un fameux pianiste qui n’a...
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    Rachid Benzine conte remarquablement l’histoire d’un fils qui revient, à la mort de son père, et refait le parcours de vie de cet homme, un taiseux, ouvrier marocain recruté par les Charbonnages de France, au début des années 1960.
    Ce fils, Amine, le narrateur, est un fameux pianiste qui n’a plus entretenu de liens avec son père depuis qu’il mène une carrière internationale. Lorsqu’il vide l’appartement familial, à Trappes, il découvre par hasard, caché sous la baignoire, une grosse enveloppe contenant des cassettes audio. Son père, pour communiquer avec le grand-père d’Amine resté au Maroc, enregistrait son message puis le postait. Ces lettres audio débutent toutes par « Mon cher père »…
    Ce sont ces lettres audio, une quarantaine, qui servent de trame à la quête émouvante du fils. Le magnétophone faisant partie du lot, commence alors un retour en arrière que je trouve haletant, d’abord à Lens où Algériens, Tunisiens, Yougoslaves, Polonais, Africains et Marocains descendaient à mille mètres sous terre pour extraire la houille, ce fameux charbon pour l’industrie et principal source de chauffage à l’époque.
    Passage très fort, le recrutement, dans le sud marocain par un certain Félix Mora : c’est un véritable marché aux esclaves. Ceux qui sont recrutés ne le savent pas mais ils vont remplacer les grévistes, connaître des conditions de vie indignes et s’astreindre à un travail de forçat.
    Ainsi, les rencontres s’enchaînent. Driss d’abord puis Boualem, dit le Rouge car militant à la CGT. C’est un extraordinaire hommage à son père qu’entend Amine et cela continue à la cimenterie d’Aubervilliers où la seule amélioration consiste en une douche chaude !
    Placé en prologue et en épilogue, le narrateur parle de Keith Jarrett et de son fameux concert « raté » donné à l’opéra de Cologne pour une heure d’improvisation en solo, après un rappel des mille cinq cents spectateurs. Enregistré par un technicien, la performance se vendit à quatre millions d’exemplaires et une cassette avait été acquise par le père d’Amine.
    Ainsi, la musique est très présente dans ce roman car le père du narrateur collabore un temps avec Noureddine, producteur de musique orientale. Le concert d’Oum Kalthoum, à l’Olympia, en 1967, reste aussi un grand moment dans la vie de cet homme qui se retrouve ensuite chez Lip, à Besançon, puis dans le Gard comme ouvrier agricole. Juste avant de quitter le Doubs, Louis Martin, Grand Martin, lui parle de Paulette, le grand amour…
    Toujours très respectueux vis-à-vis de son père, le père d’Amine essuie un terrible refus. Cela donne quelques passages mêlant franchise et émotion jusqu’au bout du roman. Dans le Gard, c’est la rencontre avec les Harkis, ces Algériens ayant servi dans l’armée française, qui apporte un autre élément important dans la vie d’un homme toujours au service des plus faibles. C’est là qu’il acquiert une mobylette Peugeot 103 rouge qui … mais je n’en dis pas plus avant que Saint-Malo ne précède le retour à Trappes.
    Les silences des pères que ce soit celui resté au Maroc ou celui travaillant dur en France, est un roman nécessaire que Rachid Benzine dédie d’ailleurs au sien, Hadj Driss Benzine. C’est l’occasion de ne jamais oublier une époque pas si lointaine et de relier tout cela à ce que nous vivons aujourd’hui avec ces travailleurs venus de loin pallier les manques de notre société et que certaines lois décident, sans vergogne, de renvoyer d’où ils viennent.
    Les silences des pères fait partie des huit livres retenus pour Le Prix des Lecteurs des 2 Rives 2024.

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/01/rachid-benzine-les-silences-des-peres-4.html

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    Couverture du livre « Les silences des pères » de Rachid Benzine aux éditions Seuil

    Spitfire89 sur Les silences des pères de Rachid Benzine

    Un roman que j'ai découvert lors de la rentrée littéraire 2023.
    Amine notre protagoniste après s'être éloigné de son père depuis bien longtemps va découvrir beaucoup de chose après le décès de ce dernier. Grâce au enregistrement que son père a fait Amine découvre les non dits, le passé, le...
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    Un roman que j'ai découvert lors de la rentrée littéraire 2023.
    Amine notre protagoniste après s'être éloigné de son père depuis bien longtemps va découvrir beaucoup de chose après le décès de ce dernier. Grâce au enregistrement que son père a fait Amine découvre les non dits, le passé, le quotidien , une quête entre le Maroc et la France.

    Une plume sensible, émouvante qui parle d'immigration, de filiation, de la société française lors des trente glorieuse avec une France ouverte à la main d'oeuvre étrangère.

    Une intrigue à la fois lumineuse, triste, qui parle de culpabilité, de sacrifice, d'amour, d'intégration, un récit poignant, percutant, juste et sensible. Un bon moment de lecture.

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    Couverture du livre « Les silences des pères » de Rachid Benzine aux éditions Seuil

    Isa Pouteau sur Les silences des pères de Rachid Benzine

    Qu’est-ce qui peut expliquer un tel silence, justifier toutes ces années de mutisme qui mettaient tellement en colère Amine ?

    Ne trouvant pas de réponse à cette question, le jeune homme quitte sa famille plein d’amertume pour voler de ses propres ailes, entre au conservatoire, part faire des...
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    Qu’est-ce qui peut expliquer un tel silence, justifier toutes ces années de mutisme qui mettaient tellement en colère Amine ?

    Ne trouvant pas de réponse à cette question, le jeune homme quitte sa famille plein d’amertume pour voler de ses propres ailes, entre au conservatoire, part faire des études de musique aux Etats-Unis et devient un grand pianiste.

    Mais quand, 22 ans plus tard, son père décède, il laisse de côté ses concerts pour partir sur les traces de cet homme dont il ne sait rien.

    Au fil des rencontres avec ses complices d’autrefois, il reconstitue sa vie depuis son arrivée du Maroc jusqu’à sa mort à Trappes. Et avec le parcours de cet immigré arabe, c’est toute l’histoire de l’immigration des Trente Glorieuses que retrace Rachid Benzine dans ce beau roman social.

    Il nous dévoile un parcours tortueux qui le conduisit à travers toute la France au fil des emplois. Gueule noire dans les mines de charbons, gueule grise dans les cimenteries, travailleur à la chaîne en usine ou ouvrier agricole dans des fermes, cet homme mélomane et syndicaliste, a vécu mille vies de misère mais a aussi connu l’amitié et l’amour.

    Lorsqu’il fonda finalement une famille, le silence fut son choix. Celui de ne pas raconter, de ne pas faire porter à ses enfants un fardeau de rancœur qui aurait entravé leur vie et les aurait entraînés dans une révolte destructrice. Car si son exil fut une malédiction, il se refusa de parler du sacrifice qu’il fit en toute conscience, afin de préserver leurs chances de réussite.

    Avec ce voyage de mémoire, Amine comprend que ce qu’il prenait pour de la lâcheté, du renoncement, était un cadeau que ce père leur faisait à eux, les enfants de la deuxième génération.

    Dans son roman, Rachid Benzine, comme Milan Kundera, raconte sans juger, sans analyser, juste pour dire : voilà, cela s’est passé comme ça, faites-vous votre propre idée, il n’y a pas de morale autre que la votre. Tout ce que j’aime.
    Je ne peux que recommander ce roman sensible et tout à fait passionnant.

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    Couverture du livre « Ainsi parlait ma mère » de Rachid Benzine aux éditions Seuil

    Lovebooks200 sur Ainsi parlait ma mère de Rachid Benzine

    Dans son roman "Ainsi parlait ma mère", Rachid Benzine nous plonge au cœur de l'intimité d'une relation mère-fils bouleversante et profonde. Le narrateur, professeur de lettres à l'Université catholique de Louvain, se retrouve dans la chambre de sa mère, une femme fatiguée par la vie et ses...
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    Dans son roman "Ainsi parlait ma mère", Rachid Benzine nous plonge au cœur de l'intimité d'une relation mère-fils bouleversante et profonde. Le narrateur, professeur de lettres à l'Université catholique de Louvain, se retrouve dans la chambre de sa mère, une femme fatiguée par la vie et ses épreuves, mais pourtant avide de lectures et de moments d'apaisement.

    Au fil des pages, on découvre le lien unique qui unit ces deux personnages, nourri par la littérature et les petits plaisirs simples de la vie. La mère, incapable de lire, demande inlassablement à son fils de lui lire le même livre, "La Peau de chagrin" de Balzac, sans jamais vraiment savoir pourquoi. C'est à travers ces séances de lecture que se tissent les souvenirs et les confidences, révélant des moments tendres et douloureux qui ont marqué leur histoire.

    Le roman de Rachid Benzine est empreint de sensibilité et de sincérité. Il m'a plongée dans l'intimité de ces deux personnages, me faisant ressentir toute la profondeur de leur relation. Les dialogues entre le fils et sa mère sont d'une justesse troublante, me rappelant à quel point la tendresse et la complicité peuvent adoucir les moments les plus sombres de la vie.

    Je comprends pourquoi les avis sont unanimes : ce roman est touchant et émouvant. Il nous rappelle l'importance de prendre soin de nos proches, de chérir les moments passés ensemble et de cultiver les liens qui nous unissent. Une histoire authentique qui résonne en chacun de nous, nous rappelant que l'amour filial est l'un des trésors les plus précieux de la vie.

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