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Peter May

Peter May
Écrivain écossais, installé depuis une dizaine d'années dans le Sud de la France, Peter May a été journaliste avant de devenir l'un des plus brillants et prolifiques scénaristes de la télévision écossaise. Il se consacre désormais à l'écriture de ses romans, publiés en France aux éditions du Roue... Voir plus
Écrivain écossais, installé depuis une dizaine d'années dans le Sud de la France, Peter May a été journaliste avant de devenir l'un des plus brillants et prolifiques scénaristes de la télévision écossaise. Il se consacre désormais à l'écriture de ses romans, publiés en France aux éditions du Rouergue. Sa “série chinoise” contient Meurtres à Pékin (2005 ; Babel noir n° 9), Le Quatrième Sacrifice (2006 ; Babel noir n° 15), Les Disparues de Shanghai (2006 ; Babel noir n° 19), Cadavres chinois à Houston (2007 ; Babel noir n° 26), Jeux mortels à Pékin (2007 ; Babel noir n° 34), L'Éventreur de Pékin (2008 ; Babel noir n° 44). La “trilogie de Lewis” est composée de L'Île des chasseurs d'oiseaux (2009 ; Babel noir n° 51), L'Homme de Lewis (2011) et Le Braconnier du lac perdu (2012).

Avis sur cet auteur (121)

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    Couverture du livre « La gardienne de Mona Lisa » de Peter May aux éditions Rouergue

    Veronique Donard sur La gardienne de Mona Lisa de Peter May

    Dans ce roman Enzo va partir dans un petit village du Lot où s'est déroulé un épisode de la deuxième guerre mondiale. Pour protéger les oeuvres du Louvre et en particulier La Joconde, ces dernières vont voyager pour être mises hors de portée de la convoitise des allemands. Deux protagonistes,...
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    Dans ce roman Enzo va partir dans un petit village du Lot où s'est déroulé un épisode de la deuxième guerre mondiale. Pour protéger les oeuvres du Louvre et en particulier La Joconde, ces dernières vont voyager pour être mises hors de portée de la convoitise des allemands. Deux protagonistes, qui se détestent cordialement, vont se mettre en chasse pour tenter de ramener la Joconde : l'un pour Adolp Hitler pour son musée de Linz et l'autre pour Hermann Gooring qui la veut pour lui seul. Et c'est à Georgette que De Gaulle va confier la lourde tâche de surveiller le tableau. Une copie, l'original, au final lequel des deux va retourner au Louvre ? Un cadavre va venir au jour suite à la chute d'un arbre dans un parc . Enzo va dénouer les fils de l'histoire. le rythme est donné en passant de notre époque aux années 40, Enzo est un enquêteur pèpère, qui prend de l'âge, ce sont surtout les péripéties narrées pendant la guerre qui font vivre ce récit.

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    Couverture du livre « L'île des chasseurs d'oiseaux » de Peter May aux éditions Actes Sud

    PLK sur L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May

    Un vrai roman noir se déroulant dans les grands espaces sauvages de l’Atlantique nord, beaucoup moins riants des Hébrides, archipel d’îles au Nord de l’Ecosse. Je ne connaissais pas cet auteur, c’est le titre avec île qui m’a attirée. Un roman noir ? Pourquoi pas.
    Fin – Fionnlagh MacLeod,...
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    Un vrai roman noir se déroulant dans les grands espaces sauvages de l’Atlantique nord, beaucoup moins riants des Hébrides, archipel d’îles au Nord de l’Ecosse. Je ne connaissais pas cet auteur, c’est le titre avec île qui m’a attirée. Un roman noir ? Pourquoi pas.
    Fin – Fionnlagh MacLeod, policier torturé, endeuillé par le récent décès de son fils de huit ans, arrive sur son île natale Lewis. Un meurtre immonde vient d’y être commis selon le même modus operandi qu’une affaire sur laquelle il a enquêté à Edimburg. La victime n’est autre qu’Ange, ennemi tyrannique et harceler de sa jeunesse que personne ne regrettera, cela dit en passant ( enfin presque). Et voici Fin immergé dans son passé, son enfance, tous ses souvenirs plus ou moins douloureux ravivés, dans cette ambiance ancestrale qui n’a presque pas varié d’un iota ( on y célèbre le sabbat, se chauffe avec de la tourbe, on parle gaélique..). Il retrouve Marsaili, son premier amour, qui a épousé son meilleur ami d’enfance Artair.

    Chaque été, une douzaine d’hommes de Ness met le cap pour le rocher de An Sgeir, pour une expédition aux poussins-gugas ( fous de bassan ) dont la chair est soi-disant délicate.. Un cruauté absolue ! An-Sgeir est très inhospitalier, à plusieurs heures de navigation. Dix-huit ans auparavant, Fin a participé à ce périlleux voyage initiatique… Il a ensuite quitté l’île et n’y est jamais revenu.
    Mon avis

    - L’histoire est très sombre, le vent quasi constant, la pluie, les maisons mal chauffées, plages sauvages et désertes, mer déchainée.. C’est très joli
    - L’atmosphère est saisissante, les personnages surtout Fin, sont très attachants. La dimension psychologique est excellente.
    - J’ai aimé les allers-retours entre le présent et le passé, cette astuce de l’auteur qui fait parler Fin lorsqu’il revit son passé.
    - Les descriptions des paysages sont d’une beauté lugubre… les lochs, les blackhouses, les falaises, le vent, la pluie, le guano… Peter May est très doué pour les décrire.
    - Le côté polar est très soft, l’enquête se situe plus dans le passé de Fin. il s’agit surtout d’un roman noir psychologique.
    - J’ai été estomaquée par cette chasse en Ecosse, très bien documentée dans le roman, je ne connaissais absolument pas le guga.. et cette tradition ancestrale d’une cruauté inouïe. Peter May – désormais résident du Lot, nous raconte cela magnifiquement bien. Au XVI e siècle, le guga était servi à la table des souverains écossais, ils en raffolaient comme « mise en bouche ». Et pourtant, on dit que la chair ressemble à de l’oie à goût de poisson.. Je me suis renseignée : la chasse aux oiseaux nicheurs est encore autorisée une fois par an sur ce rocher au nord des Hébrides. La dérogation donne le droit de prélever 2 000 gugas chaque année. La demande est souvent si importante qu’un système de quotas fut institué pour satisfaire les amateurs de guga.

    Une lecture agréable et prenante dont je n’ai pas vu arriver la fin…Il s’agit du premier roman d’une trilogie. A suivre ! Peut-être pas.. Ce livre est vraiment noir.. La vie de Fin vraiment très sombre.
    https://www.plkdenoetique.com/lile-des-chasseurs-doiseaux-de-peter-may/

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    Couverture du livre « L'homme de Lewis » de Peter May aux éditions Actes Sud

    evergreen13 sur L'homme de Lewis de Peter May

    Les enfants perdus d’Eriskay

    Retour sur l’ile de Lewis en compagnie de Fin Macleod. J’appréhende toujours de lire la « suite » ou le second tome d’une série, surtout lorsque j’ai beaucoup aimé le premier… Je n’ai absolument pas été déçue et j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir l’atmosphère...
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    Les enfants perdus d’Eriskay

    Retour sur l’ile de Lewis en compagnie de Fin Macleod. J’appréhende toujours de lire la « suite » ou le second tome d’une série, surtout lorsque j’ai beaucoup aimé le premier… Je n’ai absolument pas été déçue et j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir l’atmosphère si particulière des Hébrides, le vent, les embruns, la pluie, l’odeur de la tourbe…
    Le livre commence près d’un an après la fin de « l’ile des chasseurs d’oiseaux » : Fin vient de divorcer et de quitter la police. En attendant de savoir ce qu’il va faire de sa vie, il revient sur son île natale et entreprend de retaper la maison en ruine de ses parents. A peine arrivé, le voilà sollicité par George Gunn, le policier « local » : le cadavre d’un jeune homme, inhumé dans la tourbe – et donc exceptionnellement conservé- vient d’être découvert. L’analyse ADN pratiquée le relie à Tormod Macdonald, le père de Marsailis, l’amour de jeunesse de Fin, mais Tormod perd la tête, et se révèle incapable de dire quoique ce soit de cohérent, ce qui risque de lui être préjudiciable puisque l’autopsie pratiquée sur le corps confirme qu’il s’agit d’un meurtre. Fin décide de mener sa propre enquête, qui l’emmènera jusqu’à la petite ile d’Eriskay, presqu’à l’extrême pointe sud de l’archipel des Hébrides Extérieures, et fera exploser bien des certitudes.
    Après le premier volet de cette trilogie écossaise (qui mettait la barre très haut), Peter May offre une histoire terriblement poignante, et ce d’autant qu’elle s’inspire de faits réels, survenus il n’y a pas si longtemps… Le sort de ces enfants orphelins ou laissés pour compte, catholiques, déportés sur ces iles désolées où ils étaient dépouillés de tout ce qui faisait leur identité (leur religion bien sûr, mais aussi leurs prénoms, leur langue) m’a bouleversée.
    Le personnage de Tormod m’a également touchée et émue, et à travers lui, le regard que notre société déshumanisée porte sur les anciens (les « personnes âgées » comme on dit pudiquement), en oubliant qu’eux aussi ont eu des rêves…
    Révoltant et poignant.
    A lire cet article sur les homers :
    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ecosse-au-temps-des-orphelins-171479

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    Couverture du livre « L'île des chasseurs d'oiseaux » de Peter May aux éditions Actes Sud

    evergreen13 sur L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May

    L'île de Lewis, située au nord ouest de l'Ecosse, à 3 heures de ferry du continent. Une île battue par les vents, un paysage de landes et de tourbières, où les lochs voisinent avec des plages de sable fin intercalées dans les côtes rocheuses. Une île où l'on parle le gaélique et où les...
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    L'île de Lewis, située au nord ouest de l'Ecosse, à 3 heures de ferry du continent. Une île battue par les vents, un paysage de landes et de tourbières, où les lochs voisinent avec des plages de sable fin intercalées dans les côtes rocheuses. Une île où l'on parle le gaélique et où les traditions, notamment religieuses, sont encore très vivaces. La vie y est rude, comme le climat, mais il ne s'y passe pas grand-chose, des querelles de voisinage, des accrochages à la sortie des pubs peut-être mais un meurtre… Aussi quand Angus Macritchie, que tout le monde appelait Ange (bien que le surnom de « démon » ait été plus approprié) est retrouvé pendu et éviscéré dans un hangar, tué selon un mode opératoire qui ressemble fort à celui d'un premier meurtre commis quelques semaines plus tôt à Edimbourg, c'est l'inspecteur Fionnlagh Macleod qui est envoyé sur place. Fin Macleod est natif de Lewis, il y a vécu jusqu'à ses dix-huit ans et n'y est pour ainsi dire jamais revenu. A vrai dire, Fin n'est pas forcément ravi de ce retour forcé sur ses terres natales. Fin vient de perdre son petit garçon de huit ans, ce deuil a eu raison de son mariage et il n'est pas dans les meilleures dispositions pour mener à bien cette enquête. A Ness, Fin retrouve ses amis d'enfance, Artair et Donald, et son grand amour d'alors, Marsaili, mais aussi les fantômes qu'il croyait oubliés… et surtout, l'épopée vécue il y a dix-huit ans, sur l'île des chasseurs d'oiseaux.
    Cette île, c'est An Sgeir un rocher surgissant de la mer où nichent des milliers de fous de bassan, au large de l'île de Lewis. Chaque année, et encore aujourd'hui, une poignée d'hommes et de jeunes y partent pour une campagne de chasse d'une quinzaine de jours, afin de « prélever » 2000 oisillons, les gugas, qui constituent un met de choix, perpétuant une tradition ancestrale. Il y a dix-huit ans, Artair, Ange et Fin faisaient partie de l'expédition et en sont revenus profondément changés.
    Ce décor somptueux et sauvage et ce contexte insulaire si particulier sont au coeur de ce roman extraordinaire. L'enquête en elle-même est presque secondaire, mais ne vous y trompez pas, elle est passionnante. L'intrigue est construite autour du passé de Fin, de son enfance, de son adolescence. Peter May distille page après page un suspens subtil, comme un bon whisky tourbé. D'une intensité dramatique exceptionnelle qui va crescendo, ce roman très noir est une réussite.