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♥️ Coup de Cœur ♥️
« L’homme qui peignait les âmes » de Metin Arditi est un roman sur la beauté et la foi… en l’Homme avant tout…
Metin Arditi m’a encore enchanté avec ce récit et ses beaux personnages.
Benedict, latiniste chevronné, trouve une lettre cachée dans une reliure de livre. Elle date de 1575 et on y découvre la raison pour laquelle des meurtres ont eu lieu à cette époque à Venise. On craignait que les découvertes scientifiques mettent à mal la religion catholique, déjà amoindrie par la Réforme. Cette fameuse lettre et cela peut surprendre, semble intéresser d'autres personnes. Très vite, un rapport s'établit entre ce qu'il se passe en Occident aujourd'hui et l'anéantissement ou presque de la Religion. Certains groupuscules d'extrême droite associés à des catholiques intégristes souhaitent éliminer le Pape, trop clément par rapport aux migrants... Pour que l'attentat soit réussi, ils n'hésitent pas à s'allier aux musulmans de Daech, prêts à sacrifier leur vie. Jusqu'où iront-ils ? Dans tous les cas, pour les uns comme pour les autres, ils ne reculent devant rien et la violence ne leur fait pas peur.
Un thème intéressant et l'intrigue est mouvementée. L'auteur a même réussi à intégrer une petite histoire d'amour et la difficultés des relations parents-enfants. J'ai cependant eu des difficultés à m'y retrouver devant la multitude des personnages.
Quelle a été la vraie vie de Jésus ?
Voilà le postulat de base de ce roman déstabilisant, mais surtout inventif.
Quel plaisir de tomber sur ce type d'ouvrage. Trouver un roman où l'auteur n'a pas peur de s'engager vers un terrain délicat, tout en offrant au lecteur une bonne réflexion sur la foi chrétienne et hébraïque.
Avec son titre qui peut paraître provocateur (tant que l'on n'a pas lu le récit), Metin Arditi construit un récit qui pourrait, pourquoi pas, être proche de la réalité !
J'ai toujours respecté la Religion et la Foi des gens, quelle qu'elle soit. Mais il ne doit pas être interdit d'en parler ou de se poser certaines questions. Pour le Catholique que je suis, j'ai été heureux de voir un Jésus “Humain” qui, enfant se pose nombre de questions et qui en grandissant, lutte pour l'égalité de tous, hommes et femmes, pauvres, malades, handicapés, déficients mentaux, etc. J'ai aimé ce Jésus qui a des convictions et refuse l'injustice inscrite dans les dogmes, et prônée par les rabbins. C'est un roman profond et très sensible, libre à nous de l'interpréter comme on le souhaite.
Certains passages choqueront sûrement, l'intervention telle qu'elle décrite de Judas est intéressante, une Marie très belle, pauvre en esprit, mais très gentille, abusée un jour par un soldat romain et qui lui vaudra de tomber enceinte, puis l'histoire d'amour vécu par Jésus et Marie de Magdala… une belle histoire d'amour.
Ce qui m'a plu, c'est l'amour avec un grand A, qui se dégage de cette histoire, l'amour de Jésus envers tous les siens. À aucun moment, je n'ai été choqué, au contraire, j'y ai vu un très bel hommage et une explication tout à fait convaincante du début du Christianisme, et que cela vienne justement de l'auteur Metin Arditi, juif d'origine turque est pour moi très intéressant !
J'ai adoré ce roman mêlant les réflexions et l'intimité de Jésus. Ne jugez ce livre pas avant de l'avoir lu. C'est une réinterprétation de la Religion, soit, mais c'est surtout un roman de paix et de bonté. En tant que juif, Jésus refuse tout simplement d'être un bâtard suite à une “faute” que n'a pas commis sa mère…
Coup de cœur pour moi, pour ce récit racontant la vie de l'enfant, de l'adolescent puis de l'homme qui s'opposa à l'injustice de certains écrits…
"Bâtard" s'entend dire le petit Jésus par son petit camarade de jeux. Jésus est le fils de Marie mais pas celui de Joseph. Marie aurait été abusée par un légionnaire romain. Tout le monde est au courant à Nazareth. Il y a des règles dans la société comme ne pas fréquenter et même pas dire bonjour à une femme qui aurait eu un enfant hors mariage. Exclus aussi les bâtards. Cette injustice anime la colère de Jésus qui trouve les règles de la Loi injustes. Pourquoi un aveugle, un bâtard, un misérable, une prostituée ou toute personne n'ayant pas choisi son sort doit il être mis à l'écart de la société ? Dieu a dit "tu aimeras ton prochain comme toi même". Aimer son prochain n'est pas aussi aimer celui qui est différent et l'aimer encore plus (car si on aime seulement les gens qui nous ressemblent, c'est un peu facile) ? Toute la vie de Jésus sera de lutter contre cette injustice et de vouloir faire accepter les exclus en appliquant une Loi douce et clémente, tolérante comme l'a demandé Dieu dans ses commandements. Malheureusement personne n'écoute Jésus. On le voit comme un rebelle en colère. Colère justifiée puisque lui-même est exclu de la société par sa condition de bâtard. Donc personne ne le prend au sérieux. On lui dit "oui t'as raison mais bon qu'y peut on ? C'est comme ça et c'est tout" (je résume) jusqu'à ce qu'il rencontre Judas qui lui aussi est exclu parce qu'il est lui aussi bâtard. On s'attache très vite à ce Jésus plein d'idéaux. On s'attache aussi très vite à Judas, présenté ici non pas comme un traître mais comme l'ami de Jésus qui au final va lancer le catholicisme. (Bon en magouillant un peu mais tel qu'il nous est présenté, on ne peut pas le détester) Une bien belle réinterprétation de la vie de Jésus avec en plus un certain suspens car même si on sait comment ça finit, le personnage de Judas étant sympathique, on lit pour savoir à quel moment il ne sera plus sympa. On se surprend même à espérer que ça va pas finir par la crucifixion. Passionnant.
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