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Louise Mey

Louise Mey
Louise Mey est l'autrice de quatre romans policiers et thrillers dans lesquels les femmes tiennent le premier rôle (Embruns, Les ravagé.e.s, la Horde invisible, La deuxième femme, parus aux éditions Fleuve Noir et Le Masque) et d'un roman jeunesse (La sans-visage, l'École des loisirs). Son écritu... Voir plus
Louise Mey est l'autrice de quatre romans policiers et thrillers dans lesquels les femmes tiennent le premier rôle (Embruns, Les ravagé.e.s, la Horde invisible, La deuxième femme, parus aux éditions Fleuve Noir et Le Masque) et d'un roman jeunesse (La sans-visage, l'École des loisirs). Son écriture est placée sous le signe de l'engagement féministe.

Avis sur cet auteur (54)

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    Couverture du livre « Petite sale » de Louise Mey aux éditions Editions Du Masque

    La Pirate sur Petite sale de Louise Mey

    Petite Sale par Louise Mey, lu par Marie du Bled, Audiolib, 2024 (1ère édition : Le Masque, 2023)

    Louise Mey est une écrivaine féministe française, auteure de romans policiers. Elle met en scène dans ses livres les violences faites aux femmes, viol, harcèlement, agression sexuelle…

    Fin...
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    Petite Sale par Louise Mey, lu par Marie du Bled, Audiolib, 2024 (1ère édition : Le Masque, 2023)

    Louise Mey est une écrivaine féministe française, auteure de romans policiers. Elle met en scène dans ses livres les violences faites aux femmes, viol, harcèlement, agression sexuelle…

    Fin des années 1960, dans le nord de la France, dans une vallée de champs de betterave, où chaque homme et chaque femme est employé de près ou de loin par le plus gros propriétaire terrien, chef de famille riche, taiseux, autoritaire, violent… On l’appelle « Monsieur ».
    Un beau portrait de jeune femme : Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n’aime pas qu’on la regarde parce que les filles qu’on regarde ont souvent des problèmes. Au domaine agricole où elle travaille, elle fait partie de ces méprisables invisibles grâce à qui la ferme tourne. Elle garde les yeux baissés pour qu’on ne la voie pas penser, pour cacher sa haine et son désir de revanche.
    Une enquête policière autour de l’enlèvement de la petite-fille de Monsieur, une fillette de 4 ans. Quand arrive une demande de rançon, deux policiers parisiens débarquent pour mener l’enquête en appui des gendarmes locaux. Un duo de policiers parachutés dans une ruralité qui les désarçonne.
    Une ambiance de roman noir car le village entier semble englué dans le silence et les non-dits. Personne ne veut d’ennuis avec Monsieur… Surtout pas Catherine qui se fait plus discrète et plus invisible encore, d’autant plus qu’elle est la dernière à avoir vu la petite.

    Un superbe roman, une peinture des différences de classes sociales, des avenirs écrits d’avance, de la place des femmes dans une société rurale, patriarcale, refermée sur elle-même.
    Une écriture singulière, basée sur un point de vue omniscient mais focalisé sur Catherine. Une écriture tellurique aussi : la terre devient presque un personnage à part entière, terre possédée, héritée, achetée, vendue… La terre, mais aussi la boue, en ce mois de février humide et frileux.
    Une galerie de personnages, principaux et secondaires, aux psychologies très bien évoquées.

    Une version audio servie par la narratrice qui a su coller à la personnalité de l’héroïne.

    Une autrice dont je vais lire les autres romans…


    #PetiteSale #NetGalleyFrance #lesglosesdelapirate

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    Couverture du livre « Petite sale » de Louise Mey aux éditions Editions Du Masque

    Cachou et ses curiosités sur Petite sale de Louise Mey

    Ce thriller est un délice, pourquoi ? Parce que ça change !

    #8 J'ai lu
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    Ce thriller est un délice, pourquoi ? Parce que ça change !

    #8 J'ai lu

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    Couverture du livre « L'orage qui vient » de Louise Mey aux éditions La Ville Brule

    bestthanks sur L'orage qui vient de Louise Mey

    Livre jeunesse, centré sur un village caché reclus. Là vivent essentiellement des femmes de toute générations. Récit court, style moderne, fantastique, l'histoire est facile à lire, le début est un peu monotone, ensuite l'intrigue s'installe, adapté aux adolescents, il y a quand même un parti...
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    Livre jeunesse, centré sur un village caché reclus. Là vivent essentiellement des femmes de toute générations. Récit court, style moderne, fantastique, l'histoire est facile à lire, le début est un peu monotone, ensuite l'intrigue s'installe, adapté aux adolescents, il y a quand même un parti pris féministe très représenté.

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    Couverture du livre « Petite sale » de Louise Mey aux éditions Editions Du Masque

    Salix_alba sur Petite sale de Louise Mey

    De grandes étendues plates, composées d’immenses champs de betteraves, où sévit une humidité enveloppante et glaciales à l’intérieur des vallées, parcourues de chemins boueux et dont la neige ensevelit les rumeurs, les déceptions et les rancœurs. Année 1969, voici le Domaine Demest, attention,...
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    De grandes étendues plates, composées d’immenses champs de betteraves, où sévit une humidité enveloppante et glaciales à l’intérieur des vallées, parcourues de chemins boueux et dont la neige ensevelit les rumeurs, les déceptions et les rancœurs. Année 1969, voici le Domaine Demest, attention, Monsieur Augustin Demest, qui règne sans partage sur le village et ses habitants. Le propriétaire des logements et seul employeur possible, autant dire qu’il fait la pluie et le beau temps, et qu’il considère ces personnes comme ses serfs ! Dont Catherine, jeune femme pusillanime, qui baisse constamment les paupières, et s’attelle à toutes les tâches de la ferme, dans l’omniprésence du froid et de la pauvreté ; elle obéit et se fait invisible, toute petite, toute sale ; et pourtant garde pour elle, les remarques acerbes qu’elle devrait faire.

    Puis un drame arrive, Sylvie – quatre ans – la petite fille du patriarche disparaît ! Rapidement, il s’avère qu’il s’agit là d’un enlèvement ! La gendarmerie intervient et commence ses investigations, mais sans grand résultat ; aussi Demest grâce à ses relations, fait venir de Paris deux policiers pour y remédier et trouver rapidement la petite fille. Mais ironie ceux-ci se heurtent à la méfiance des villageois, ici les taiseux prédominent, et ils piétinent eux-aussi.

    Ce polar immerge totalement le lecteur, dans son ambiance d’un environnement froid et hostile, de la misère de tous et de l’emprise d’un homme sur leur trajectoire de vie. Mais bien sûr, sous ce vernis de bonnes manières, la perversité se cache, le lucre un dénominateur constant, sans oublier le droit de cuissage ! Sous ce récit policier, l’auteure nous fait ressentir les différences de comportements sociaux, une sempiternelle lutte des classes et de genre sans aucun doute, une domination patriarcale d’actualité toujours prégnante, et toujours le conflit larvé de la ville et de la campagne, à l’instar de la situation parfois conflictuelle de l’intervention de la police et de la gendarmerie.

    « Louise Mey » instille un épilogue étonnant ; la pauvreté qui réussit à tromper la veulerie, le patriarcat et la classe dominante de ce récit ; la victoire sans tambour ni trompette de la petite sale, de la souillon, à laquelle personne ne prête attention, qui demeure transparente tout au long de ce polar pour emporter et effacer toutes les vilenies subies pendant des années, donnant ainsi une éclatante victoire sur l’injustice, et dont le climax sera une victoire sur l’homme !