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Livre jeunesse, centré sur un village caché reclus. Là vivent essentiellement des femmes de toute générations. Récit court, style moderne, fantastique, l'histoire est facile à lire, le début est un peu monotone, ensuite l'intrigue s'installe, adapté aux adolescents, il y a quand même un parti pris féministe très représenté.
De grandes étendues plates, composées d’immenses champs de betteraves, où sévit une humidité enveloppante et glaciales à l’intérieur des vallées, parcourues de chemins boueux et dont la neige ensevelit les rumeurs, les déceptions et les rancœurs. Année 1969, voici le Domaine Demest, attention, Monsieur Augustin Demest, qui règne sans partage sur le village et ses habitants. Le propriétaire des logements et seul employeur possible, autant dire qu’il fait la pluie et le beau temps, et qu’il considère ces personnes comme ses serfs ! Dont Catherine, jeune femme pusillanime, qui baisse constamment les paupières, et s’attelle à toutes les tâches de la ferme, dans l’omniprésence du froid et de la pauvreté ; elle obéit et se fait invisible, toute petite, toute sale ; et pourtant garde pour elle, les remarques acerbes qu’elle devrait faire.
Puis un drame arrive, Sylvie – quatre ans – la petite fille du patriarche disparaît ! Rapidement, il s’avère qu’il s’agit là d’un enlèvement ! La gendarmerie intervient et commence ses investigations, mais sans grand résultat ; aussi Demest grâce à ses relations, fait venir de Paris deux policiers pour y remédier et trouver rapidement la petite fille. Mais ironie ceux-ci se heurtent à la méfiance des villageois, ici les taiseux prédominent, et ils piétinent eux-aussi.
Ce polar immerge totalement le lecteur, dans son ambiance d’un environnement froid et hostile, de la misère de tous et de l’emprise d’un homme sur leur trajectoire de vie. Mais bien sûr, sous ce vernis de bonnes manières, la perversité se cache, le lucre un dénominateur constant, sans oublier le droit de cuissage ! Sous ce récit policier, l’auteure nous fait ressentir les différences de comportements sociaux, une sempiternelle lutte des classes et de genre sans aucun doute, une domination patriarcale d’actualité toujours prégnante, et toujours le conflit larvé de la ville et de la campagne, à l’instar de la situation parfois conflictuelle de l’intervention de la police et de la gendarmerie.
« Louise Mey » instille un épilogue étonnant ; la pauvreté qui réussit à tromper la veulerie, le patriarcat et la classe dominante de ce récit ; la victoire sans tambour ni trompette de la petite sale, de la souillon, à laquelle personne ne prête attention, qui demeure transparente tout au long de ce polar pour emporter et effacer toutes les vilenies subies pendant des années, donnant ainsi une éclatante victoire sur l’injustice, et dont le climax sera une victoire sur l’homme !
Catherine Caron, qui habite la grand-rue de Saint-Dury avec sa mère (Marie) va travailler à la ferme chez « Monsieur » (Demest) tous les jours. Catherine, qui est pauvrement vêtue, à toujours l’air sale (alors que sa mère tient leurs vêtements et leur intérieur très propres …) On lui donne donc les corvées les plus viles à exécuter, pas question qu’elle serve à table …
Lundi 10 février 1969, Sylvie la fillette de la maison (la petite-fille de « Monsieur ») âgée de quatre ans, disparait comme par enchantement dans la cour de ferme, alors que Catherine (qui lui tenait la main un instant plus tôt …) se fait « chahuter » par un saisonnier, histoire de rigoler …
Après des heures de (vaines) recherches, il est temps de prévenir les gendarmes. Et à la réception de la demande de rançon, c’est la police de Paris qui va prendre la relève. Nous allons suivre Gabriel et Dassieux, au cours de leur enquête (jusqu’au 19 février) dans ce pays de taiseux et de rustres.
Alors : secret familial, vengeance d’un employé frustré ou encore crime sexuel déguisé en enlèvement ?
Un roman sombre, dans une atmosphère de brumeux secrets et de non-dits. Une écriture sobre et incisive. Une intrigue déroutante et plutôt glauque … Toutefois, pas de véritable surprise, tout du moins en ce qui me concerne. J’ai, en effet, eu rapidement une intuition – qui s’est révélée être exacte – sur le fin mot de l’histoire …
Une écoute que j’ai apprécié.
J’ai passé un bon moment lors de cette lecture.
Mais… beaucoup trop prévisible.
J’aurais adoré me faire surprendre par l’histoire !
Une histoire sans grande surprise de mon côté.
C’est dommage, je pense que c’est par conséquent une histoire que je vais vite oublier.
Catherine, elle ne l’a jamais aimé Monsieur.
Monsieur qui semble diriger absolument tout dans cette ville.
Un contrôle total.
Une sorte de vengeance qui finit plutôt bien, surtout d’un côté.
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