Un roman littérairement et politiquement magistral !
La petite communiste qui ne souriait jamais (Actes Sud) est le quatrième roman de Lola Lafon. Véritable succès de librairie, elle évoque le destin de Nadia Comaneci, véritable icône des années 70, petite gymnaste roumaine championne hors pair...
Un roman littérairement et politiquement magistral !
Après "La petite communiste qui ne souriait jamais", Lola Lafon nous captive avec son nouveau roman de "Mercy, Mary, Patty"
Après avoir établi une liste de trente romans le 20 mars dernier, le jury du Prix Orange du Livre s'est à nouveau réuni ce lundi 28 avril pour sélectionner les cinq finalistes.
Cinq romans sont en lice pour le Prix Orange du Livre 2014. Cinq romans sélectionnés par le jury pour leurs indéniables qualités littéraires. Cinq romans soumis au vote des internautes pour déterminer qui sera le lauréat de cette 6e édition. Mais qui se cache derrière ces pages, cette plume, cette verve ? Comment ont réagi les auteurs à l'annonce de leur nomination ? Hubert Mingarelli, Lola Lafon, Marc Lambron et Maylis de Kerangal ont accepté de répondre à quelques questions.
Le Musée Anne Frank d’Amsterdam, l’Annexe, le lieu de vie clandestin où a vécu la famille de la jeune déportée avant d’être envoyée en camp de concentration en 1944, est devenu le temps d’une nuit, le lieu d’inspiration de Lola Lafon pour l’écriture d’un livre dont le projet devenu obsessionnel est né d’un rêve : « son nom s’impose à la nuit« . Magnifié par l’interprétation d’Irène Jacob dans sa version audio, cet essai rend un bouleversant hommage aux absents.
La jeune fille, que tout le monde connaît tellement qu’il n’en sait pas grand-chose, le destin de l’adolescente enfermée pour ne pas mourir et dont le journal intime devenu à la fois oeuvre littéraire d’une autrice prodige et mémoire du monde, résonne avec un évènement intime de la vie de Lola Lafon dont elle n’a pas encore conscience. Quelque chose la pousse à tenter l’expérience, cela a à voir, lui semble t-il avec le passé de sa propre famille. Alors que le sujet a été scrupuleusement évité par ses parents d’origine juive, Lola Lafon cherche à comprendre à travers la vie d’Anne Franck, l’histoire de ses ancêtres. Sa propre mère se cachait elle aussi lorsqu’elle était enfant pour échapper à la guerre et son grand-père est un rescapé d’Auschwitz. Ada sa grand-mère qui a appris le français sur le tard et lui a transmis sa passion des mots, lui a offert une médaille, un portrait d’Anne Franck, en lui recommandant de la garder à vie et de ne jamais oublier.
Des années plus tard, Lola Lafon franchit la porte de l’Annexe, une nuit d’août 2021 et « défile » devant l’absence de la famille Franck, visite chacune des pièces exigües où ils ont vécu durant plusieurs mois dans la crainte de la menace nazie. Respirer, écouter, imaginer, vivre la vie d’Anne Franck est un peu comme lui redonner vie. Lola Lafon réalise une approche différente et délicate d’Anne Franck, cette jeune fille que tout le monde connaît mais que personne n’entend. Comment l’appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment? Est-ce un témoignage, un testament, une œuvre? Ce jourrnal a été censuré, remanié, manipulé, scénarisé par des producteurs hollywoodiens négationnistes, avant d’être, enfin, considéré comme une véritable oeuvre littéraire et perçu à sa juste valeur.
Cette rencontre avec le fantôme d’Anne Franck convoque donc d’autres fantômes au fil de ce magnifique récit, qui devient intimiste au fil des pages. Lola Lafon nous livre une autre histoire, celle d’une rencontre adolescente, bouleversante, qui nous rappelle sans équivoque l’absurdité des guerres, l’aberration des génocides, leurs inévitables répercutions sur les populations innocentes et leurs inéluctables répétitions. Il est rare que je lise un récit d’une telle profondeur, où l’intensité des mots côtoie à ce point celle des évènements. La puissante sincèrité de ce récit intime et la façon brillante et touchante dont il se mêle à l’Histoire le rendent indispensable dans toute bibliothèque.
Je remercie chaleureusement les Editions Audiolib via Netgalley pour cette proposition.
Après avoir lu l'excellent roman de Lola Lafon, Chavirer, je n'ai pas hésité à découvrir son nouveau livre, sous le format audio cette fois-ci, proposé par Netgalley et Audiolib.
Je me suis plongée dans ce livre audio avec beaucoup d'intérêt au vu des thèmes abordés que je pressens très intéressants et à la fois bouleversants.
En effet, l'autrice a l'opportunité de passer une nuit, seule, dans le musée d'Anne Frank à Amsterdam.
Pendant cette nuit singulière et forte en d'émotions, Lola Lafon nous relate son expérience hors norme passée dans ce lieu chargé d'histoire et retrace la vie d'Anne Frank, forcée de se cacher avec sa famille pendant plus de deux ans dans le grenier d'un immeuble d'Amsterdam.
Anne Frank, 13 ans, a vécu enfermé avec sept autres personnes pendant vingt-cinq mois dans une annexe exigüe. Suite à une dénonciation, la jeune fille sera déportée et tuée à Bergen-Belsen.
Par le biais de l'écrivaine, nous décrivant les pièces, les objets, les photos, les lettres et les journaux intimes d'Anne Frank, nous comprenons au plus juste, la vie et les conditions terribles dans lesquelles la jeune fille a vécu dans ce lieu.
De cette tragédie, Lola Lafon nous livre alors sa propre histoire familiale, similaire à celle de la famille Frank. Sa famille a été aussi arrêtée et déportée vers les camps de concentration nazis et a vécu les horreurs de la Shoah.
C'est un volet du livre très poignant.
Une écoute qui prend aux tripes ! Un texte éclairant, percutant et d'une authenticité remarquable.
J'ai été étonnée d'apprendre autant d'aspects qui m'étaient inconnus sur la vie d'Anne Frank, pensant connaitre son histoire.
Un récit détaillé, puissant, profond et terriblement émouvant sur ce pan de l'histoire qui restera à jamais gravé dans nos mémoires et sublimé par la voix vibrante de Lola Lafon.
Une écoute que je recommande vivement, à partager autour de nous.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2023/03/quand-tu-ecouteras-cette-chanson.html
Une histoire difficile, Cléo a des rêves de grandeur, du haut de ses 13 ans elle veut devenir danseuse professionnelle de modern jazz. Lorsque Cathy l'approche à la fin d'un cours de danse et lui fait miroiter la possibilité de voir se réaliser ses rêves, elle ne peut que supplier ses parents d'accepter qu'elle concours afin d'obtenir la bourse de la fondation Galatée.
De rendez-vous en rendez-vous Cathy vend du rêve à Cléo, jusqu'à la rencontre avec les membre du jury où tout va basculer et le piège va se refermer sur elle et, Cléo va petit à petit devenir solitaire et s'envelopper d'un manteau de culpabilité.
C'est fort, percutant, ce qui se déroule sous nos yeux est difficile. Lautrice le raconte à travers l'innocence du regard adolescent.
Mais, au fil des pages, j'ai perdu le rythme. On croise de plus en plus de personnages qui ont connu Cléo, ou ont été victimes de Galatée et comme elle ont chaviré.
Dans la seconde partie du roman, j'ai trouvé l'écriture froide et j'ai eu très vite une seule hâte, finir cette lecture qui avait s'y bien commencée, on passe d'une temporalité à l'autre, je me suis perdue dans tout cela, j'avoue même ne pas avoir toujours compris le sens de ce que je lisais.
Si l’on vous offrait la possibilité de passer une nuit, une seule, dans un musée, où iriez-vous ? Au Louvre ? À l’Hermitage ? Au British Museum ? Au Vatican ? Le choix n’est pas évident à faire, je vous l’accorde ! Pour Lola Lafon, passer une nuit au Musée Anne Frank à Amsterdam est une évidence.
En août 2021, l’autrice passe plus de 10 heures dans un appartement vide. Ce lieu, retrouvé par Otto Frank en 1945, pillé par les nazis, est et restera vide à tout jamais, volonté du seul survivant de la famille Frank.
« Otto Frank, qui, lorsqu’il fut question de faire de l’Annexe un musée, en 1960, exigea que l’appartement demeure dans l’état où il l’avait retrouvé. Qu’on en soit témoin, du vide, sans pouvoir s’y soustraire ; qu’on s’y confronte.
Voyez ce qui jamais ne sera comblé.
Ainsi, en sortant, on ne pourra pas dire : dans l’Annexe, je n’ai rien vu. On dira : dans l’Annexe, il y a rien et ce rien, je l’ai vu. »
L’immersion dans l’histoire d’Anne Frank renvoie Lola Lafon à la sienne. Héritage familial au passé douloureux, Lola Lafon nous en dévoile plus sur ses origines juives. Très discrète à ce sujet, je le découvre donc.
« C’est elle, Ida Goldman, la raison de ma nuit dans l’Annexe ; elle qui m’a offert, j’avais une dizaine d’années, une médaille dorée frappée du portrait d’Anne Frank. La maladresse de ce portrait peu ressemblant offre à Anne Frank le futur qu’elle n’a pas eu : elle paraît âgée d’une quarantaine d’années. Cette médaille, m’expliqua ma grand-mère, il me faudrait toujours la conserver. N’oublie pas. »
Avec une dizaine de post-it présent sur l’ouvrage, je peux certifier mon immense coup de cœur pour ce texte si intime et riche en émotions. Lola Lafon se livre avec honnêteté sur sa propre histoire, son écriture. « Pourquoi écrit-on ? Peut-être est-il possible de répondre par la négative : ne pas écrire met à vif toutes les failles, alors on écrit. » Elle remet aussi les points sur les i concernant les écrits d’Anne Frank, grande écrivaine et pas seulement symbole de l’Histoire. « Anne Frank, que le monde connaît tant qu'il n’en sait pas grand-chose. Une image, celle d'une pâle jeune fille aux cheveux sagement retenus d'une barrette, assise à son petit secrétaire, un stylo à la main. Un symbole, mais de quoi ? De l'adolescence ? De la Shoah ? De l'écriture ? »
Quand tu écouteras cette chanson est un livre très riche. J’y ai appris de nombreuses choses sur la famille Frank : l’interprétation, l’adaptation faite du journal, le rapport à la sexualité… Il est aussi question de transmissions. Raconter encore et encore ce pan de l’Histoire qui peu à peu en perd ses témoins directs. Une nuit au musée que je ne suis pas prête d’oublier.
« Comment raconter la fin d’une histoire sans la clore, si ce n’est en y laissant des silences, comme en musique : une respiration entre deux notes, la promesse d’une suite.
Ils n’ont pas disparu, ils sont là, les absents. Ils persistent et la trace que laisse leur absence est une question.
Que faire d’une seule nuit, il faudrait des années pour y répondre. Il y a si peu de temps, il n’y en aura jamais assez. Il n’y aura jamais assez de vivants pour répondre aux morts.
Qu’elle nous cherche, leur absence, qu’elle ne cesse pas de nous chercher. »
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/03/03/39832530.html
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