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Lauren Groff

Lauren Groff

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Avis sur cet auteur (18)

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    Couverture du livre « Matrix » de Lauren Groff aux éditions Random House Uk

    Catherine L sur Matrix de Lauren Groff

    En l'an 1158, la jeune Marie, dix-sept ans, bâtarde et demie-soeur d'Aliénor d'Aquitaine, est envoyée par cette dernière dans un couvent en Angleterre, un endroit déshérité où les soeurs meurent de faim et de maladies diverses. Grande et peu gracieuse, mais pleine de ressources mentales, la...
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    En l'an 1158, la jeune Marie, dix-sept ans, bâtarde et demie-soeur d'Aliénor d'Aquitaine, est envoyée par cette dernière dans un couvent en Angleterre, un endroit déshérité où les soeurs meurent de faim et de maladies diverses. Grande et peu gracieuse, mais pleine de ressources mentales, la jeune fille ne voit pourtant pas moyen d'échapper à cette assignation à devenir religieuse. Elle va donc en tirer partie et devenir la prieure respectée de l'abbaye, reconnue pour ses visions de la Vierge, visions qui lui suggèrent des améliorations à apporter au fonctionnement fruste de l'établissement religieux. La jeune fille, devenue une femme, écrit aussi des lais et des fables qu'elle envoie à sa demie-soeur ou conserve dans sa cellule. Elle sera connue comme Marie de France, première femme poétesse à écrire en français.

    Ce que je peux dire à propos de Lauren Groff, c'est qu'elle réussit toujours, qu'on aime ou pas ses livres, à déstabiliser et à proposer des atmosphères très différentes les unes des autres. J'ai beaucoup apprécié les nouvelles de Floride et, dans un format roman, Les furies, sur le thème du couple, mais abandonné Arcadia, autour d'une famille dans une communauté hippie des années 60. Qu'allait-il en être cette fois ?
    Tout d'abord, il ne faut pas s'attendre à une biographie historiquement irréprochable de la femme de lettres, son histoire étant de toute manière peu ébruitée et sujette à diverses hypothèses. Lauren Groff a choisi un point de vue très personnel, que je qualifierais de féministe, qui montre davantage une sororité médiévale, avec ses difficultés et ses moments d'enthousiasme, que la découverte d'une poétesse illustre.
    Ceci étant posé, le roman provoque une sorte de fascination qui m'a obligée à le continuer, même si le quotidien d'une abbaye au XIIème siècle n'aurait pas eu tendance à me passionner. Quoique l'autosuffisance à laquelle parvient Marie, avec l'aide de nonnes de plus en plus nombreuses, et les ressources des fermages, ne manque pas d'intérêt, et de résonances avec d'autres lectures…
    L'un des atouts de ce roman est tout d'abord le caractère très fort, entier et, d'une certaine manière visionnaire, de Marie. C'est un personnage qui ne peut pas laisser indifférent. Ensuite, ce qui m'a plu, paradoxalement, c'est une sorte de décalage, pour ne pas dire d'anachronisme, entre la vie des soeurs une fois que Marie dirige l'abbaye à sa manière, et le monde extérieur, repoussé de plus en plus loin, non sans quelques résistance.
    L'écriture, sensuelle, mêlée de quelques termes médiévaux, voire de mots créés de toutes pièces, comme les noms de métiers en -ix, au lieu de générer une cacophonie, lie le tout d'une manière que j'ai trouvée équilibrée. J'adresse un coup de chapeau à Carine Chichereau pour la traduction !
    C'est donc pour moi plutôt un bon cru de l'autrice américaine, dont je continuerai à suivre les parutions.

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    Couverture du livre « Matrix » de Lauren Groff aux éditions Random House Uk

    Joëlle Buch sur Matrix de Lauren Groff

    Ce roman en 3 parties est le portrait de Marie de France, la « bâtarde », qu’Aliénor d’Aquitaine décide d’envoyer dans une abbaye en Angleterre, loin de la cour. Marie est trop grande et moche pour être mariée, il ne reste plus que le couvent pour l’accueillir. Enfin accueillir n’est pas le...
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    Ce roman en 3 parties est le portrait de Marie de France, la « bâtarde », qu’Aliénor d’Aquitaine décide d’envoyer dans une abbaye en Angleterre, loin de la cour. Marie est trop grande et moche pour être mariée, il ne reste plus que le couvent pour l’accueillir. Enfin accueillir n’est pas le terme adéquat, car les nonnes y subissent la malefaim et la misère. Peu à peu Marie prend ses marques et se résout à cette vie. Elle prend même le pouvoir et gère très bien le domaine de l’abbaye, si bien que la vie des religieuses s’améliore très nettement. Marie a de grande idées pour sa communauté qui lui sont dictées par des visions. C’est ainsi qu’elle fait bâtir une forteresse autour du domaine pour protéger les nonnes et exclure les hommes. Tout cela attire des jalousies, mais Marie sait toujours faire face.
    Il est question de sororité, de féminisme, de désir féminin, d’homosexualité dans ce roman médiéval.
    Conseillé par Maria Larrea, lu avec Annie-Rose et Charles, j’avoue n’avoir pas été emportée par cette biographie romancée. C’est donc une lecture mitigée pour ma part, où j’ai été un peu perturbée par les mélanges de styles et de temps conjugués, les incursions de mots latins (retrouvez sur le blog, un exemple de passage de ce type). C’est à la fois moderne et ancien, empreint de mysticisme. L’entre soi m’a également gênée. Bref je n’ai pas été convaincue par ce roman, ni son propos, un peu trop féministe avant l’heure, même si la vie et le destin de Marie sont intéressants.

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    Couverture du livre « Matrix » de Lauren Groff aux éditions Random House Uk

    Jen sur Matrix de Lauren Groff

    De gris marie recouverte
    et d’étouffer sous les contraintes et l’humiliation de frotter jusqu’au sang
    une flamme dans les yeux
    devenir enviable pour recouvrir la grâce
    endosser les convulsions et revanche
    le labeur à hauteur d'homme
    une communauté de femme en autonomie invente l’espace...
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    De gris marie recouverte
    et d’étouffer sous les contraintes et l’humiliation de frotter jusqu’au sang
    une flamme dans les yeux
    devenir enviable pour recouvrir la grâce
    endosser les convulsions et revanche
    le labeur à hauteur d'homme
    une communauté de femme en autonomie invente l’espace safe mais continue de se sentir inférieures les lamento ont la vie dure sauf Marie la cavalière
    et sa vie brodée
    avec délectation les pérégrinations de Marie de France la femme de lettres (12 -ème siècle), Marie désavouée nonne parce que disgracieuse
    Marie l’indomptable secrète Marie la conquérante Marie l’amoureuse
    Caustique et taquin la langue agrippe en délice mordant et ironie.

    Un gout de Games of Thrones version féministe et du magnifique L’âge d’or de Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil

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    Couverture du livre « Les furies » de Lauren Groff aux éditions Editions De L'olivier

    Chantal Lafon sur Les furies de Lauren Groff

    Ce roman m’attend depuis sa sortie, mais il a fait l’objet de tant de critiques dithyrambiques que j’ai préféré laisser le temps au temps.
    Je commence cette lecture, les yeux écarquillés sur une suite d’images d’un mauvais film des années hollywoodiennes, avec à l’écran des personnages qui sont...
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    Ce roman m’attend depuis sa sortie, mais il a fait l’objet de tant de critiques dithyrambiques que j’ai préféré laisser le temps au temps.
    Je commence cette lecture, les yeux écarquillés sur une suite d’images d’un mauvais film des années hollywoodiennes, avec à l’écran des personnages qui sont des caricatures, style années 80.
    Je suis également agacée par le procédé de mettre entre crochets certains passages.
    Et pourtant, je sais dès les premières pages que je tiens un livre envoûtant ? Est-ce aussi certain ?
    Première image idyllique Lotto (Lancelot) et Mathilde sur une plage, jeunes et beaux, « just married ».
    Drôle de jeunesse pour Lotto de la Floride au New Hampshire.
    Jusqu’au jour : « Voilà la réponse à toutes les questions. On pouvait laisser son moi de côté et se transformer en quelqu’un d’autre. On pouvait réduire au silence la chose la plus effrayante du monde. »
    Puis surgit la question essentielle qui sous-tend le roman : « Quelle est la différence entre la tragédie et la comédie ? »
    La réponse étant : « Il n’y en a pas. »
    Des fêtes, des attentes d’un rôle pour Lotto et Mathilde paye les factures.
    … « Hélas, des années plus tard, Lotto demeurait un homme ordinaire. »
    Mais il finira par devenir Lancelot Satterwhite dramaturge à succès.
    La construction de ce roman est calquée sur le procédé du miroir sans tain : équipé d’une vitre qui permet de voir à travers dans un sens mais pas dans l’autre. On ne voit que l’espace qui est éclairé. Si l’on inverse l’éclairage, on voit l’autre côté.
    C’est ainsi que fonctionne Lauren Groff.
    Pour en terminer avec cette première partie qui nous fait vivre un quart de siècle de ce couple avec les affres de la création, je l’ai trouvé saccadée, comme les gestes d’un couple faisant l’amour de façon machinale, sans affects.
    Cela donne à l’ensemble un côté étrange, presque voyeur pour le lecteur.
    La lumière change de place et c’est le côté de Mathilde que le lecteur découvre.
    Le diable en jupon ?
    Difficile d’en dire plus. Divulgâcher serait difficile tant l’histoire devient touffue presque confuse.
    La première partie semait des indices qui laissaient augurer que l’empathie avec l’un des personnages ou des situations allait venir, mais il n’en est rien.
    Si le lecteur reste avec l’envie de savoir, c’est dû à la construction.
    Cette dernière est très maîtrisée, mais pour moi le style est rude sans finesse psychologique avec une surenchère d’effets théâtraux qui font que pour moi c’est trop.
    La question que je me pose à la fin de cette lecture que reste-t-il de cette histoire, après 5 ans, pour les lecteurs qui ont aimé ce roman ?
    Pour moi, une histoire trop intellectualisée pour me séduire.
    A Lauren Groff : « il lui faut quelque chose de plus désordonné, de plus affûté, comme une bombe qui explose. »
    ©Chantal Lafon-Litteratum Amor 14 janvier 2020.

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