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Dès son premier roman, Terminus Elicius, Karine Giebel s'est faite remarquée en obtenant le Prix Marseillais du Polar en 2005. Ses romans suivants n'ont pas dérogé à la règle puisqu'ils ont été quasiment primés à chaque fois. Aussi, Karine Giebel est devenue une auteure incontournable du thriller psychologique français et même international puisque ses romans sont traduits en plusieurs langues. Son dernier roman, Satan était un ange qui vient de paraître aux éditions Fleuve noir, est l'occasion pour Sylvie, lectrice passionnée, d'engager une conversation virtuelle avec l'auteure.
Je n'aime pas trop les nouvelles. Je n'en lis pas mais là, il s'agissait de Karine Giebel. Je me suis dis que c'était l'occasion d'apprécier l'exercice et ça n'a pas raté. Elle a encore frappé fort.
Ce sont là des nouvelles de longueurs différentes. J'ai eu une préférence pour les plus longues mais les plus courtes n'en sont pas moins très efficaces.
Les registres et décors sont très différents mais elle met en scène des personnages en marge de la société (un couple qui vit un amour interdit en Inde, un détenu qui a des visions, un migrant, une ancienne résistante en maison de retraite), souvent démunis, dans des situations où ils sont pris en étau, des situations qui nous angoissent en tant que lecteur et dans lesquelles on se trouve empêtré, cramponné à l’ouvrage en retenant notre souffle.
Un homme est enlevé par la famille de sa victime qu'il a tuée dans un accident. Comme la justice ne lui a pas fait purger sa peine, il est condamné par la famille à être enfermé 10 ans.
La course d'une femme de 39 ans entre ménage et boulots précaires pour survivre laissant sa fille de 9 ans chez sa sœur. Soumise aux critiques et à la volonté de ses employeurs.
Et ce ne sont là que mes deux préférées.
Ce sont des nouvelles mais juste à la bonne dimension pour un coup de poing très efficace à chaque fois. Du Karine Giebel concentré en nouvelles à savourer.
Karine Giebel nous présente 4 nouvelles inédites d’une cinquantaine de pages et quatre nouvelles plus brèves déjà présentes dans d’autres recueils. Je trouve que son style fonctionne beaucoup mieux sur des histoires un peu plus étoffées. Son talent s’exprime vraiment avec un minimum de mise en place qui lui permet de nous faire entrer dans l’ambiance et de mieux nous surprendre à la fin.
Dans ces diverses aventures, elle reprend ses thèmes de prédilection que sont l’enfermement et la défense des invisibles. Elle aime mettre en lumières les drames des personnes que l’on ne voit pas. Sa force de frappe littéraire est utilisée pour dénoncer les injustices et les abus. Derrière leur violence, chaque histoire transmet un message et ce n’est jamais seulement gratuit. Dans ce volume, on croise alors des sujets aussi variés que la justice, les immigrés, la maladie, le passé torturé, les traditions barbares, les SDF, le traumatisme de la guerre, la transmission…
Lorsque l’on se lance dans un Karine Giebel, il ne faut être frileux. Si vous cherchez des bons sentiments, de la douceur et de la bienveillance, vous pouvez passer votre chemin. Elle s’amuse à nous montrer les côtés sombres de l’Homme. Mais même si son approche est souvent brutale, ces récits dégagent néanmoins une grande humanité. C’est d’ailleurs de ce paradoxe que naît la qualité de ces ouvrages. Ils sont capables de nous choquer tout en nous émouvant !
Karine Giebel excelle donc aussi dans l’exercice de la nouvelle. Toujours aussi sobre dans son écriture, elle prend toute son ampleur dans la puissance de son imagination. Elle n’a rien perdu de ses habitudes et ne fait pas dans la dentelle. C’est féroce, ça cogne fort et on ne sort jamais indemne de ses pépites noires. Ce recueil est une bonne porte d’entrée dans l’univers de l’auteure !
PS : Gros coup de cœur pour la bouleversante nouvelle « Au revoir les enfants ».
http://leslivresdek79.com/2021/01/08/615-karine-giebel-chambres-noires/
La nature humaine, et plus exactement, la passion amoureuse est-elle destructrice ? Karine Giebel, comme à son habitude, nous entraîne dans une spirale dangereusement toxique. Cette passion amoureuse – une fusion avec l’autre – qui abolie la personnalité de chacun pour aboutir à l’unité, pour n’être qu’un ! Le fameux lâcher-prise, pour être en totale communion avec l’autre…La passion qui n’attend pas, qui vit l’instant présent et refuse l’équilibre, l’assouvissement des pulsions, sans borne, et ce quel qu’en soit le prix…
Richard Ménainville, commandant divisionnaire, patron des stups, reçoit dans son équipe, une jeune stagiaire, le lieutenant Laëtitia Graminsky. Lui le patron charismatique, fort, avec une autorité innée, adulé et reconnu aussi bien par sa hiérarchie que par son équipe, et de l’autre une jeune femme ayant juste la vocation de servir, et en admiration devant ce – mâle - !
Peu à peu, au fil des pages, la confrontation entre ces deux êtres, va dégénérer…Je ne peux envisager de spoiler le combat entre ceux-ci. Karine Giebel va une fois de plus, tendre la toile du suspens, nous rendre addict à l’évolution des sentiments de ces protagonistes. Situation bigrement actuelle, que celui du harcèlement moral, sexuel subit par les femmes dans nos sociétés misogynes.
Au cours de mes plongées dans la fumée noire de ce polar, un sentiment de révolte m’étreint quant à ces relations cruelles et sulfureuses subies par Laëtitia, qui m’ont bien sûr indignées ! Voir cette passion détruire des cellules familiales, entraîner des bavures policières ; puis assister à de brutales réconciliations, m’a laissé pantois ! Il est certain que la passion amoureuse est aux antipodes, de l’amour classique ou la raison et l’équilibre d’un couple l’emporte ; alors que la fusion amoureuse, ne tolère qu’une abnégation au profit de l’autre, un sacrifice sans concession.
« Entre nous, c’était animal. Inévitable et inexorable. »
Le titre de ce polar, - Ce que tu as fait de moi -, résume bien la situation de Laëtitia, face à l’adversité…Un livre prenant avec une intrigue dont l’architecture nous enveloppe, nous irradie de sentiments contradictoires, où se situe la frontière entre la haine et l’amour ; et qui monte crescendo : dans le désespoir, la domination, la manipulation, voire l’anéantissement irrépressible et prévisible que cette folie destructrice va engendrer…
Un immense plaisir de lecture, avec le style fluide et envoutant de Karine Giebel, qui toujours nous laisse pantois devant les récits de la noirceur humaine.
Il est des formats que je ne lis que rarement, c’est le cas pour les nouvelles. Venant d’une de mes auteures préférées, j’ai voulu tenter. J’ai bien fait car même si en arrière pensée, je me disais comment peut-on donner de la profondeur au récit en si peu de pages ? C’est là qu’intervient le talent de l’auteur, savoir faire passer un maximum d’émotions, de sentiments et d’empathies pour les personnages qui peuples ce recueil de 7 nouvelles dont 4 inédites. Je ne ferai pas ici l’inventaire exhaustif des sujets abordés mais sachez qu’ils font régulièrement la une de l’actualité. Entre immigration, violences faites aux femmes, harcèlement et autres sujets qui font mal. On découvre une galerie d’écorchés vifs qui font tout ce qu’ils peuvent pour s’en sortir sans que ce ne soit jamais assez.
Le Noir, version Giebel c’est du Soulages sans les reflets. On parle des victimes mais aussi des bourreaux, de tous ceux qui n’ont pas su prendre le bon chemin, ceux qui partent à la dérive, celles qui ne savent pas partir à temps et bien sur les enfants comme des dommages collatéraux. Tous ces rendez-vous manqués qui font de la vie un parcours absurde et bien souvent dangereux. Je ne ressors pas de cette lecture indemne, je n’ai pourtant que soulevé le voile sur de courtes histoires mais elles ont su me transpercer et me toucher profondément. Il y a là, l’essence même de l’humain on y trouve le pire plus souvent que le meilleur et reste comme un poids sur le cœur. Une image comme un instantané sur notre société qui va mal, juste un constat, pas de solutions où l’amorce d’une réponse. Seuls les êtres humains peuvent faire la différence, c’est à nous d’écrire ce que sera demain. Courez lire ces sept petites merveilles qui ne peuvent qu’éveiller les consciences. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/12/12/38654986.html
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