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Joseph Boyden

Joseph Boyden
En quelques livres, Joseph Boyden est devenu l'un des grands noms de la littérature canadienne contemporaine. Traduit en près de vingt langues, couronné par plusieurs grands prix littéraires, il a publié deux romans, Le chemin des âmes et Les saisons de la solitude, et un recueil de nouvelles, Là... Voir plus
En quelques livres, Joseph Boyden est devenu l'un des grands noms de la littérature canadienne contemporaine. Traduit en près de vingt langues, couronné par plusieurs grands prix littéraires, il a publié deux romans, Le chemin des âmes et Les saisons de la solitude, et un recueil de nouvelles, Là-haut vers le nord.

Avis sur cet auteur (27)

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    Couverture du livre « Le chemin des âmes » de Joseph Boyden aux éditions Le Livre De Poche

    Sevlipp sur Le chemin des âmes de Joseph Boyden

    Une écriture envoutante qui rend justice aux peuples autochtones canadiens qui ont combattu en Europe pendant la 1er guerre mondiale.
    Dans des chapitres alternants temps et espace, nous allons suivre Niska vieille indienne cree, son neveu Xavier et son meilleur ami Elijah.
    Ce roman aborde...
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    Une écriture envoutante qui rend justice aux peuples autochtones canadiens qui ont combattu en Europe pendant la 1er guerre mondiale.
    Dans des chapitres alternants temps et espace, nous allons suivre Niska vieille indienne cree, son neveu Xavier et son meilleur ami Elijah.
    Ce roman aborde l'horreur des tranchées ; on ressent la boue, la pluie, la chaleur, la crasse, la vermine et la peur.
    Nous est également conté la vie autochtone, les traditions, les coutumes qui se délitent, la chasse et les paysages.
    Il est aussi questions de folie des hommes, de traumatismes, de choix impossibles de racisme et d'amitié malgré tout.
    C'est un voyage initiatique, un chemin de guérison.
    C'est magnifiquement écrit, poétique avec un rythme quasi hypnotique qui n'est pas exempt de quelques longueurs.
    Un roman marquant.

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    Couverture du livre « Le chemin des âmes » de Joseph Boyden aux éditions Le Livre De Poche

    Anne L (@anne_litt_) sur Le chemin des âmes de Joseph Boyden

    1919. La guerre en Europe est finie. Xavier indien de l’Ontario rentre chez lui. À la gare, l’attend sa tante Niska.
    Ensemble, et pendant trois jours, il remonte la rivière à bord d’un canoë pour rentrer chez eux au cœur de la forêt.
    Ces trois jours sont l’occasion pour Xavier, de revivre en...
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    1919. La guerre en Europe est finie. Xavier indien de l’Ontario rentre chez lui. À la gare, l’attend sa tante Niska.
    Ensemble, et pendant trois jours, il remonte la rivière à bord d’un canoë pour rentrer chez eux au cœur de la forêt.
    Ces trois jours sont l’occasion pour Xavier, de revivre en pensée et de tenter de mettre à distance ces quatre années de guerre et pour Niska, de tout faire pour adoucir le traumatisme que vient de vivre son neveu.
    Pour cela, elle lui raconte son enfance. Leur rencontre, les premiers pas de Xavier dans la forêt, l’héritage qui est le sien.
    Xavier est un homme mourant, blessé dans son corps et dans son âme. parviendra-t-il à surmonter sa douleur durant ce voyage ?
    Ce que raconte Joseph Boyden de la guerre est terrifiant. Il dit l’horreur des tranchées, la bêtise de ce conflit, l’inhumanité qui règne en maître.
    C’est beau et terrible à la fois.
    Je vous recommande chaudement ce roman.
    Traduction Hugues Leroy

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    Couverture du livre « Le chemin des âmes » de Joseph Boyden aux éditions Le Livre De Poche

    Vnss Chttl sur Le chemin des âmes de Joseph Boyden

    "Tout cela, il l'accomplit sans plaisir particulier. C'est simplement ce que le lieu, les circonstances ont fait de lui."

    Xavier Bird, ou Neveu est un chasseur Cree, descendant d'une lignée de tueurs de Windigos. Initié aux coutumes de son peuple par sa tante Niska, Neveu va suivre sur le...
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    "Tout cela, il l'accomplit sans plaisir particulier. C'est simplement ce que le lieu, les circonstances ont fait de lui."

    Xavier Bird, ou Neveu est un chasseur Cree, descendant d'une lignée de tueurs de Windigos. Initié aux coutumes de son peuple par sa tante Niska, Neveu va suivre sur le chemin des âmes son ami, celui qu'il s'est choisi comme frère, Elijah ; Elijah, le bavard, le charismatique, l'orphelin Cree rencontré dans le pensionnat des blancs.
    Xavier initie Elijah à la chasse, à la vie dans la forêt, aux modes de vie de leurs ancêtres, où la mort donnée à un être vivant a un sens et doit être honorée. Elijah le mène, à son tour, dans la folie meurtrière de l'homme blanc, la première guerre mondiale.

    Je les ai donc suivis dans l'horreur de cette guerre où la barbarie et la mort règnent. J'ai perdu pied dans ce cauchemar de cadavres. J'ai remonté le fleuve, celui des souvenirs de Niska et Neveu, avec émotion. Une émotion d'autant plus vive que le récit de Joseph Boyden prend racine dans une réalité historique : la guerre immonde, l'indicible discrimination des amérindiens, leur extinction face à l'avidité de l'homme blanc, à la cruauté de ce dernier, au non sens de son positionnement et aux morts qu'il produit. Comment ? Pourquoi ? toutes ces questions sans réponse qui soulèvent le coeur.

    "C'est l'obscurité qui précède l'aube"

    Et malgré l'horreur, la poésie se révèle, l'amour, la vie comme un souffle léger, comme une faible lueur à laquelle nos yeux s'attachent en plein coeur d'une nuit sans lune. Cette lueur est portée par Niska, par Neveu mais également par Elijah. Ces personnages sont puissants et attachants par leur authenticité. L'écriture est courte, incisive, et charnelle. Hâte de poursuivre cette découverte littéraire avec le second volet : Les saisons de solitude. Merci Joseph Boyden, et merci F. B. de m'y avoir mené, en espérant vous y conduire à mon tour.

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    Couverture du livre « Les saisons de la solitude » de Joseph Boyden aux éditions Le Livre De Poche

    Regine Zephirine sur Les saisons de la solitude de Joseph Boyden

    Will est un pilote de la forêt, le meilleur. Et quand l’eau gazeuse fait défaut, il boit son whisky avec de l’eau de la rivière. C’est ainsi que débute le récit du vieux pilote et trappeur indien qu’il adresse, du fond de son coma, à ses nièces Annie et Suzanne. Annie, qui vient au chevet de son...
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    Will est un pilote de la forêt, le meilleur. Et quand l’eau gazeuse fait défaut, il boit son whisky avec de l’eau de la rivière. C’est ainsi que débute le récit du vieux pilote et trappeur indien qu’il adresse, du fond de son coma, à ses nièces Annie et Suzanne. Annie, qui vient au chevet de son oncle dans cet hôpital près de Moosonee, dans l’extrême nord du Canada, Annie, donc, parle à cet oncle plongé dans le coma et le récit tisse peu à peu l’histoire de cette famille Cree confrontée à la perte de ses traditions et ravagée par l’alcool et la drogue.
    Le monologue intérieur du vieil homme est un retour aux sources. Obligé de s’enfuir, le vieux Will va s’envoler vers les terres de chasse et de pêche de ses ancêtres. Il renoue avec la dure vie des trappeurs, obligé de se battre pour survivre dans ces solitudes désolées peuplées d’animaux sauvages et féroces et aux hivers terribles. Il doit lutter aussi contre son appétence pour l’alcool. Au milieu de cette solitude au silence assourdissant, il doit faire face à ses fantômes, entendre la voix de sa femme morte dans l’incendie de leur maison avec leurs deux fils.
    Le récit alterné d’Annie nous entraine dans des mondes radicalement opposés. Sur les traces de sa sœur disparue, Annie va vivre un temps une carrière de mannequin à Toronto, puis à Montréal, New-York, croisant des personnages inquiétants à la recherche aussi de sa sœur Suzanne. Elle se frotte à la guerre sans répit que se livrent les bikers, entre dans le monde psychédélique de la drogue et partage un temps les fêtes et les défonces des jet-setteurs de la mode et des boites branchées.
    Quand, enfin, elle retourne dans son village du grand nord, ce sera en compagnie d’un indien errant qui la protège. Elle tentera de vivre à nouveau du produit de sa chasse.
    Ces deux personnages symbolisent le tiraillement de leur peuple entre nomadisme et sédentarité, tradition et modernisme. Mais le retour aux sources est-il encore possible ?

    Deux voix, deux générations, et leurs récits alternés entrainent le lecteur dans deux mondes diamétralement opposés. Et pourtant, leur solitude et leur quête est semblable. Chacun, de façon différente, va devoir survivre dans un monde impitoyable, celui de la drogue et de la violence pour Annie, de la férocité de la nature et le face à face avec ses fantômes pour Will.
    La force de ce roman réside dans la solitude poignante de ses deux héros. Leurs récits, tout d’abord éloignés l’un de l’autre, vont peu à peu retracer leur histoire et les drames qui l’émaillent. Ce sont ces combats intérieurs, décrits dans un style sans fioritures, qui sont l’ossature du roman. Et les péripéties du drame, distillées avec une parcimonie et une lenteur terriblement efficaces, tiennent le lecteur en haleine.
    Ce roman est une magnifique épopée dramatique, illustrée de descriptions grandioses comme les paysages. L’auteur excelle dans les descriptions de l’univers canadien. Le face à face du chasseur et de l’orignal, la chasse aux oies sauvages, les pièges à castors, tout cela est décrit de façon fort belle, la chasse n’étant qu’un moyen de subsistance pour l’homme qui fait son offrande de tabac à l’animal mort pour se faire pardonner. Ce sont là, à mon avis, les plus beaux passages du roman. Les scènes de la survie du vieil indien dans la solitude glacée des forêts du grand nord sont particulièrement réussies. J’ai aimé ces alternances, ces mélanges entre traditions indiennes et assimilation de la vie moderne.
    Par contre, le manichéisme parfois trop appuyé de l’auteur m’a gênée ainsi que cette complaisance dans l’évocation de la vie décadente des jet-setteurs.

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