Alexandre rend hommage à ce frère, qui l’a terrifié durant toute son enfance. « (…) Je trouvais ça incroyable qu’une chose aussi belle, sauvage et incontrôlable puisse sortir de sa tête"
Un peu le sentiment de "remix" de déjà vu :
- Ravage de René Barjavel (1943 ... mais qu'on peut encore lire !) avec un monde qui s'effondre lorsque qu'il n'y a plus d'électricité ; avec les comportements de survies, de bandes et rapines, etc . ;
- La Route de Cormac McCarthy (2006 qu'on peut toujours lire aussi ; sans compter le film ...) avec un père qui fuit avec son fils dans un monde qui s'apparente à un hivers nucléaire avec, la aussi, la constitution de bandes et de comportements de survie et de perte d'humanité pour les quelques survivants ;
- et une pincée de Seuls pour le côté bande de jeunes qui fonctionnent en bandes ; mais dans un univers dystopique totalement différent - BD de 2006 aussi pour le début de la série) ;
Si on ajoute un côté "mère courage" (à défaut du père de "La Route") qui abandonné par son mari parti en vacance avec sa maitresse, va s'affirmer comme une lionne pour défendre des deux fils.
Donc un air de déjà vu / lu ; heureusement la qualité du dessin de Jean-Christophe Chauzy permet de garder l'intérêt du lecteur qui se laisse prendre à la lecture des 4 tomes ; mais en fallait il 4 ?
J'aime beaucoup Chauzy, mais sur cette histoire, je suis resté assez distant, froid... Comme la plupart des personnages finalement.
L'ambiance ne prend pas, manque de rythme.
Tout le monde semble isolé, pas de communication, c'est bien triste et la mort habite trop cet album.
Une autre fois ?
J'aime beaucoup Chauzy, je suis généralement sa production, depuis "Peines perdues", et je suis plutôt rarement déçu du résultat.
Le "Reste du monde" ne déroge pas. Les planches de peinture sont vraiment somptueuses. Les cases - format planches - donnent une respiration intense au récit, enfin plus qu'une respiration, un halètement asphyxié souffreteux.... L'atmosphère austère est formidablement rendue. Et l'intrigue des 3 premiers tomes ne permettait pas d'abandonner la lecture, sous peine d'insomnie cauchemardesque, si j'ose dire.
Et puis, ce tome 4.
La conclusion.
Ou pas...
Mais pourquoiiii ??!?
Autant, je comprends la liberté de l'auteur de laisser une fin ouverte, autant là, m... Ma gueulante du jour, quoi. Me suis trop attaché aux protagonistes pour les perdre de vue et les abandonner à leur sort.
En tout cas, une vraie ambiance de "This is the END",
My only friend, the end. ;(
Une joggeuse se prénommant Lucie disparaît en forêt. Trois ans plus tard, une policière continue à enquêter sur son temps personnel. Cette disparition non résolue l'obsède, d'autant plus que c'était sa première investigation. Elle décide de s'installer dans le pavillon de la jeune femme, en lisière de forêt. Elle rencontre deux voisins assez inquiétants qui promènent leurs chiens,mais aussi Julien, un jeune homme qui écoute les oiseaux et qui avait été inquiété à l'époque. Il vit en marge dans la forêt près de la mère de la disparue qui s'est elle aussi installée non loin.
Tous ces personnages semblent cacher des choses. Ont-ils un lien avec la disparition de Lucie ?
J'ai aimé ce roman graphique, noir pour son ambiance et son atmosphère mystérieuse et sombre, qui flirtent légèrement avec le fantasmagorique, sans pour autant tomber dans le fantastique.
« Par la forêt » n'est pas seulement une BD sur l'enquête d'une disparition. C'est un ouvrage qui aborde des thématiques plus profondes de la solitude, du suicide, des violences faites aux femmes, de la marginalité ou encore de l'uniformisation des paysages urbains.
J'ai trouvé intéressant le choix de l'auteur d'utiliser la forêt comme lieu de l'inexpliqué. Ici, la forêt est un endroit anxiogène et angoissant, mais aussi un lieu de fuite pour Julien et la mère de Lucie, un endroit où ils se réfugient et se ressourcent.
Les voisins de Lucie qui habitent le lotissement sont à la lisière de la forêt. Cette lisière est comme une frontière. Il y a d'un côté, le lotissement à l’architecture uniformisée et triste, illustré par des teintes grises et des traits rectilignes, et de l'autre la forêt représentant la nature et le vivant où les dessins à l'aquarelle sont lumineux et chatoyants. Les habitants du lotissement ne communiquent pas avec les gens qui vivent en marge dans la forêt. Cette frontière entre ville et forêt est comme une zone de non-dit et de résonance aux solitudes.
Le scénario très singulier de « Par la forêt » m'a plu. J'ai été un peu étonnée par le dénouement inattendu. J'ai été légèrement moins séduite par l'expression des visages des personnages.
« Par la forêt » est un roman graphique réussi qui aborde des thématiques actuelles et qui fait réfléchir sur l'impact du conformisme et sur la surconsommation dans nos sociétés contemporaines.
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