Le lauréat du Prix Orange du Livre 2019 revient avec "Des humains sur fond blanc"
Le 4 juin 2019, Jean-Baptiste Maudet remportait le 11e Prix Orange du Livre avec Matador Yankee, un étonnant premier roman qui a aussi bien conquis le Jury présidé par Jean-Christophe Rufin que les membres de la communauté lecteurs.com. Tout à son...
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Le lauréat du Prix Orange du Livre 2019 revient avec "Des humains sur fond blanc"
Rencontre avec Jean-Baptiste Maudet, Prix Orange du Livre 2019 pour "Matador Yankee"
D’où lui est venue l’inspiration ? Comment vit-il ce succès ? Jean-Baptiste Maudet s'explique...
Récompensé pour son premier roman, Jean-Baptiste Maudet répond à nos questions
Roadtrip à la croisée des mondes, Matador Yankee propose de suivre Harper, un torero "raté" qui cherche à sortir la tête de l'eau et qui va se retrouver bien malgré lui au sein d'une histoire de disparition.
En effet, il est accusé d'être impliqué dans l'enlèvement, la séquestration et la mutilation de la fille du maire de la ville dans laquelle il doit se produire.
Mais qu'en est-il vraiment? Est-il réellement complice ou a-t-il été manipulé? Retrouvera-t'il Magdalena vivante et la ramènera-t-il à ses parents?
Autant de questions que pose ce roman et qu'il faudra lire pour en découvrir les réponses.
Jean-Baptiste Maudet nous propose ainsi une fresque épique mêlant histoires de famille, d'amour et d'argent sur fond de rencontres éthniques dignes des meilleurs westerns .
Une lecture intéressante, donc, qui m'a forcé à sortir de ma zone de confort.
La carrière autrefois prometteuse du matador américain John Harper s’est effilochée dans la poussière des arènes mexicaines, entre alcool, dettes de jeu et fréquentations douteuses. L’une d’elles va l’entraîner bien plus loin qu’escompté, à la recherche d’une fille perdue dans les bas-fonds de Tijuana.
S’amusant à entrelacer les pastiches cinématographiques en une étonnante combinaison aussi nostalgique que burlesque, l’auteur nous entraîne dans un récit d’aventure où se mêlent les codes du western, du road trip et du film d’action : images et ambiances y sont soigneusement étudiées, et, restituées avec un grand souci visuel et filmique, prennent clairement le pas sur le réalisme, somme toute assez souvent fantaisiste, de l’histoire.
Mélange des genres, le récit se construit aussi sur la confrontation de deux mondes, cristallisée en la personne de Harper : tantôt Juan, tantôt John, cet Américain blond né aux Etats-Unis de mère immigrée mexicaine, a choisi un métier bien plus prisé au sud qu’au nord de la frontière. Pendant que sa mère trime la peur au ventre pour parvenir à s’incruster en Californie, lui n’est au Mexique que « Mr Gringo Torero » qui, à chaque corrida, risque sa vie pour un public dont le coeur bat presque plus pour ses vaches que pour lui.
L’écriture est agréable et bien tournée, pourtant, il m’a manqué juste assez de plaisir de lecture pour ne pas parvenir à m’y absorber totalement : faute de partager la même fascination pour le cinéma hollywoodien, je ne me suis sentie que secondairement intéressée par le jeu des pastiches et suis restée sur ma faim d’une histoire plus réaliste, dans un Mexique par ailleurs admirablement rendu. Quoi qu’il en soit, ce premier roman démontre le talent littéraire de Jean-Baptiste Maudet, dont j’attendrai avec curiosité le prochain ouvrage.
Tatiana, scientifique de Moscou, est envoyée en Sibérie car des rennes contaminés par la radioactivité ont été signalés. Pour cette expédition, elle se retrouve flanquée d’Hannibal, pilote d’avion retraité et jamais à cours de blagues, et de Neva, une jeune femme qui doit lui servir d’interprète.
Ce trio improbable se retrouve embarqué dans un vieil avion, en route pour leur destination finale. Mais les éléments, la météo et l’immense Russie vont semer d’embûches leur voyage et les contraindre à vivre une expérience totalement différente de celle à laquelle ils s’étaient préparés.
Je découvre cet auteur, pourtant lauréat du Prix Orange du livre avec son premier roman Matador Yankee, et je ressors de cette lecture conquise par les personnages et l’atmosphère de ce roman de voyage et d’aventure.
Voyage aussi bien à travers les paysages frigorifiants de Russie que dans les histoires de chacun des membres de trio insolite.
De leur réunion vont naître des situations parfois cocasses, parfois émouvantes. Les trois personnages sont, chacun à leur façon, attachants. Tatiana, son intelligence et sa soif de liberté qui cache ses blessures d’enfance, et notamment l’arrestation et la disparition de son père, bien enfouies au fond d’elle. Hannibal qui dissimule sa sensibilité sous des dehors ironiques et blagueurs. Neva et sa fragilité de jeune femme à peine sortie de l’enfance et trop vite grandie.
C’est grâce à eux que l’épopée prend toute son ampleur, grâce à leur complémentarité et à la solidarité qui va naître entre eux au cours de leur voyage. Aidé aussi par une description précise de la nature, à la fois magnifique et hostile.
C’est totalement dépaysant, amusant, rempli d’humanité.
Et ça me donne furieusement envie de découvrir son précédent roman !
Jean-Baptiste Maudet est géographe. Il enseigne à l’université de Pau. L'an dernier avec Matador Yankee, il a remporté le Prix des lecteurs de la Fondation Orange. Des humains sur fond blanc est son second roman. Il est publié aux Éditions Le passage.
On prétend que des rennes contaminés par la radioactivité se dispersent dans le Grand Nord. Tatiana, une scientifique moscovite, est envoyée sur place, en Sibérie. Un pilote fantasque, retraité de l'armée soviétique, l'accompagne ainsi qu'une interprète, la jeune Neva, qui parle la langue des éleveurs nomades présents dans la région. Ce trio incertain monte à bord d'un vieil Antonov en direction du Nord et de l'hiver qui vient. En route, rien ne se passe comme prévu. Qu'est-il d'ailleurs possible de prévoir dans cette immense Russie où la neige recouvre les traces des humains ? Lorsque la vie ne tient plus qu'à la flamme d'une bougie, les ombres portées transforment le monde : l'allure des troupeaux, les mots de Pouchkine, les tigres des rêves et les trésors gelés des profondeurs. La meilleure façon, drôle ou tragique, de passer le temps est certainement de s'enivrer en racontant des histoires, celles que l'on invente, celles que l'on confond, celles que l'on emporte dans la nuit. Le blanc n'est-il que la couleur du froid et de l'oubli ou bien celle du désir de tout recommencer ?
Des humains sur fond blanc est un roman d’aventure loufoque, surréaliste et dépaysant. Mais ne vous y trompez pas, l’histoire est plus profonde qu’il n’y paraît. Il est question de jugement, d’a priori que l’on peut avoir sur les uns ou les autres et qui se révèlent totalement erronés lorsqu’il ne reste que l’essentiel, lorsque toute fioriture a disparu. Oui, ce roman questionne sur l’essence même de ce que nous sommes. Des humains, des blessures, des sentiments et non des machines. Pour en apprécier la lecture, il faut accepter le voyage. Accepter de partir à la rencontre d’un vieil homme fantasque, d’une jeune fille paumée qui cherche sa voix, d’une femme sophistiquée que l’on a tendance à prendre pour ce qu’elle n’est pas, de frères soviétiques bourrins dont un est particulièrement écervelé, de chinois qui n’hésitent pas à exploiter les Younets, une tribu de nomades venue tout droit du Grand Nord et enfin de mammouths enfouis sous la glace. Le tout devra être arrosé de bonnes rasades de vodka.
De plus, l’auteur de Des humains sur fond blanc a un réel talent. Il est de ceux qui écrivent de manière visuelle. Les images défilent au fur et à mesure que les pages se tournent. C'est simple, plus j’avançais dans ma lecture, plus j’avais l’impression de regarder un film que de lire un roman. L'auteur enchaîne les mots comme d’autres les plans séquences. Pour ma part, j’ai accepté le voyage, je suis partie en Sibérie, le froid m’a saisie, le blanc m'a éblouie. Grâce à son imaginaire, sa plume visuelle, ses dialogues, son originalité et son humour Jean-Baptiste Maudet m'a embarquée dans son univers.
Un conseil, montez à bord de cet Antonov, partez à la découverte de ce désert glacé, venez rencontrer Des humains sur fond blanc.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2020/02/mon-avis-sur-des-humains-sur-fond-blanc.html
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