"Un millésime tannique, alliant des arômes boisés à une minéralité énergisante".
Le 8 octobre dernier, nous vous proposions, via un Facebook Live, de suivre la rencontre littéraire entre Jean-Christophe Rufin et Guillaume Sire. Le premier est président du jury du Prix Orange du Livre, mais aussi auteur et académicien. Le deuxième est le...
"Un millésime tannique, alliant des arômes boisés à une minéralité énergisante".
Ces moments d'échange avec les auteurs du moment sont disponibles en replay
Participez à la 13e édition aux côtés de Jean-Christophe Rufin, d'auteurs et de libraires passionnés
Retrouvez en vidéo la rencontre avec le président et le lauréat du Prix Orange du Livre
Au seuil des Corbières, les Testasecca habitent un château fort fabuleux, fait d’une multitude anarchique de tourelles, de coursives, de chemins de ronde et de passages dérobés.
Clémence, dix-sept ans, bricoleuse de génie, rafistole le domaine au volant de son fidèle tracteur ; Pierre, quinze ans, hypersensible, braconne dans les hauts plateaux ; Léon, le père, vigneron lyrique et bagarreur, voit ses pouvoirs décroître à mesure que la vieillesse le prend ; Diane, la mère, essaie tant bien que mal de gérer la propriété.
Ruinés, ils sont menacés d'expulsion. Et la nature autour devient folle : des hordes de chevreuils désorientés ravagent les cultures. Frondeurs et orgueilleux, les Testasecca décident de défendre coûte que coûte le château.
Un roman épique, avec une ambiance pesante, lourde sur laquelle repose une épée de Damoclès.
Une certaine tension est palpable au long des pages, tel un fil conducteur.
Cette tension est renforcée par l espèce de huis clos que forme le domaine des Testasecca, lieu de toute l'histoire.
En plus des personnages humains et animaux très présents, le château en lui même constitue Le personnage principal.
En effet, il vit, survit, ressent les choses à sa manière.
Dans ce roman où il est question de survie, de lutte pour perdurer l'histoire familiale et l'histoire, une belle place est faite à la sorcellerie et autres légendes.
Guillaume Sire nous emmène ici dans une région qui lui est chère et qu'il connaît par cœur. Et cela se ressent à travers les expressions.
J'ai appris beaucoup de mots au cours de ma lecture à la verve tranchante.
Les personnages sont atypiques, un peu feu follet, excentriques et attachants par leurs différences.
Pierre est un doux rêveur, mais présent quand il le faut.
Léon est comme Obelix : sans peur et toujours prêt pour la bagarre.
Diane est le personnage le plus "normal " mais non sans défense.
Clémence, elle, est un sacré numéro : une sorte de Xena la Guerrière prête à tout pour sauver ce qui peut l'être.
Amour, passion, haine, jalousie, amitié et dépassement de soi sont au cœur de ce roman très bien écrit malgré quelques longueurs.
« Qu'est-ce qui n'est pas impossible ! »
Telle est la devise des Testasecca, une famille de châtelains des Corbières. Les héritiers du fabuleux château de Montrafet, certes mais c'est surtout une famille d'aristocrates aussi désargentés que fantasque. le père Léon fait entendre sa voix de stentor à qui le contredit et est toujours prompt à la bagarre. La fille Clémence, la bricoleuse de la famille, aussi à l'aise en maçonnerie qu'en mécanique. le fils Pierre, est considéré comme un miraculé après avoir été sauvé d'un incendie. Quant à la mère Diane elle xse débat avec les formulaires de l'Union européenne pour glaner la moindre subvention. Car bien que riche d'un passé glorieux et d'une stature imposante, le château tombe en ruine et les efforts de la famille sont vains pour le maintenir à flot. L'expulsion est proche et en dépit des coups bas des villageois, des imbroglios administratifs et même des colères de la nature, les Testasecca mettront tout en oeuvre pour sauver leur bien.
C'est à l'occasion du Marathon des mots cette année que j'ai découvert @guillaumesire et son verbe haut et son enthousiasme à parler de ses livres m'ont tant séduite que j'ai acheté ses deux romans. Les contreforts est le premier que je lis et dés les premières pages j'ai été emportée par son ampleur romanesque. Ce roman rural dégage un souffle épique incroyable. A l'image de cette région, rocailleuse, minérale, il se dégage une force quasi tellurique de cette famille. Ce sauvetage va prendre des allures d'épopée et la bataille que va livrer la famille a des allures de tragédie grecque. Au fil des pages, on sent venir le drame, mais en même temps il y a une truculence savoureuse dans cette galerie de personnages. Parfois on se dit que cela va trop loin, que les ficelles sont une peu grosses mais la plume vive et riche de Guillaume Sire nous envoûte et nous font excuser ses quelques excès. Car au delà de cette histoire de château c'est surtout un magnifique conte sur l'importance des liens familiaux ainsi qu'une ode majestueuse à la puissance de la nature. Cette nature audoise que l'auteur connaît bien et qui, décrit avec force et majesté.
Une bien agréable lecture
Je n'avais des événements évoqués dans ce livre qu'une connaissance limitée.
Les vivre par l'intermédiaire d'un enfant est assez dur par moments.
Mais les personnages sont tellement attachants, qu'on arrive à se concentrer sur le côté humain et à garder malgré tout confiance en l'humanité.
Les Testasecca sont les maîtres d’un château fort dominant les Corbières de ses tourelles. Plus de mille ans que les générations se suivent et déposent leurs empreintes dans des passages mystérieux au milieu de ce paysage sauvage et propice à toutes les chevauchées oniriques et fantastiques. Seulement, cet édifice classé Monument Historique est en décrépitude, Léon et Diane, les propriétaires n’ayant pas les moyens de l’entretenir malgré la volonté farouche de rester coûte que coûte sur cette terre ancestrale. Leurs enfants Pierre et surtout Clémence tentent de sauver ce qui reste à sauvegarder. Mais le couperet tombe, devant le péril l’Etat va signer l’expulsion. Ce que refusent évidemment ces châtelains, aussi déterminés qu’ils sont pauvres, aussi vaillants que leurs ascendants qui ont mené moult batailles. Une lutte commence contre les chacals locaux – notaire véreux, bourgmestre corrompu, renifleurs mercantiles – avec l’aide toutefois de l’inspecteur des Monuments Historiques, Tavernier. Mais Léon n’est pas un diplomate né…
Si je n’ai pas éprouvé entièrement une réelle empathie pour les personnages – excepté ceux de Tavernier et de Jeannot, notamment avec une fin touchante au possible – l’ensemble du roman est époustouflant. Guillaume Sire délivre du Giono sur fond de généalogie cathare, impossible de faire abstraction de ce passé surtout que le sujet des Contreforts est tout aussi brûlant avec ces vassaux récalcitrants dans la pure civilisation occitane. S’ajoutent les descriptions de ce château aux « triple donjon et pinacles hérissés de gargouilles à gueule de salamandres », de la nature ô combien malmenée et la plume chevaleresque d’un écrivain qui multiplie les chemins littéraires et horizons romanesques. Tant, que si un jour Guillaume Sire décidait de mettre en fiction l’annuaire téléphonique d’un département, ce serait une épopée aussi captivante que flamboyante ! Et puis, « qu’est-ce qui n’est pas impossible », n’est-ce pas capitaine Clodomir ?
Blog Le domaine de Squirelito =>>https://squirelito.blogspot.com/2021/10/une-noisette-unlivre-les-contreforts.html
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