Irène travaille dans le plus grand centre de documentation concernant les persécutions nazies...
Irène travaille dans le plus grand centre de documentation concernant les persécutions nazies...
Deux romans, une romancière à découvrir ou redécouvrir dans un moment privilégié où celle-ci se livrera sur ses enquêtes et son écriture.
La série événement de TF1 rappelle forcément le roman "La part des flammes", qu'on a tous aimé en 2015
En partenariat avec Le Livre de Poche
Le bureau d’éclaircissement des destins est un roman bouleversant, l'écriture sensible de Gaëlle Nohant renforce le propos de ce magnifique devoir de mémoire.
Irène, une jeune Française, se retrouve en Allemagne, pays de son mari, au cœur de la Hesse, là où est implanté l'International Tracing Service (appelé depuis peu les Archives Arolsen). Elle trouve un emploi dans cette institution, qui existe réellement et dont j'ignorais l'existence, et se lie d'amitié avec la directrice. C'est un lieu de mémoire où sont stockés des kilomètres d'archives sur les persécutions nazies et parfois des objets ayant appartenus aux détenus.
Le bureau d’éclaircissement des destins n'est pas un documentaire, c'est une fiction dans laquelle les personnages sont criants de vérité. Gaëlle Nohant a dû fournir un travail colossal de documentation pour nous restituer avec tant de justesse l'histoire des propriétaires des petites babioles trouvées dans les camps, qu'elle se fait un devoir de rendre aux familles accompagnées de bribes de leur passé glanées dans les archives.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2023/12/04/le-bureau-declaircissement-des-destins-de-gaelle-nohant/
Irène est une Française qui vit en Allemagne depuis une vingtaine d’années. Divorcée d’un Allemand, mère d’un jeune adulte, elle a trouvé un poste un peu par hasard à l’ITS, l’International Tracing Service, à Bad Arolsen, le centre de documentation et d’archives sur les victimes du nazisme, fondé en 1948.
Très investie dans son travail d’archiviste, elle a développé une relation professionnelle et amicale forte avec sa chef, Eva, aujourd’hui décédée, déportée à Auschwitz quand elle était adolescente.
En 2016 lui est confiée la tâche de rendre aux familles des victimes les objets personnels rassemblés à l’ITS. L’un des premiers objets dont Irène s’occupe est un pierrot en chiffon …
J’ai été happée par ce livre auquel son titre ne rend pas vraiment justice. Quand on est comme moi, passionnée par la Seconde Guerre Mondiale et les enquêtes, on ne peut que s’identifier à Irène, qui fait son possible pour retrouver la trace des propriétaires des objets collectés.
Pierrot, pendentif… Comme un fil que l’on tire, ses investigations l’emmènent de personnes en personnes, de camps en insurrections, de ghettos en tortures, d’extermination en germanisation …à travers toute l’Europe.
La période est terrible, des familles sont séparées, des vies sont brisées, des corps sont mutilés… Irène découvre des récits poignants à travers le portrait de Wita, qui se sacrifiera pour l’enfant qui lui rappelle son fils, ou celui de Lazar le révolté – même si, même dans les moments les plus sombres naissent aussi des histoires d’amour, de solidarité, d’espoir…
Et l’après-guerre n’est pas en reste en terme d’ambiguïté – entre anciens nazis embauchés à l’ITS, beau-père au passé flou, enfants enlevés qui ne seront pas rendus à leurs parents à cause de la scission Est-Ouest, antisémitisme latent et écriture des romans nationaux …
Gaëlle Nohant nous livre une fresque très riche sur le plan historique, aux personnages forts et émouvants. Un roman marquant, dans lequel je me trouvais encore longtemps après l’avoir refermé.
l’International Tracing Service (ITS) est le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. Il referme des milliers d’objets ayant appartenus à des personnes déportées, pendant la seconde guerre mondiale. Il se trouve en Allemagne.
Irène, française divorcée d’un allemand y travaille. Son métier consiste à retrouver les propriétaires de ces objets ou à défaut, leurs descendants, leurs amis, leurs proches.
Ce roman retrace le parcours de certains de ces objets, et derrière chaque enquête, nous dévoile des vies de familles entières touchées par la déportation, et autres horreurs commises par les nazis.
Ces recherches vont nous mener de Varsovie à Paris et Berlin, en passant par Thessalonique ou l’Argentine, et rendre une âme à chaque objet, unir des destins, recomposer des familles, des décennies après le drame.
A travers un portrait d’une femme pugnace et déterminée, l’auteure nous raconte une page d’Histoire sous un angle nouveau, nous prouve que les blessures de l’âme se transmettent de générations en générations mais qu’il n’est jamais trop tard pour les soigner.
Ce roman est un grand roman de cette rentrée de janvier, plein d’émotions, de secrets de famille, de non-dits, et de résilience, une très belle surprise de lecture, une nouveauté, alors que j’avais peur de lire un roman de plus sur la Shoah.
Audio-lu en septembre 2023 : Le Bureau d'éclaircissement des destins par Gaëlle Nohant, lu par Anne Le Contour, Audiolib, paru en juin 2023.
Joli titre, très évocateur pour parler de l’International Tracing Service, le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies.
Nous allons suivre Irène, une employée particulièrement méticuleuse et persévérante qui, en 2016, se voit confier une mission inédite. Il s’agit de restituer les milliers d’objets dont le centre a hérité à la libération des camps.
À travers un pierrot de tissu terni, un médaillon, un mouchoir brodé, Gaëlle Nohant nous donne à lire un roman historique, des fresques familiales… Chaque objet renferme ses secrets.
Au fil des enquêtes, Irène se heurte aux mystères du centre et à son propre passé. Cherchant les disparus, elle se laisse guider par des rencontres bouleversantes, de Varsovie à Paris et Berlin, en passant par Thessalonique ou encore l’Argentine.
J’avoue avoir mis un peu de temps à entrer dans ce roman et puis, les destins des protagonistes m’ont émue et captivée. J’ai apprécié l’approche par le prisme de ces objets modestes, portés au rang de reliques sacrées, la posture non-manichéenne qui rend compte de l’héritage, pour l’Allemagne, de ce douloureux et indicible passé nazi.
Le personnage d’Irène évolue au fur et à mesure qu’elle avance dans ses investigations et dans un parcours professionnel un peu particulier, qui prend de plus en plus de place dans sa vie, au détriment de sa vie privée. Les rencontres qu’elle fait sont toutes lourdes de sens.
Le roman étant assez long, plus de 400 pages en version brochée, le récit évite les longueur car la narration est partagée entre présent et passé, correspondances, témoignages, document d’archives… C’est vivant, surprenant, captivant, horrible, bouleversant. Les histoires individuelles racontées dans ce livre regroupent toutes les horreurs de l’holocauste, les déportations, les séparations des familles, les exécutions, les expériences médicales, les vols d’enfants, les traumatismes des survivants des camps… Les objets à restituer deviennent objets transitionnels et donnent au récit une finalité à la fois intra-diégétique et détachée.
Un excellent roman, ma deuxième incursion chez Gaëlle Nohant dont j’avais déjà beaucoup apprécié La Femme révélée (Grasset, 2020).
La version audio est très agréable à écouter, la narratrice usant d’une certaine retenue dans son appropriation du texte.
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