Prix Orange du Livre 2009 pour L'origine de la violence (ed. Le Passage)
Lauréat du Prix Renaudot et du Prix Orange du livre pour L'origine de la violence, Fabrice Humbert se prête à notre interview exclusive "Autour d'un verre", tournée au café Les Editieurs pour la sortie de son dernier roman, Avant la chute. Une fresque...
Prix Orange du Livre 2009 pour L'origine de la violence (ed. Le Passage)
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Quand lecteurs.com rencontre Fabrice Humbert lors de la sortie du film adapté de son roman "L'origine de la violence"
Une lecteur mitigée que ce nouveau roman de Fabrice Humbert.
La 4ème de couverture laissait entrevoir une enquête menée par Adam Vollmann pour tenter de faire innocenter son ancien ami de lycée, Ethan Shaw. Après tant d'années, qu'allait-il trouver ? L'amitié allait-elle être aussi solide que dans le passé ? Le résumé m'a fortement intéressé en tout cas.
Toutefois, cette enquête m'a vraiment laissé sur ma faim. J'ai eu une impression de lenteur, tout le long de la lecture, attendant une avancée narrative qui ne venait pas. La dernière partie du livre est même une grosse déception car je me suis perdu dans la toile d’araignée dressée par l'auteur dans son désir de mêler fiction et réalité.
La thème du complot est bien présenté et très actuel, sous l'angle des fake news, du pouvoir des images trafiquées et de l'utilisation d'Internet à des fins complotistes. Seulement chez moi ça a fait "plouf" car j'ai été trop désarçonné par la désarticulation narrative finale.
Une lecture qui peut décevoir, surprendre ou enthousiasmer mais pas moi.
Le synopsis est prometteur, tel une bande annonce, il distille dans, le cerveau, les informations nécessaires qui viennent chatouiller la curiosité.
La scène d'ouverture du livre est grandiose. Elle ressemble à s'y méprendre à une de ces scènes hollywoodiennes qui vous promettent un bon moment. L'homme recherché apparaît sur les écrans géants de time square, le monde a les yeux rivés sur lui, il est l'homme à abattre.
Nous, spectateurs, nous sommes dans la peau d'Adam Vollmann, nous connaissons cette homme et savons qu'il est innocent.
Dans cette narration à la première personne, nous nous replongeons dans les années lycées de ces deux personnages. Nous découvrons qui était Ethan Show, le présumé meurtrier.
Plus les pages passent, plus nous descendons dans les mécanismes de pensée du narrateur, par moment vérité, illusion, vrai, faux tout ce mélange. Mais n'est ce pas là toute la subtilité de ce livre ? Découvrir le vrais du faux. Dans notre aire où information et désinformation se côtoie. Où les fake news ont plus d'importance que LA vérité.
Alors, je n'ai qu'une chose à vous suggérer, rentrez dans la peau d'Adam Vollmann et menez l'enquête, elle en vaut le détour.
Le monde n'existe pas...
J'ai fermé ce livre hier soir, une nuit est passée et je ne sais toujours pas comment écrire ce que j'ai ressenti. Bluffée ? Perplexe ? Confuse ? Un peu de tout ça à la fois je suppose. J'en garde un bon sentiment de confusion laissé par la plume d'un auteur qui avais pour volonté de nous laissé cette histoire entre les mains.
"«Autrefois, j’avais un ami. Je l’ai rencontré il y a bien longtemps, par un jour d’hiver, sautant de sa voiture et grimpant quatre à quatre les marches du lycée Franklin. C’est le souvenir le plus vivace que j’aie de lui, une impression inégalable d’éclat et de beauté. Figé sur les marches, rempli d’admiration et de honte, j’étais égaré dans ma condition de "nouveau", égaré en moi-même. Il m’a sauvé – des autres, de ma propre jeunesse. Des années plus tard, alors que cet homme était devenu une image détestée, j’ai tenté de le sauver. J’aurais aimé qu’on sache qui il était vraiment.»
Lorsque Adam Vollmann, journaliste au New Yorker, voit s’afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d’un homme recherché de tous, il le reconnaît aussitôt : il s’agit d’Ethan Shaw. Le bel Ethan, qui vingt ans auparavant était la star du lycée et son seul ami, est accusé d’avoir violé et tué une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, Adam retourne à Drysden, où ils se sont connus, pour mener l’enquête. Mais à mesure qu’il se confronte au passé, toutes ses certitudes vacillent…"
On le comprend l'histoire ne sera pas toute rose, toute belle. Pourtant, et ce dès le début, l'auteur réussi à insuffler des moments de beauté et de poésie dans son récit. Adam est un personnage très intéressant, complexe, on a du mal à le cerner, et pourtant j'ai eu l'impression de bien le connaitre. Ça me semble bien résumer l’entièreté du roman: un mélange assez paradoxal, mais haletant et addictif. Comme Adam j'ai eu envie de comprendre, d'aller au fond de cette enquête, Ethan est-il coupable ?Adam va-t-il trouver le fond de cette histoire ?
J'ai aimé la complexité de cette histoire, la complexité de ces personnages, et surtout j'ai aimé retrouver une "analyse" (si je peux la nommer comme tel) du processus des media dans ce genre d'affaire.
Le Monde n'existe pas. Un livre que je recommande, une histoire haletante qui laisse...perplexe.
L'auteur évoque le destin des descendants des deux branches principales de sa famille. L'on y croise personnalités connues (L. Jospin, par ex.) ou pas, mais toujours prises dans les mouvements de l'Histoire. Fort intéressant et bien écrit.
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