Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Un premier roman qui m'a laissé dubitative. La lecture n'est pas déplaisante , elle est même plutôt rythmée.
Un récit à la 1ère personne qui alterne entre l'enfance de la narratrice et le monde du travail qu'elle découvre.
Des parallèles incessants monde ouvrier et monde des employés plutôt bien vus mais je suis restée frustée. Pas assez incisif à mon goût.
Du côté de la vie personnellle je n'ai pas adhéré au portrait fait des parents et encore moins celui du père. Le mépris affiché par la narratrice sur cette enfance m'a dérangé.
"Oh la pauvre elle travaille dans un fats-food mais c'est pas sa faute son père faisait de la récupération et sa mère n'était pas très chic" " : non là c'était trop pour moi.
Une lecture agréable mais l'auteur aurait pu y aller franco.
Court roman, courts chapitres qui alternent l’enfance de la narratrice fille d’un ouvrier qu’elle admire et pour laquelle manger à MacDo est un plaisir rare avec les 20 ans de cette même narratrice qui trouve un emploi à MacDo. Je sais que ce livre est en lice pour plusieurs prix mais pour moi, l’émotion n’est pas passée, j’ai trouvé son récit froid, distant.
Lorsque la narratrice et son petit frère étaient enfants, leur plus grand plaisir était un repas au fastfood, les rares fois où leur famille, très serrée financièrement, s’autorisait un extra. Mais voilà que, désormais étudiante, la jeune femme décroche un job d’été dans ce même restaurant…
En d’incessants ricochets entre passé et présent, sur un ton lapidaire alignant en rafales, comme autant de flashes stroboscopiques, des images sèches, sans psychologie ni sentiments, le récit met d’emblée en place un frappant jeu de miroirs où, la magie de l’enfance envolée, la narratrice découvre l’envers du décor du fastfood, les gestes répétitifs et la cadence à tenir en cuisine dans la chaleur et l’odeur de friture, le stress des commandes au Drive et l’infernale pression en salle, prenant du même coup toute la mesure, alors que les souvenirs remontent, de l’usure subie par son père à l’usine, au fil d’une vie toute entière aliénée par son labeur d’ouvrier.
De l’usine au fastfood et du fastfood à l’usine, Claire Baglin dissèque ainsi, avec une précision froide et ironique qui n’empêche pas la tristesse de percer dans une sensation d’étouffement révolté, les conditions de travail au bas de l’échelle, l’épuisement dans l’obsession du rendement et dans la répétition de tâches déshumanisées, la mesquinerie de la compétition et des rapports de force sous l’égide de petits chefs redoutables, la violence et l’humiliation d’une pression sociale de plus en plus assise sur la précarité de contrats à temps partiel ou de rémunérations à la tâche, comme dans le cas des livreurs à vélo.
Dans son observation quasi documentaire et totalement factuelle, sans parti-pris ni commentaire, qui nous laisse entièrement libres de nos ressentis et de nos conclusions, la seule chose qui fait toute la différence avec l’expérience de son père, c’est qu’elle quittera ce laminoir à la fin de l’été, pour reprendre ses études et s’échapper, on l’espère, vers d’autres horizons…
Un premier roman dont la froideur clinique redouble l’efficacité, pour un tableau choc de notre société au travers d’un monde du travail absolument terrifiant.
Ça se passe comme ça en salle !!
Lu et approuvé sur aikadeliredelire.com
https://www.aikadeliredelire.com/2023/03/lu-approuve-en-salle-de-claire-baglin.html?m=1
Pour ma part, ce roman se veut largement autobiographique.
Dans le premier récit, des souvenirs de famille, des petits bonheurs simples et des tracas y font la part belle sur fond tragi-comique.
Le second récit est riche en descriptions et jargons propres aux enseignes de restauration rapide. Plus qu'un langage technique, il est question d'un dialecte managérial majoritairement anglicisé.
D'une certaine façon, l'histoire met en lumière la toxicité de certaines méthodes de gestion appliquées comme il est d'usage dans ce type d'établissement. Par exemple, lorsque la manager, la 'mana', en plus de réprimander son équipière devant tout le monde, jette sa glace par terre. Bien que le geste soit anodin (ou pas!!) cela laisse des traces. Pas que sur le carrelage.
À lire si vous voulez vivre une expérience professionnelle dans une enseigne de restauration rapide comme si vous y étiez :-)
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