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En salle

Couverture du livre « En salle » de Claire Baglin aux éditions Minuit
  • Date de parution :
  • Editeur : Minuit
  • EAN : 9782707347985
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Dans un menu enfant, on trouve un burger bien emballé, des frites, une boisson, des sauces, un jouet, le rêve. Et puis, quelques années plus tard, on prépare les commandes au drive, on passe le chiffon sur les tables, on obéit aux manageurs : on travaille au fastfood.
En deux récits alternés,... Voir plus

Dans un menu enfant, on trouve un burger bien emballé, des frites, une boisson, des sauces, un jouet, le rêve. Et puis, quelques années plus tard, on prépare les commandes au drive, on passe le chiffon sur les tables, on obéit aux manageurs : on travaille au fastfood.
En deux récits alternés, la narratrice d'En salle raconte cet écart. D'un côté, une enfance marquée par la figure d'un père ouvrier. De l'autre, ses vingt ans dans un fastfood, où elle rencontre la répétition des gestes, le corps mis à l'épreuve, le vide, l'aliénation.

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Avis (15)

  • Un premier roman qui m'a laissé dubitative. La lecture n'est pas déplaisante , elle est même plutôt rythmée.

    Un récit à la 1ère personne qui alterne entre l'enfance de la narratrice et le monde du travail qu'elle découvre.

    Des parallèles incessants monde ouvrier et monde des employés...
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    Un premier roman qui m'a laissé dubitative. La lecture n'est pas déplaisante , elle est même plutôt rythmée.

    Un récit à la 1ère personne qui alterne entre l'enfance de la narratrice et le monde du travail qu'elle découvre.

    Des parallèles incessants monde ouvrier et monde des employés plutôt bien vus mais je suis restée frustée. Pas assez incisif à mon goût.

    Du côté de la vie personnellle je n'ai pas adhéré au portrait fait des parents et encore moins celui du père. Le mépris affiché par la narratrice sur cette enfance m'a dérangé.

    "Oh la pauvre elle travaille dans un fats-food mais c'est pas sa faute son père faisait de la récupération et sa mère n'était pas très chic" " : non là c'était trop pour moi.


    Une lecture agréable mais l'auteur aurait pu y aller franco.

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  • Court roman, courts chapitres qui alternent l’enfance de la narratrice fille d’un ouvrier qu’elle admire et pour laquelle manger à MacDo est un plaisir rare avec les 20 ans de cette même narratrice qui trouve un emploi à MacDo. Je sais que ce livre est en lice pour plusieurs prix mais pour moi,...
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    Court roman, courts chapitres qui alternent l’enfance de la narratrice fille d’un ouvrier qu’elle admire et pour laquelle manger à MacDo est un plaisir rare avec les 20 ans de cette même narratrice qui trouve un emploi à MacDo. Je sais que ce livre est en lice pour plusieurs prix mais pour moi, l’émotion n’est pas passée, j’ai trouvé son récit froid, distant.

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  • Lorsque la narratrice et son petit frère étaient enfants, leur plus grand plaisir était un repas au fastfood, les rares fois où leur famille, très serrée financièrement, s’autorisait un extra. Mais voilà que, désormais étudiante, la jeune femme décroche un job d’été dans ce même...
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    Lorsque la narratrice et son petit frère étaient enfants, leur plus grand plaisir était un repas au fastfood, les rares fois où leur famille, très serrée financièrement, s’autorisait un extra. Mais voilà que, désormais étudiante, la jeune femme décroche un job d’été dans ce même restaurant…

    En d’incessants ricochets entre passé et présent, sur un ton lapidaire alignant en rafales, comme autant de flashes stroboscopiques, des images sèches, sans psychologie ni sentiments, le récit met d’emblée en place un frappant jeu de miroirs où, la magie de l’enfance envolée, la narratrice découvre l’envers du décor du fastfood, les gestes répétitifs et la cadence à tenir en cuisine dans la chaleur et l’odeur de friture, le stress des commandes au Drive et l’infernale pression en salle, prenant du même coup toute la mesure, alors que les souvenirs remontent, de l’usure subie par son père à l’usine, au fil d’une vie toute entière aliénée par son labeur d’ouvrier.

    De l’usine au fastfood et du fastfood à l’usine, Claire Baglin dissèque ainsi, avec une précision froide et ironique qui n’empêche pas la tristesse de percer dans une sensation d’étouffement révolté, les conditions de travail au bas de l’échelle, l’épuisement dans l’obsession du rendement et dans la répétition de tâches déshumanisées, la mesquinerie de la compétition et des rapports de force sous l’égide de petits chefs redoutables, la violence et l’humiliation d’une pression sociale de plus en plus assise sur la précarité de contrats à temps partiel ou de rémunérations à la tâche, comme dans le cas des livreurs à vélo.

    Dans son observation quasi documentaire et totalement factuelle, sans parti-pris ni commentaire, qui nous laisse entièrement libres de nos ressentis et de nos conclusions, la seule chose qui fait toute la différence avec l’expérience de son père, c’est qu’elle quittera ce laminoir à la fin de l’été, pour reprendre ses études et s’échapper, on l’espère, vers d’autres horizons…

    Un premier roman dont la froideur clinique redouble l’efficacité, pour un tableau choc de notre société au travers d’un monde du travail absolument terrifiant.

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  • Ça se passe comme ça en salle !!

    Lu et approuvé sur aikadeliredelire.com

    https://www.aikadeliredelire.com/2023/03/lu-approuve-en-salle-de-claire-baglin.html?m=1

    Pour ma part, ce roman se veut largement autobiographique.

    Dans le premier récit, des souvenirs de famille, des petits...
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    Ça se passe comme ça en salle !!

    Lu et approuvé sur aikadeliredelire.com

    https://www.aikadeliredelire.com/2023/03/lu-approuve-en-salle-de-claire-baglin.html?m=1

    Pour ma part, ce roman se veut largement autobiographique.

    Dans le premier récit, des souvenirs de famille, des petits bonheurs simples et des tracas y font la part belle sur fond tragi-comique.

    Le second récit est riche en descriptions et jargons propres aux enseignes de restauration rapide. Plus qu'un langage technique, il est question d'un dialecte managérial majoritairement anglicisé.

    D'une certaine façon, l'histoire met en lumière la toxicité de certaines méthodes de gestion appliquées comme il est d'usage dans ce type d'établissement. Par exemple, lorsque la manager, la 'mana', en plus de réprimander son équipière devant tout le monde, jette sa glace par terre. Bien que le geste soit anodin (ou pas!!) cela laisse des traces. Pas que sur le carrelage.

    À lire si vous voulez vivre une expérience professionnelle dans une enseigne de restauration rapide comme si vous y étiez :-)

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  • Ce sont deux histoires parallèles et qui se font écho que nous offre ce premier roman.
    Tout d’abord, il y a la narratrice enfant et sa famille : un frère et des parents de condition modeste. Le père bosse à l’usine, il en revient épuisé par les cadences et les horaires décalés mais reste fier...
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    Ce sont deux histoires parallèles et qui se font écho que nous offre ce premier roman.
    Tout d’abord, il y a la narratrice enfant et sa famille : un frère et des parents de condition modeste. Le père bosse à l’usine, il en revient épuisé par les cadences et les horaires décalés mais reste fier de son travail. Le fast-food, c’est la sortie récompense après avoir trimé toute la semaine et la narratrice en garde un souvenir émerveillé malgré la précarité de la famille.
    Dans l’autre histoire, il est toujours question de fastfood, mais le rêve a disparu. Bienvenue dans le monde des cadences infernales, des ordres absurdes, des humiliations et autres mesquineries quotidiennes entre employés. La narratrice doit s’adapter à ce monde déshumanisé, sachant que ce n’est que le temps d’un job d’été.
    Avec des phrases courtes et percutantes, à l’image du travail cadencé, l’autrice nous fait entrer de plain-pied dans l’univers du travail répétitif et abrutissant. Que ce soit l’usine ou le fastfood, le travail est peu valorisant, sans avenir, et les petits chefs font la loi à coup de brimades .
    Si le récit, prodigue en descriptions, est écrit avec une précision chirurgicale, on sent tout du long la violence sous-jacente. Il y a une colère contenue, en sourdine, dans ce monde où on doit obéir et se taire tout en bossant. C’est une fresque impressionnante et efficace comme une machine bien huilée qui décrit par le menu le travail précaire et mal payé.
    On trouve un peu plus de douceur et d’illusions dans les souvenirs d’enfance sans que cela gomme les difficultés de la vie d’une famille ouvrière.
    Le récit très réaliste est bien documenté, il y a du vécu, cela se sent. Par contre, je ne suis pas arrivée à m’attacher aux personnages submergés par leur quotidien et dont les relations restent en surface.
    C’est une lecture intéressante où le style s’accorde bien au propos mais qui reste plutôt sombre et peu réjouissante.

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  • Tout cela est très bien vu : le père, figure importante, qui ne se sent nulle part à sa place sauf dans sa maison dans une famille à l'ancienne : le canapé, la télé et le travail harassant pour lui et les tâches ménagères pour elle, et dans son travail, vingt ans dans la même boîte et une...
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    Tout cela est très bien vu : le père, figure importante, qui ne se sent nulle part à sa place sauf dans sa maison dans une famille à l'ancienne : le canapé, la télé et le travail harassant pour lui et les tâches ménagères pour elle, et dans son travail, vingt ans dans la même boîte et une médaille méritée. Le premier fastfood est pour lui une découverte, une aventure : il ne sait où aller, quoi commander, il ralentit le rythme, se fait houspiller, s'énerve. Claire Baglin raconte la vie d'une famille modeste et la découverte par la jeune fille, la narratrice lorsqu'elle entre au lycée, d'un autre monde plus aisé, socialement plus enviable et sa difficulté à y entrer et à cacher le sien non pas par honte mais parce qu'elle craint d'être jugée. Et si mes années lycée sont très loin, cela résonne en moi encore aujourd'hui et éveille quelques souvenirs pas très heureux, enfant de la cité -pas la même ambiance qu'aujourd'hui, mais quand même la cité-, un peu renfermé qui découvre un autre monde et ne s'y sent ni bien ni accueilli -mais sans doute n'a-t-il pas permis un autre accueil.

    L'autre partie du livre s'intéresse aux travailleurs de fastfoods : l'obéissance absolue, le dos rond devant les remarques des manageurs et des clients-rois pas toujours aimables et parfois même méprisants. La répétition des gestes, l'angoisse de trouver une tâche lorsqu'on est de service de salle et que celle-ci s'est vidée, car l'antienne de ces restaurants combat le désœuvrement. Les coups durs aux heures des repas surtout lorsqu'il manque du personnel, les heures supplémentaires, les sonneries à tout-va pour la friteuse, pour la pointeuse... Le bruit incessant. L'aliénation au travail : surtout ne plus penser, travailler, répéter les gestes mécaniquement.

    Claire Baglin écrit un texte fort dans ses deux thématiques, sans effets, sans artifices. Le style est direct, descriptif, c'est entre les lignes qu'on lit les sentiments, les émotions de la narratrice. Les amateurs de fastfood, après cette lecture, ne devraient plus regarder les employés de la même manière.

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  • Un roman original qui nous permet de nous immiscer dans les coulisses d’un établissement international pour ne pas dire planétaire, peu importe l’enseigne lorsque l’on sait qu’il est destiné à satisfaire un besoin primaire, dans une odeur de frites mal cuites et une animation assurée par tous...
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    Un roman original qui nous permet de nous immiscer dans les coulisses d’un établissement international pour ne pas dire planétaire, peu importe l’enseigne lorsque l’on sait qu’il est destiné à satisfaire un besoin primaire, dans une odeur de frites mal cuites et une animation assurée par tous les chers bambins qui se contenteraient bien de l’affreuse figurine de plastique destinée à appâter les plus jeunes des clients.

    Ce qui se passe en salle, on ne le perçoit que par ricochet. Non, ce qui compte c’est derrière le comptoir, au Pass drive, aux frites, là où un emploi du temps très cadré règle le jeu d’une équipe entre deux pointages. Outre l’intérêt limité de la tâche, il y a la crainte de la réprimande, de la régression, du regard des « mana ». Une ambiance pourrie.

    Est-ce elle l’enfant qui écrase son nez contre la vitre d’une voiture en attendant que ses parents jettent leur dévolu sur un restaurant pas trop cher et qui prendraient les chèques vacances ? L’arrivée au camping, la collection des bons de réduction et l’analyse méticuleuse des prospectus de grandes surfaces, elle en ressent tôt la blessure, les stigmates d’une petite vie humiliante et le piège des leurres publicitaires.


    Entre l’originalité du propos et l’écriture sans concession, ce court roman prend une dimension ethnologique. L’analyse de ces vies dérisoires ceux qui n’ont pas le choix et pas la possibilité de s’en échapper, mais tentent malgré tout de se persuader que leurs choix sont logiques et imparables.

    On y parle aussi de ce qui ne se vit pas dans le bal bien orchestré d’une machinerie de management sans pitié et sans humanité.

    Excellent moment de lecture.


    160 pages Editions de minuit 1 septembre 2022

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  • Une lecture qui m'a plu.

    Un premier roman original qui plonge le lecteur dans le monde de la restauration rapide, le fast-food.

    Le texte, que j'ai trouvé intéressant, m' a parlé tout de suite.

    En effet, le monde du travail notamment dans un fast-food, est bien décrit concernant la...
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    Une lecture qui m'a plu.

    Un premier roman original qui plonge le lecteur dans le monde de la restauration rapide, le fast-food.

    Le texte, que j'ai trouvé intéressant, m' a parlé tout de suite.

    En effet, le monde du travail notamment dans un fast-food, est bien décrit concernant la partie négative de ce travail (tâches ingrates ou harassantes, pouvoir du "petit" chef, concurrence entre employés, poste convoité…)

    J'ai été sensible à cette histoire. Le portrait de Claire, le personnage principal, est attachant. Cette jeune femme, issue d'un milieu ouvrier nous raconte ses souvenirs de vacances avec ses parents. Des moments importants, marquants de sa jeunesse qui auront un impact sur sa vie future.

    Ses vacances d'été m'ont rappelé bien des souvenirs et similitudes avec les miens.

    C'est un roman sociétal, avec une touche sarcastique où l'autrice alterne entre son job et ses souvenirs d'enfance.

    Un texte réaliste, acoustique, sensoriel, vivant sur un monde qui n'est pas toujours tendre mais porteur tout de même d'espoir pour un avenir meilleur.

    Une belle découverte avec ce roman court et efficace.

    Une autrice à suivre.

    Petit aparté : Mon fils a travaillé tout l'été dans un fast-food et en ressort positif de cette expérience qu'il souhaite renouveler.

    https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2022/11/en-salle.html

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