Qu'en dire ? C'est une lettre, une lettre d'amour à Helga donc (bon, j'adore l'épistolaire avec une seule lettre, comme Lettre d'une inconnue, ou Alexis et le traité du vain combat, alors ça partait bien), et c'est magnifique. Un éleveur de mouton islandais, et c'est une vraie plongée dans cette culture, ces paysages... mais aussi sa froideur, sa solitude, la difficulté de sa vie de paysan traditionnelle.
Le coeur de la lettre reste cet amour qu'il a porté toute sa vie, cet amour impossible avec lequel il a du composer toute sa vie. Il y a beaucoup de sensualité dans ses mots, de l'humour aussi parfois, certains propos sont complètement décalés et un peu fous.
Je peine un peu en parler tant cette lecture m'a bousculée et perturbée, en même si douce et si glacée, si sensuelle et si triviale... c'est très court mais c'est un univers entier à découvrir.
« Helga, ma belle, je t’ai aimée pour vivre en fin de compte dans la souffrance et l’absence d’amour planifiée. La distance qui me séparait de toi n’a fait qu’attiser le désir de te rejoindre, mais dès que l’occasion s’en est présentée, j’ai baissé les bras sans vouloir rien sacrifier »
.
Au crépuscule de sa vie, Bjarni, un vieux fermier islandais, écrit une longue lettre à la seule femme qu’il a réellement aimée, Helga. Une lettre tendre et nostalgique dans laquelle il revient sur la liaison qu’ils ont partagée bien des années plus tôt, une liaison qui lui a procuré exaltation et passion, lui faisant connaître ses plus grandes joies en même temps qu’elle le plongeait dans la souffrance et le plus profond désespoir car Helga était l’épouse de son voisin et lui même était uni à l’austère Unnur. Avant de mourir il revisite cette histoire avec sincérité, et parfois amertume, faisant le constat de ses erreurs, de ses hésitations et de ses regrets. Mais cette lettre c’est aussi une ode à la nature islandaise, cette terre aussi belle que rude qu’il a été incapable de quitter, même par amour.
J’ai un coup de coeur inattendu pour ce livre tant j’ai trouvé attachant cet homme qui enfin ouvre son cœur et livre ses sentiments avec franchise et émotion. C’est tendre, c’est poétique, c’est mélancolique et c’est beau. Lettre testament, elle s’adresse à Helga, mais aussi à la terre islandaise à laquelle Bjarni est resté lié toute sa vie durant, lui vouant une fidélité profonde au détriment de ses sentiments.
A découvrir sans tarder
je n'ai pas du tout aimé ce livre....Ce n'est pas la forme qui m'a gêné, mais les longueurs, les détails inutiles. Je me suis profondément ennuyée
C'est un roman étonnant. Un homme en fin de vie décide d'écrire à la seule femme qu'il a aimé. C'est beau, c'est cru, c'est triste.
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