Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
En 2019, Brigitte Benkemoun était partie à la recherche de la personnalité de Dora Maar à l’aide de son carnet. Ici, l’ex-journaliste s’attache à la plus mystérieuse et la plus cachée des maîtresses de Pablo Picasso, Marie-Thérèse Walter.
Comme point de départ de ce documentaire,
Brigitte Benkemoun prend attache d’une conversation avec une lectrice, Victoria, lors d’une séance de dédicace. Elle la conseille de s’intéresser à Jeanne, la jeune sœur de Marie – Thérèse Walter, sous entendant aussi une relation plus intime que l’histoire n’avait retenue.
Comme pour des recherches généalogiques, l’écrivaine reprend le chemin des archives en direct et aussi sur internet. On l’a suit rassemblant les documents, rencontrant les descendants mais aussi lisant et relisant les études, les témoignages, les analyses tout en ré-écoutant la seule interview durant près d’une heure. A plus de soixante ans, Marie -Thérèse révèle cette relation qui a duré dix ans et qui a donné naissance à Maya Widmaier-Picasso, la première fille de Picasso.
Pour Picasso, l’amour et la création sont liés. A chaque femme, l’exploration d’un style nouveau ou la représentation d’une nouvelle muse. Dora Maar a du supporter d’être, pour l’histoire de l’art, La femme qui pleure. Olga Khokhlova, cette femme mélancolique dans son fauteuil haut. Et Marie – Thérèse, ce visage à la beauté grecque au corps athlétique représentée de façon colorée et lumineuse. Un feu d’artifice de sensualité et d’érotisme inonde alors ses toiles.
On sait qu’ils se rencontrent à la sortie des Galeries Lafayette, le 8 janvier 1927. Elle a dix-sept ans. Il la repère, elle est avec Jeanne. Il l’aborde comme un chat, doucement, l’attirant par sa gentillesse et son sourire. De pose en pose, l’homme se transforme en ogre et devient minotaure.
La chronique complète ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2022/05/23/brigitte-benkemoun/
Photographe, peintre, muse de Pablo Picasso, Dora Maar est une femme qui a évolué dans le cercle des artistes, surréalistes, intellectuels des années 50. Alors trouver dans un étui acheté par correspondance le carnet d’adresses de Dora Maar, ou même seulement imaginer que cela soit possible est une véritable gageure. C’est pourtant ce qui est arrivé à l’autrice qui a eu la bonne idée, lorsqu’elle est tombée sur des adresses toutes plus incroyables les unes que les autres, de poursuivre ses recherches.
En partant de ces numéros de téléphone et de ces adresses elle remonte le fil de la vie de Henriette Théodore Markovitch, née en novembre 1907 à Paris. Muse du peintre le plus emblématique du XXe. Belle intelligente farouche volontaire hautaine entière volcanique coléreuse exaltée orgueilleuse digne cultivée snob… Les qualificatifs ne manquent pas pour l’évoquer. Et cependant, qui peut se targuer de dire qu’à part citer le si célèbre tableau de Picasso, la femme qui pleure, il ou elle connaît le personnage, sa vie, sa carrière.
Cocteau, Chagall, Giacometti, Balthus, Breton, Lacan, Éluard…
vétérinaire, plombier, architecte…
Et Picasso, à qui elle donne sa vie, son amour, qui lui vaudra sa défaite et sa légende.
Ce que j’ai aimé ?
Embarquer dans ce carnet, parcourir les adresses, retrouver les numéros et les noms parfois oubliés, suivre un parcours de vie, celui de Dora Maar, la femme, l’amante, la muse, l’artiste, la désespérée.
lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/04/22/je-suis-le-carnet-de-dora-maar-brigitte-benkemoun/
C'est un peu comme un roman policier littéraire, un nouveau genre, non mais ça pourrait l'être. Cette histoire vraie est très intéressante car elle aide le lecteur à se projeter dnas ce monde des années folle où l'on comprend un peu cette folie qui a accompagné toutes les femmes qui ont croisé la route de Picasso. A la lecture de ce roman on plaint Dora et dans le même temps on la déteste pour son égoïsme voir son égocentrisme.
« Je ne cherche pas, je trouve » disait Picasso …...
C'est un peu ce qui s'est passé pour Brigitte Benkemoun
Après avoir découvert par hasard un répertoire téléphonique ayant appartenu à Dora Maar, une des compagnes de Picasso pendant une dizaine d'années, elle décide de découvrir l'identité exacte des noms qui y étaient notés sous une forme parfois incomplète . Elle se livre alors à un « vrai travail de fourmi », s'efforçant par suppositions, déductions, recoupements et lectures de documents de construire « une biographie relationnelle » de celle que le peintre représenta dans son célèbre tableau : La femme qui pleure .
« Légende vivante de l'art moderne », photographe et peintre elle aussi mais dont la peinture fut occultée par celle de Picasso , elle est présentée comme « belle, rebelle, artiste, talentueuse, inspirante...voire un peu hystérique ». Figure notable de la vie parisienne dans les années 35-45 , tombée de son piédestal après la rupture avec Picasso, elle se transforma en une créature « jalouse,triste et acariâtre » avant de sombrer dans un délire que tenta de soigner Lacan.
Le livre de Brigitte Benkemoun se présente a à la fois comme le carnet de bord de sa recherche et « une biographie éclatée ». En effet, l'ouvrage couvre les relations que Dora Maar pouvait entretenir avec des personnages aussi variés que des personnalités du tout Paris et du monde artistique, qu' un graphologue, un plombier, un médecin ou un vétérinaire (et je pourrais continuer mon énumération …....)
Cette biographie d'un genre particulier prend parfois des airs de magazine people. C'est alors une chronique de la vie mondaine parisienne sous l'Occupation , dans laquelle se croisent les membres de la grande famille des privilégiés, ayant leurs habitudes dans les bars et restaurants branchés et dont les soirées échappent aux tickets de rationnement . « des relations indignes, légèretés obscènes, ce nazisme de salon et les compromissions alimentaires, Hitler et Mein Kampf arrosés au champagne. »
Si l'auteure reconnaît que ce travail d'enquête et de vérification sur lequel elle a mobilisé son temps et ses forces a fini par lui paraître pesant, eh bien, je dois avouer que cet adjectif « pesant » est celui qui convient aussi pour caractériser ma lecture ......
L'ennui que j'ai fini par ressentir au fil de pages est inhérent à l'organisation du livre. Sachant que chacun des détenteurs d'un numéro de téléphone (et ils sont nombreux) , se voit consacrer un chapitre, et sachant que nombre d'entre eux se connaissent et se fréquentent , l'ouvrage souffre de redites , même s'il présente un indéniable intérêt documentaire.
A lire pour ceux qui s'intéressent au contexte artistique des années 35-45 et veulent découvrir qui était Picasso dans l'intimité de sa vie longue vie amoureuse .
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