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Annie Ernaux

Annie Ernaux

Annie Ernaux est l'auteur de seize livres aux Éditions Gallimard, parmi lesquels La place (prix
Renaudot 1984, collection Blanche, 1983, « Folio » n°1722), Passion simple (collection Blanche,
1991, « Folio » n°2545) et Les années (collection Blanche, 2008, « Folio » n°5000). Ses livres
ont été réuni...

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Annie Ernaux est l'auteur de seize livres aux Éditions Gallimard, parmi lesquels La place (prix
Renaudot 1984, collection Blanche, 1983, « Folio » n°1722), Passion simple (collection Blanche,
1991, « Folio » n°2545) et Les années (collection Blanche, 2008, « Folio » n°5000). Ses livres
ont été réunis dans un recueil intitulé Écrire la vie (« Quarto », 2011).

Articles en lien avec Annie Ernaux (3)

Avis sur cet auteur (152)

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    Couverture du livre « L'occupation » de Annie Ernaux aux éditions Folio

    HEIM sur L'occupation de Annie Ernaux

    Un court roman de 73 pages sur le thème de l'après séparation. La narratrice quitte son conjoint, un certain W, après 6 ans de relation tout en gardant de rapports avec lui. Elle apprend un jour qu'il a rencontré une nouvelle femme et cette annonce fait ressortir divers sentiments resté...
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    Un court roman de 73 pages sur le thème de l'après séparation. La narratrice quitte son conjoint, un certain W, après 6 ans de relation tout en gardant de rapports avec lui. Elle apprend un jour qu'il a rencontré une nouvelle femme et cette annonce fait ressortir divers sentiments resté enfouis.

    S'en suit un mécanisme pour chercher à découvrir qui est cette nouvelle femme dans la vie de W, à partir de maigres indices. La jalousie s'invite, jalousie qui tourne à l'obsession et surtout à une grande souffrance. C'est en tout cas une réflexion intéressante sur le travail de deuil d'une relation même si on a décidé par soi-même d'y mettre fin.

    Une lecture fluide et rapide qui laisse forcément un peu sur sa fin.

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    Couverture du livre « L'autre fille » de Annie Ernaux aux éditions Nil

    dominique petrone sur L'autre fille de Annie Ernaux

    Annie Ernaux nous livre dans ce texte une lettre écrite pour sa soeur.
    Soeur qu'elle n'a jamais connue, décédée trop vite.
    Décès caché par ses parents mais connu par les propos entendus de sa mère.
    Soeur a ces dires plus gentille qu'elle, et c'est avec ça que l'on sent que l'autrice a vécu et...
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    Annie Ernaux nous livre dans ce texte une lettre écrite pour sa soeur.
    Soeur qu'elle n'a jamais connue, décédée trop vite.
    Décès caché par ses parents mais connu par les propos entendus de sa mère.
    Soeur a ces dires plus gentille qu'elle, et c'est avec ça que l'on sent que l'autrice a vécu et ce qu'elle en a retenu.
    J'ai trouvé ce texte dur, on perçoit une certaine animosité vis a vis de sa soeur, une rancoeur vis a vis de ses parents.
    On ressent l'étouffement de cette vie subit.
    Et ce qui a fait d'elle tout le contraire de sa soeur pour ne pas remplacer ni subir mais juste essayer d'exister.

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    Couverture du livre « La honte » de Annie Ernaux aux éditions Folio

    Cécile Dou sur La honte de Annie Ernaux

    L’autrice nous raconte à brûle-pourpoint une scène d’une violente dispute entre son père et sa mère lorsqu’elle avait 12 ans. Son père aurait été en passe de tuer sa mère, aux yeux de Annie Ernaux, petite fille.

    Cette scène lui est resté en mémoire depuis de très longues années et pour elle,...
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    L’autrice nous raconte à brûle-pourpoint une scène d’une violente dispute entre son père et sa mère lorsqu’elle avait 12 ans. Son père aurait été en passe de tuer sa mère, aux yeux de Annie Ernaux, petite fille.

    Cette scène lui est resté en mémoire depuis de très longues années et pour elle, le raconter comme ça la fait s’interroger sur ce qu’elle pense de cette scène, non pas en tant qu’adulte à notre époque, mais en tant que petite fille, dans une époque révolue.
    Alors, elle se met à énumérer le contexte le contexte de l’époque pour essayer de comprendre ce qu’elle a pu ressentir : elle fait des recherches sur le contexte de l’époque (la manière de s’habiller de l’époque, les faits divers qui donnent souvent une idée de la manière de vivre de l’époque au-delà des faits en eux-mêmes, sa vie au lycée, l’environnement familial,…

    On dit souvent qu’un enfant jusqu’à un certain âge met ses parents sur un piédestal, que ce sont les plus forts, et que ce qu’ils disent est à la limite parole d’évangile.

    A quel âge avons-nous commencé à remettre en cause leur parole ? A quel âge nous nous sommes rendu compte que ce qu’on considère comme « normal » au sein de notre famille, peut être en décalage avec la vie d’autres familles ?

    Il s’agit du deuxième roman que je lis de cette autrice. J’ai été en week-end dans une maison que nous avons louée et dans cette maison, il y avait ce roman. Je l’ai lu pendant ce séjour, en le savourant. Malgré le peu de nombre de pages, j’ai mis plus de 5 jours à le terminer. Comme le dernier roman « la place », j’ai mis du temps à entre réellement dans le roman, en partie parce que nous entrons dans le monde de l’autrice, si particulier. A priori, sa bibliographie est en grande partie constituée de ses propres mémoires et sur sa famille. Entrer dans ce monde est toujours particulier, parce que montrer la vie de famille induit nécessairement montrer les petits travers de chacun, et c’est ce qui me semble le plus gênant.

    Malgré tout, j’ai beaucoup apprécié cette lecture car se remémorer le passé pour comprendre ce que l’on a pu ressentir à ce moment-là me paraît crucial avec du recul. Si on ne remet pas le contexte dans un évènement passé, on a d’autres perspectives qui peuvent se révéler fausses. Par exemple, après la période « metoo », en tant que femmes, on peut se retourner vers le passé et se dire que ce que l’on a vécu, et parfois oublié, ce n’était en fait pas normal. Ce n’est qu’un exemple qui n’est pas abordé dans le roman.

    J’ai adoré ce livre. Je compte bien continuer à découvrir cette autrice.

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    Couverture du livre « La place » de Annie Ernaux aux éditions Folio

    Cécile Dou sur La place de Annie Ernaux

    Cocorico ! Le prix Nobel de littérature a été décernée à une française l’année dernière. Je ne pouvais donc pas passer à côté : j’ai donc passé le pas, en entamant la bibliographie d’Annie Ernaux avec l’un de ses ouvrages : la place.

    Au moment où elle passe l’agrégation de lettres, elle se...
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    Cocorico ! Le prix Nobel de littérature a été décernée à une française l’année dernière. Je ne pouvais donc pas passer à côté : j’ai donc passé le pas, en entamant la bibliographie d’Annie Ernaux avec l’un de ses ouvrages : la place.

    Au moment où elle passe l’agrégation de lettres, elle se remémore l’histoire de son père : avant sa propre naissance jusqu’à la mort de son père. Elle qui vient d’un milieu très précaire en Normandie, issue d’une famille d’ouvrier qui essaye de s’en sortir en ouvrant leur propre commerce.

    Elle nous en parle sans véritable émotion de son père principalement, puisqu’à priori, elle a consacré un autre de ses livres à sa mère. Au premier abord donc, on a des faits déclinés de manière un peu « froide ». C’est très descriptif, si bien qu’à un moment, je me suis dit qu’en fait, c’est comme si une personne que l’on connaît bien, nous raconte l’histoire par le menu d’une personne qu’on ne rencontrera jamais. J’ai eu du mal à y trouver mon compte à vrai dire. Je n’étais pas plus curieuse que ça d’en savoir plus sur lui. En réalité, au fur et à mesure de l’avancée de ma lecture, je ne savais pas vraiment ce qu’il aurait fallu faire. Elle se retrouve effectivement sur une ligne un peu mince : si l’autrice nous avait parlé de son père avec beaucoup trop d’émotions, elle serait tombée dans la nostalgie, qu’elle n’aurait finalement ressentie toute seule, sans prendre à part le lecteur. En revanche, si elle n’en parle qu’avec un certain recul, sans véritables émotions apparentes, elle aurait pu tomber dans la condescendance, vis-à-vis d’un monde d’ouvrier, de précaires, dont elle ne fait plus partie. Car le point embarrassant que j’ai pu ressentir dès le départ, c’était de savoir si elle écrivait ce livre pour faire ressortir que malgré son passé, elle a pu s’en sortir et être reconnu de ses pairs, dans un monde un peu fermé de la littérature française. Comme si il s’agissait en réalité de se mettre en avant en expliquant ses origines.

    A la fin du livre, j’ai eu beaucoup moins d’a priori, et je pense qu’on peut raconter son enfance, riche ou pauvre, de manière un peu descriptive, sans pour autant renier ou sans juger ce monde-là.

    Vers la fin du roman, j’ai été assez surprise pour ne pas dire autrement, quand l’autrice explique que son mari ne l’a pas accompagné quand elle est allé voir ses parents. Il considérait que ses parents n’étaient pas en capacité d’entretenir une conversation intéressante. C’est un des passages très malaisants et rien que cela, justifie tout seul l’écriture de ce livre. Elle a quitté le monde ouvrier, avec notamment son père donc, honnête, se mettant toujours en 4 pour satisfaire tout le monde, et pour ne pas avoir honte de ses origines sociales. C’est très triste de voir se confronter 2 mondes si différents. Prise entre ces 2 mondes, l’autrice a dû vraiment mal vivre cette position.

    C’est donc une véritable déclaration d’amour envers son père que l’autrice nous propose : une reconnaissance éternelle et l’amour pour son père, indéfectible malgré sa propre ascension sociale. Je suis donc entrée par la bonne porte dans la bibliographie de notre prix Nobel. Je pense en ouvrir d’autres.

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