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Angela Flournoy

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Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « La maison des Turner » de Angela Flournoy aux éditions 10/18

    Gerry sur La maison des Turner de Angela Flournoy

    Beau livre sur une famille américaine, issue d'un quartier pauvre de Détroit.
    Il n'y a pas de misérabilisme, mais la crise des subprimes est bien présente et se fait poser pas mal de questions.
    On partage les vies de ses différents membres, à différentes époques.
    Belle découverte.

    Beau livre sur une famille américaine, issue d'un quartier pauvre de Détroit.
    Il n'y a pas de misérabilisme, mais la crise des subprimes est bien présente et se fait poser pas mal de questions.
    On partage les vies de ses différents membres, à différentes époques.
    Belle découverte.

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    Couverture du livre « La maison des Turner » de Angela Flournoy aux éditions 10/18

    KateMoore70 sur La maison des Turner de Angela Flournoy

    « La Maison des Turner » est le premier livre de son auteur, Angela Flournoy. L’histoire se situe à Détroit, au début de la crise des Subprimes, pour une partie. L’intrigue cible, en effet, plus particulièrement, les années 1945 et 2008.

    « Au cours des derniers mois, alors que la bulle...
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    « La Maison des Turner » est le premier livre de son auteur, Angela Flournoy. L’histoire se situe à Détroit, au début de la crise des Subprimes, pour une partie. L’intrigue cible, en effet, plus particulièrement, les années 1945 et 2008.

    « Au cours des derniers mois, alors que la bulle immobilière éclatait, il (Troy) avait lu des douzaines d’articles au sujet des banques qui pressuraient les propriétaires blacks ou latinos pour les faire hypothéquer, même ceux à qui leur revenu et leur capital auraient dû garantir un prêt. » (page 117).

    Francis et Viola Turner ont eu treize enfants. Le roman se concentre, plus spécifiquement, sur l’aîné de la famille, Charles dit Cha-Cha et la dernière de la fratrie, Lelah.

    Le postulat de départ est, Francis étant déjà mort depuis quelques années, que Viola est devenue trop âgée et malade pour vivre seule dans la maison familiale de Yarrow Street, une shotgun house.

    « Une shotgun house correspond au style de la plupart des maisons américaines bâties dans le Sud entre la fin de la guerre de Sécession (1865) et les années vingt. Aujourd’hui encore, c’est le logement individuel le plus répandu dans de nombreuses villes du Sud, ou devenu symbole de pauvreté à partir des années cinquante. Les shotgun houses se caractérisent par une structure rectangulaire, tout en longueur, avec des portes à l’avant et à l’arrière. Les pièces, de trois à cinq, sont placées en enfilade, sans couloir ni vestibule. » (page 92).

    Que faire alors de cette maison ? Cette question devient un dilemme parmi les frères et soeurs. Personne n’est d’accord sur le choix car cette maison est remplie de souvenirs….

    « Nous vivons et mourons dans des maisons, nous rêvons de revenir dans des maisons, et prenons grand soin de réfléchir à qui en héritera à notre mort. Cha-Cha savait que sa famille n’était pas différente des autres. La maison de Yarrow Street, c’était leur mascotte sédentaire, et ses façades délabrées, les armoiries des Turner. » (page 439).

    Angela Flournoy réinvente le grand roman familial à l’Américaine.
    Elle arrive, sans jamais perdre le lecteur, à nous raconter les péripéties de cette famille afro-américaine.
    Elle nous la rend touchante. Ses mots sonnent juste.
    Elle brasse, dans son roman, plusieurs thèmes : la difficulté de trouver sa place dans cette grande fratrie, le temps qui passe, les rivalités, les choix de vie, la maladie….

    Dispute entre Lelah et son frère Troy :
    « - C’est vrai, j’ai besoin d’aide, dit-elle. Mais regarde-toi ! T’es majeur et vacciné, et tu débarques en pleurnichant, à chercher des réponses de Cha-Cha comme si c’était ton père. Il est mort, ton père, et ça fait un bail. Si t’as une vie merdique, tu peux t’en prendre qu’à toi-même.
    Troy se leva aussi. Il dut s’appuyer sur la balustrade pour se tenir debout.
    - Tu t’es installée dans cette maison comme un squatter. Comme un putaind’clodo !
    Lelah avança sur lui jusqu’à ce qu’ils soient presque nez à nez. Son haleine était épouvantable mais elle ne recula pas.
    - Et toi, tu as magouillé pour vendre la maison, ou je ne sais pas quelle combine. Tu ne vaux pas mieux que moi, Troy. Sors-toi vite ça d’la tête,pauv’mec. » (page 385).

    « Elle (Viola) attendit que l’assemblée se calme, après que chacun eut parlé. Pour elle rien ne pressait. Ses pensées s’éclaircissaient à chaque instant. Les mots se cristallisaient dans sa tête. Elle pensait à son désir intense de quitter la vieille maison il y avait tant d’années (dans le Sud) ; quand tous trois (Francis, Viola et leur premier fils, Charles) étaient partis pour le Nord… Elle ne s’était pas occupée de tous ses enfants de la même façon, sans jamais avoir eu le loisir de s’inquiéter de savoir si c’était bien ou mal. Chacun à sa manière faisait partie d’elle-même…. Ils avaient envahi ses pensées, occupé son coeur, trop exigé d’elle durant ces soixante-quatre années, mais cela avait valu la peine d’essayer de le leur donner. » (page 471).

    Il s’agit, aussi, d’un livre sur Détroit qui se paupérise, livrée aux criminels, aux dealers, aux trafics en tout genre.

    « Elle (Lelah) se souvenait de rumeurs et de nouvelles récentes sur le quartier. Cette histoire d’une fillette de quatorze ans qui rentrait chez elle, quand une berline des années quatre-vingt-dix s’était arrêtée à côté d’elle, deux hommes l’avaient jetée dans le coffre, l’avaient violée dans une maison abandonnée et laissée là. Ou cette fusillade avec la police près de Baldwin en février dernier, qui s’était terminée par la mort d’un garçon de six ans. » (page 378).

    Cette ville du Michigan a connu ses heures de gloire dans les années 20-30 avec l’industrie automobile. Cette ville industrielle était, après-guerre, celle vers laquelle les noirs du Sud se dirigeaient, espérant moins de ségrégation et, enfin, du travail.

    « C’était comme ça que ça marchait depuis que Henry Ford avait commencé à éprouver un intérêt paternel à employer des Noirs, une main-d’oeuvre bon marché : les industriels comptaient sur les ministres du culte là-bas dans le Nord pour les fournir en travailleurs fiables, et ceux-ci se tournaient vers leurs collègues là-bas dans le Sud pour qu’ils les aident à remplir les effectifs. » (pages 83-84).

    Si vous voulez creuser un peu plus l’histoire de la déchéance de Détroit aujourd’hui, ses cause et ses effets ; cette ville touchée de plein fouet par la crise des Subprimes en 2008. Je vous conseille un roman traitant exclusivement de ce sujet et très intéressant : « Il était une ville » de Thomas B. Reverdy (sorti en 2015, Edition Flammarion, en livre de poche : J’ai lu).

Bibliographie de Angela Flournoy (1)

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