Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Avec une méticulosité atrocement obstinée, modeste et mélancolique, l'auteur poursuit l'exploration autobiographique entreprise dans L'enfant miroir, son précédent livre. Il ne nous dissimule aucun des événements liés à son adolescence entre les deux guerres, auprès de ses grands-parents, autrefois concierges dans le quartier du Val de Grâce, et de ses parents, aussi scabreux soient-ils. La précision réaliste est pour Robert André une loi non seulement d'écriture, mais de conscience morale. Il nous raconte ainsi le choc en retour de ses impressions d'enfance, marquées par son attachement passionné à une mère dont il a surpris les infidélités, par d'affreuses scènes de ménage, les brutalités et les maladresses de son père, en contraste avec la douceur anachronique de ses deux grand-mères qui l'enveloppaient de tendresse. Ce choc en retour, tandis qu'il poursuit ses études à Louis-le-Grand où Gabriel Marcel lui révélera la philosophie, va se traduire par maintes difficultés affectives, une expérience homosexuelle suivie par des amours normales bien que toujours inquiètes et menacées, maladivement sensibilisées par cet asthme dont l'adolescent souffrait depuis sa prime enfance. Mais ne serait-ce pas un tel mal, étrangement insaisissable, qui donne à Robert André une sorte de souveraine et douloureuse maîtrise sur un «roman» d'éducation, écrit avec le sang le plus profond de son existence même ?
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