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Un train pour Valparaiso

Couverture du livre « Un train pour Valparaiso » de Sergio Zamora aux éditions Francois Baudez
Résumé:

De Sergio Zamora, on pourrait dire ce que Gerhart Hauptmann écrivait sur lui-même : Je ne sais pas d'où je viens. Je ne sais pas où je vais. Cela constitue la colonne vertébrale de l'oeuvre de Zamora. Mais quelle aventure littéraire n'est pas un voyage ? Zamora ne déroge pas à cet impératif ; il... Voir plus

De Sergio Zamora, on pourrait dire ce que Gerhart Hauptmann écrivait sur lui-même : Je ne sais pas d'où je viens. Je ne sais pas où je vais. Cela constitue la colonne vertébrale de l'oeuvre de Zamora. Mais quelle aventure littéraire n'est pas un voyage ? Zamora ne déroge pas à cet impératif ; il fait du déplacement spatio-temporel une donnée essentielle de sa vision perspectiviste de la vérité ; sauf que pour lui (et pour moi) il est imaginaire, id est, une création. Si la vie quotidienne est un vice de l'imagination, ergo, un réel défectueux, la littérature peut et doit nous exonérer de son poids. C'est un espace et temps « autres » auxquels il nous entraîne dans les cinq nouvelles qui composent son dernier recueil.
Partir, revenir. Gare de Lyon-Marseille ; vraiment ? Un train pour Valparaíso. Des trains et des gares, cette fois localisées entre Santiago et le port mythique. Orlando, qui est-ce ? Et les autres voyageurs ? Il n'y a des voyages que dans la mémoire. Tous les trains partent du souvenir.
La malédiction de la gitane. Symbole du taureau. Corrida. Duende. Esprit magique. Passes et dextérité. Serpent Ouroboros (le public). Yasmina. Malédiction de la Grande Mère. Mythologie du serpent.
Car les rêves sont des rêves. Paris-Santiago ou vice-versa ? Pas des frontières entre fiction et réalité. Un rêve emboîté dans un autre. Comment ne pas songer à Shakespeare, Borges, Macedonio Fernandez, à Hawthorne ?
Frontières errantes. La trame se tisse autour des détails domestiques ; ronfler, une coupure au doigt, une ampoule grillée. Simplicité trompeuse ; au-delà de l'évidence se trouve le monde (vrai ?) parallèle ; l'image de la subjectivité nous renvoie notre moi inversé dans notre double. Citons Zamora lui-même : « Cela signifie que nous pourrions exister selon d'infinies possibilités. » Oui, je crois...

Orlando Jimeno Grendi

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