Ce témoignage autobiographique faisait partie des livres que je voulais lire en cette rentrée littéraire ; en effet, lorsque j'étais jeune adolescente, Maria Schneider faisait les gros titres de la presse people et « le dernier tango à Paris » a déclenché les passions.
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Ce témoignage autobiographique faisait partie des livres que je voulais lire en cette rentrée littéraire ; en effet, lorsque j'étais jeune adolescente, Maria Schneider faisait les gros titres de la presse people et « le dernier tango à Paris » a déclenché les passions.
Lire ce témoignage de la cousine de Maria Schneider m'a replongée dans mon adolescence, dans une époque que j'ai vécue de l'intérieur, sans mélancolie mais avec cette douceur propre aux bons souvenirs.
Ce livre m'a aussi donné l'occasion de découvrir une autre Maria Schneider que celle qui a fait vendre du papier/torchon pendant des années, une Maria intime, avec ses nombreuses fêlures, racontée par sa cousine qui l'aimait et l'admirait.
Maria Schneider est né en 1952 et décédée en 2011, elle a tourné 58 films, dont certains où elle ne faisait que de la figuration. Mais un seul l'a marquée au fer rouge, à 20 ans, le film sulfureux de Bertolucci avec une scène de viol ; cette scène, qui a été rajoutée au dernier moment en accord avec Marlon Brando, et dont Maria n'était pas informée « pour faire plus vrai » a détruit sa vie.
Toute sa vie, les média (même ceux qui se prétendent de qualité comme Libération qui osa publier une photo d'elle nue comme nécrologie) et le public l'ont réduite à un corps. Lorsqu'elle refusait de n'être définie que par sa nudité, les rôles lui échappaient.
Vanessa s'adresse à sa cousine et lui offre dans une belle déclaration d'admiration, d'amour mais aussi de honte ce qu'elle n'a pas pu ou su lui dire de son vivant.
J'ai découvert une Maria Schneider que les média n'ont jamais montrée que comme une actrice à la dérive. Vanessa nous montre ce qui peut conduire une jeune fille à se détruire, à ne plus pouvoir supporter son image.
Maria Schneider, qui se voulait et se croyait libre a été manipulée par les hommes dont elle aurait voulu être aimé : son père qui ne l'a jamais reconnue, Daniel Gélin, Bertolucci et le mythique Marlon Brando.
Le récit ancre la vie des deux cousines dans l'époque très agitée des années 70, synonymes de révolution sexuelle, d'excès, de recherche de liberté individuelle. L'émotion est là, grâce à ce tutoiement qui se joue de la mort, de la séparation, grâce aux souvenirs familiaux, à travers un style direct et épuré comme dans un dialogue en tête-à-tête
Merci Dominique pour votre commentaire! Respect et bienveillance. Mais je suis toujours triste et en colère de voir comment des gens doués peuvent être détruits soit par la vie, soit par d'autres personnes.