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Temples d'or de thailande

Couverture du livre « Temples d'or de thailande » de G Mermet aux éditions Actes Sud
Résumé:

La profusion ornementale, l'exubérance des décors de la peinture murale, l'élégance des formes longilignes, rehaussées d'ors et de couleurs profondes émerveillent le visiteur des temples de thaïlande.
Pourtant, le plus éminent spécialiste de l'art du siam, santi leksukhum, peintre lui-même et... Voir plus

La profusion ornementale, l'exubérance des décors de la peinture murale, l'élégance des formes longilignes, rehaussées d'ors et de couleurs profondes émerveillent le visiteur des temples de thaïlande.
Pourtant, le plus éminent spécialiste de l'art du siam, santi leksukhum, peintre lui-même et professeur à l'université de silpakorn à bangkok, insiste sur la sobriété originelle de cet art, à la fois sacré et de cour puisqu'il exprime la spiritualité bouddhique et répond aux codes imposés par des souverains réputés d'essence divine. cette grâce tient à la délicatesse d'un graphisme épuré, à l'harmonie d'une palette restreinte - fonds blancs, noirs des contours, rouge des vêtements, ocre jaune et application d'or en feuille sur les figures -, au rythme stylisé de la narration qu'encadrent les bordures en " dents de scie " (sin thao) se jouant de la perspective comme du naturalisme.
Telles sont les vertus des écoles de peinture de sukhotaï (xiie-xive siècle), dont peu de vestiges subsistent, et d'ayuthya (xive-xviiie siècle) : le livre expose en larges vues panoramiques et en détails les chefs-d'oeuvre des temples de bangkok et de phetburi.
A l'orée du xixe siècle, les influences occidentale et chinoise infléchissent cet art idéaliste sans le dénaturer. l'usage de la perspective, l'emploi de couleurs sombres, verts, rouges, bleus outre-mer, et les effets de clair-obscur ; la séparation des épisodes par des cadres naturels, ciels, feuillages, rochers, et architecturaux ; l'intrusion, enfin, de motifs profanes liés à l'histoire, à la société, voire aux scènes drolatiques ou érotiques, étoffent la variété descriptive et accentuent le registre naturaliste.
C'est l'art de ratanokosin dont les exemples les plus illustres sont à thonburi et à bangkok. le livre déploie les somptueux panneaux de laque noir et or du ho khien (scriptorium) du palais de suan pakkad, d'inspiration chinoise, l'un des sommets de l'art décoratif. mais il fait la part belle, également, aux écoles provinciales, celle du royaume de lan na, au nord, et celle de l'isan, proche du laos, plus libres à l'égard des règles esthétiques édictées par la cour.

La seconde partie du livre analyse les sources d'inspiration bouddhique de ces peintures et leur iconologie. leur disposition sur les parois des sanctuaires (ubosoth), répond à une ordonnance traditionnelle même si elle n'est pas figée. les thèmes majeurs sont la représentation des trois mondes, des dix grands jâtaka, épisodes des vies antérieures de buddha et modèles " d'extrême vertu ", enfin de la vie du buddha historique.
Les techniques d'expression artistique et l'évolution des conventions rituelles qui les régissent sont exposées dans un dernier chapitre qui décrit, en outre, la représentation des personnages composant le contexte - princes, dignitaires, gens du peuple - et le cadre de vie - palais, demeures, paysages - l'ensemble donnant à ces peintures une variété et une animation rarement atteintes dans l'art bouddhique.

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