Enfants du Protectorat, enracinés dans nos traditions multiséculaires, nous assistons à l'incroyable transformation de cette terre vivante aux nuances infinies de couleurs que l'on nomme en métropole française : Maroc !
Villes nouvelles, routes, aéroports, hôpitaux, administration, l'occupant français façonne nos reliefs aux formes sculpturales qui buttent tantôt sur l'immuable va-et-vient des vagues léchant nos côtes, tantôt sur de larges coulées de verdure ou de sable sans fin.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, on vibre au discours de Tanger prononcé par le Sultan Mohammed V. Comme lui, qui soutient le parti nationaliste l'Istiqlal, on rêve d'indépendance et d'adhésion à la Ligue arabe ; des rêves qui donnent lieu à des arrestations suivies de manifestations violemment réprimées comme à Salé en 1944, voire en émeutes comme celles de Casablanca en 1952. En 1953, le Sultan et sa famille sont exilés en Corse puis à Madagascar. Des vagues d'attentats se produisent alors, sur fond de guerre d'Algérie qui éclate. La France est débordée.
Elle rappelle le Sultan déchu pour négocier l'indépendance, obtenue en mars 1956.
Le peuple est en liesse. Les rues se parent des couleurs vertes et rouges...
Reste à inventer un Maroc tourné vers l'avenir, sans ressentiment aucun, et puisant son inspiration dans la relation si spéciale qui l'unit à jamais à la France...
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