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Maï et Mouna

Couverture du livre « Maï et Mouna » de Beatrice Castaner aux éditions Serge Safran
Résumé:

Maï et Mouna, sont soeurs jumelles d'un père français et d'une mère burkinabé. Elles grandissent entre le Burkina Faso, l'année scolaire, et la France, l'été. Métisses elles sont, et on le leur fait remarquer, notamment à l'école. Leur mère est même traitée de sorcière car celle-ci, griotte,... Voir plus

Maï et Mouna, sont soeurs jumelles d'un père français et d'une mère burkinabé. Elles grandissent entre le Burkina Faso, l'année scolaire, et la France, l'été. Métisses elles sont, et on le leur fait remarquer, notamment à l'école. Leur mère est même traitée de sorcière car celle-ci, griotte, passe pour avoir des dons de guérisseuse.
Les jumelles passent leurs vacances chez leur grand-mère qui tient un bar dans le Limousin où, à l'adolescence, elles rencontrent Gabrielle, une archéologue, qui joue un rôle déterminant dans leur orientation.
Cette gémellité quasi fusionnelle des jeunes chipies est confrontée au sortir de l'enfance aux douleurs de la séparation, au désir amoureux. À la suite du décès de leur mère, Maï disparaît, laissant à Mouna une lettre, qui devient le fil conducteur d'une autre histoire, plus secrète.
Par ce roman subtil, d'une construction originale et d'une langue empreinte de poésie, Béatrice Castaner nous invite à découvrir un monde peu connu, la gémellité, à dimension universelle.

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Avis (2)

  • Béatrice Castaner détient cette capacité de créer des romans empreints de sensibilité et de dépaysement. Rappelons-nous les sublimes « Aÿmati et La femme-Maÿtio ».
    la vie à pleines brassées. L’humanité dès son originelle trace. C’est cela l’ultime de Béatrice Castaner, une écriture quasi...
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    Béatrice Castaner détient cette capacité de créer des romans empreints de sensibilité et de dépaysement. Rappelons-nous les sublimes « Aÿmati et La femme-Maÿtio ».
    la vie à pleines brassées. L’humanité dès son originelle trace. C’est cela l’ultime de Béatrice Castaner, une écriture quasi légendaire.
    Ici, nous sommes en pleine contemporanéité. Un livre presque gémellaire de celui de Fanny Wobmann « Les arbres quand ils tombent » aux éditions Quidam éditeur.
    « Maï et Mouna » sont sœurs jumelles. Grandissantes au fil des pages. Elles sont d’ubiquité.
    Deux pays qui s’assemblent, telles des poupées gigognes. Le Burkina Faso durant l’année scolaire. La France, le temps de la villégiature. La maman est burkinabé, le papa est français. Elles, deux métisses qui vont bâtir leur devenir grâce à l’éducation ensoleillée et de rectitude, un libre-arbitre construit en plein cœur d’un pays de soleil et d’exotisme. Maï et Mouna sont deux astres contraires. L’une, Mouna est solaire et protectrice. Maï est lunaire et beaucoup plus introvertie. La dualité.
    « A l’oreille de maman, je murmure, regarde, tu as fait une part plus grande que pour Maï, tu sais qu’elle ne va pas aimer cela… Retiens bien cela Mouna, l’amour comme le temps ne se tranche pas car l’un et l’autre nous pensons les contenir dans des cases. »
    Professeur, le père est souvent muté. La petite famille s’adapte, tel un caméléon futé, traverse le Burkina Faso. La mère est griotte, un peu sorcière, conteuse et guérisseuse et grande sentimentale. C’est l’autre versant. L’un est intellectuel, poète et rêveur, elle est d’essence, d’idéal et de légendes. Le soin à l’autre à l’instar d’un baume sur le cœur.
    Les fillettes grandissent, pétillantes et malicieuses. Elles aiment l’heure des vacances en France en plein cœur du Limousin. La grand-mère paternelle tient un bar. Les petites filles sentent les éclats du soleil du Burkina Faso dans cet antre. La Gémellité est une corde à sauter. Elles ne ratent pas un saut, complices et siamoises.
    « Du Sud au Nord, tel est l’apprentissage de notre géographie mentale de l’amour, à l’inverse de la hiérarchie de lecture de la mappemonde familiale qui trônait sur le bureau de notre père…Maman dit qu’il faut tout un village pour qu’un enfant vienne au monde. Jamais cette maxime n’aura eu autant de résonance que dans les cent mètres carrés du bar de Jeanne, ouvert aux quatre vents des espérances. »
    La trame est un banc public. Il se passe toujours ce quelque chose qui va faire office d’initiation. Les personnalités de ces jeunes filles devenues des cases noires et blanches. Les conséquences qui en résultent sont ferventes et travailleuses.
    Maï va disparaître. Où et pourquoi ?
    Mouna deviendra le Radeau de la Méduse de Géricault.
    Le fil rouge de cette histoire tremblante de vie et d’apprentissage est plausible. Elle s’attache autour de nous, comme un fil magnétique, intrinsèque et parabolique.
    « Ne donne jamais ton rêve à manger. »
    L’étymologie, la grandeur de ce grand livre, sont la douceur de la soie. Bienfaisant, il est le livre des heures qui se réveillent après des années de sommeil.
    Tout est fondamental, langue et silence. Le secret comme un soupir crépusculaire. Le lien générationnel somptueux à l’instar d’une renaissance. Fondamental, il est l’allégorie de la vie. La matrice-mère. Publié par les majeures Éditions Serge Safran éditeur.

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  • Maï et Mouna sont jumelles. Elles grandissent au Burkina Faso, terre de leur mère, tandis que les vacances sont l’occasion de connaître leur famille paternelle dans le Limousin. La relation qui les unit est fusionnelle :

    « Maï et moi étions notre terre l’une à l’autre, nous la transportions...
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    Maï et Mouna sont jumelles. Elles grandissent au Burkina Faso, terre de leur mère, tandis que les vacances sont l’occasion de connaître leur famille paternelle dans le Limousin. La relation qui les unit est fusionnelle :

    « Maï et moi étions notre terre l’une à l’autre, nous la transportions entre nos mains, l’amarrions au fil des récits que notre mère prodiguait ».

    Enfance heureuse bercée par les récits de leur mère griotte « celle qui apaise les esprits avec ses chants, celle qui par les mots ouvre la route à ceux qui sont englués dans le passé ». Les espiègleries complices, l’apprentissage de l’adversité, tout se fait à deux, dans une communion au-delà des mots.
    C’est avec les années, après le décès de la mère, que la nécessité d’une séparation, aussi douloureuse qu’elle soit, apparaîtra.

    Comme un poème en prose, l’écriture est travaillée , et s’orne même de signes impliquant un silence, une pause qui offre aux mots l’opportunité de développer leur sens profond.

    Hymne à la gémellité, incursion dans l’univers particulier des âmes soeurs, que ce roman exprime avec beaucoup de sensibilité

    144 pages Serge Safran 16 février 2024

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