Radieux soleil d'hiver. Mais trou noir. Perception d'un monde défiguré telle une bouillie digne d'un excellent scénario de film d'horreur! Chaque visage ressemble à une mauvaise peinture de Francis Bacon. Éclipse permanente dans mon oeil. Parfois rond orange sur fond sombre.Ainsi débute le journal écrit et peint de Sylvie Lander. L'artiste-peintre, un soir, suite à une grave atteinte à un oeil, va perdre le regard qu'elle porte et transcrit dans sa pratique picturale. Elle relate ici ses journées de doute et d'espoir, son combat, son opération. Elle va, au tout début de la reconquête de sa vision, peindre «ce qu'elle voit» dans ce bocal incertain que son oeil est devenu.
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