Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Dirigé par Jean Bastaire.
Péguy est un nom que nul n'ignore. Mais il est si bien enseveli dans la gloire que peu de lecteurs vont au-delà de textes infiniment ressassés et dangereusement restreints à une vision « sécurisante » de l'auteur. I1 faut exhumer la momie, désenrouler les bandelettes. Un homme merveilleusement vivant apparaît.
De bons ouvriers s'y emploient depuis longtemps déjà. Quelques-uns ont accepté de collaborer à ce volume. La plupart sont universitaires et ont consacré ou consacrent encore d'importants travaux à Péguy. Nous aurions pu en rassembler beaucoup plus, tant les chercheurs abondent en la matière.
Que ceux que les limites de notre entreprise nous ont empêché de contacter ne doutent pas d'y être associés par l'esprit et le coeur.
Car le péguysme n'est pas un vain mot. Comme toute passion, il lui arrive d'engendrer étroitesses et idolâtries. Mais il témoigne qu'on n'étudie pas Péguy sans être empoigné par lui. Cet objet de recherches devient immédiatement un sujet de discussion. Il appelle l'engagement. Il appelle aussi l'amitié entre ceux qui l'écoutent et, chacun à leur manière, le prennent pour maître. Un maître « étant en bon français », comme Péguy le dit de Sorel, « non pas, naturellement, celui qui commande, mais celui de qui on a (beaucoup) appris, celui de qui on a reçu des enseignements essentiels ».
Numérisation réalisée avec le soutien du CNL.
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