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Ecrire ou combattre

Couverture du livre « Ecrire ou combattre » de Fabienne Federini aux éditions La Decouverte
Résumé:

L'engagement des " intellectuels " est sans doute l'un des objets les plus étudiés en histoire et en sociologie, au point d'apparaître parfois comme un thème éculé.
Et pourtant, rares sont les recherches qui abordent l'engagement des intellectuels en temps de guerre et, plus rares encore,... Voir plus

L'engagement des " intellectuels " est sans doute l'un des objets les plus étudiés en histoire et en sociologie, au point d'apparaître parfois comme un thème éculé.
Et pourtant, rares sont les recherches qui abordent l'engagement des intellectuels en temps de guerre et, plus rares encore, celles qui s'intéressent à ceux qui se sont engagés dans la résistance armée. Pourquoi deux philosophes, normaliens, contemporains de Jean-Paul Sartre, de Maurice Merleau-Ponty et d'Emmanuel Monnier, choisirent-ils de résister par les armes jusqu'à le payer de leur vie ? En s'efforçant de répondre à cette, question, Fabienne Federini analyse un type d'engagement fort différent de la " résistance de plume " à laquelle on s'intéresse généralement.
En effet, Jean Cavaillès (1903-1944) et Jean Gosset (1912-1944) ne sont pas des " intellectuels " qui ont exposé uniquement par écrit ce à quoi ils croient, laissant à d'autres le soin de prendre des risques. Ce sont des philosophes qui, en devenant des " terroristes ", se sont exposés physiquement pour faire triompher leurs convictions. Si la nature de l'engagement résistant de Jean Cavaillès et de Jean Gosset interroge la représentation dominante que l'on a de l'engagement des " intellectuels " tel qu'il se comprend depuis l'affaire Dreyfus, sa spécificité ne le rend pas pour autant rétif à toute démarche sociologique.
Parce que le combat résistant n'est pas uniquement une affaire de choix individuels, mais de logiques sociales, cette étude montre combien ces deux intellectuels sont socialement exemplaires de toute une génération de normaliens et de ceux que les historiens appellent les " pionniers de la résistance ".

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