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Écologie forcée

Couverture du livre « Écologie forcée » de Ilan Manouach aux éditions La Cinquieme Couche
Résumé:

Lorsqu'il publie, en 2007, son album Frag, Ilan Manouach propose une rupture fondamentale dans la relation du récit et du dessin. La pièce présentée à la biennale d'art contemporain du Havre en 2010, Éther, est une fresque composée de 7 panneaux d'aluminium de dessins sur papier, réalisés à... Voir plus

Lorsqu'il publie, en 2007, son album Frag, Ilan Manouach propose une rupture fondamentale dans la relation du récit et du dessin. La pièce présentée à la biennale d'art contemporain du Havre en 2010, Éther, est une fresque composée de 7 panneaux d'aluminium de dessins sur papier, réalisés à l'encre et au crayon matérialisant ainsi la rapport que les auteurs issus de la nouvelle scène de la bande dessinée entretiennent avec l'espace autant qu'avec le récit. Il s'agit selon Ilan Manouach de l'application en art séquentiel de son intérêt sur les théories de conspiration. « L'Éther, d'après le nom d'un dieu de la mythologie grecque, propageait la lumière dans le monde. On avait, là, affaire à la forme la plus scientifique que pouvait trouver la foi. Les théories du complot sont peut-être le nouveau substitut de l'éther. Les choses, aussi déconnectées qu'elles puissent paraître, font alors partie, même avec les plus grandes pressions et en dépit de toute logique, d'un large ensemble qui les dépasse toujours. Les mégathéories de conspiration (conspirer = respirer ensemble) mettent en relation un marché illicite de diamants, des transmetteurs radio silencieux, les dollars maçonniques et des complots sionistes afin d'assassiner les Noirs en inventant le SIDA (...) "Je m'intéresse à la forme que prennent les conspirations, elles sont un monument du langage, une ode à l'abstraction et a l'artificialité de tout espace naturel. J'ai envie de construire un espace absolument artificiel, où une unité est donnée aux éléments hétérogènes, par contiguïté physique, puisque les liens de proximité sont les plus forts dialectiquement et les forcent ainsi à faire partie d'un large ensemble. Si ce travail est perçu comme ésotérique, c'est parce qu'il incarne une foi, celle de l'appartenance sans condition à quelque chose de plus large. " Ouvrage publié dans le cadre de la biennale d'art contemporain du Havre 2010.

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