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Corpus

Couverture du livre « Corpus » de Antoine D' Agata aux éditions Andre Frere
Résumé:

Ce petit opus de 64 pages uniquement composé de photographies d'Antoine d'Agata réalisées dans la plaine du Pô, pourrait accompagner ou illustrer le livre de Christine Delory-Momberger «Le geste d'Agata» publié en février 2017 chez AF Éditions.

Les vies de A et de ses personnages sont ces... Voir plus

Ce petit opus de 64 pages uniquement composé de photographies d'Antoine d'Agata réalisées dans la plaine du Pô, pourrait accompagner ou illustrer le livre de Christine Delory-Momberger «Le geste d'Agata» publié en février 2017 chez AF Éditions.

Les vies de A et de ses personnages sont ces chemins heurtés, chaotiques et funambules, qui ne s'éprouvent qu'au bord du vide.
Elles se croisent, s'enlacent et se blessent dans leur exil permanent.
Leur sens réside peut-être dans l'errance, l'au-delà de soi, l'au-delà des corps, l'épuisement du désir. Une expérience extrême de la liberté. Il est alors évident que la route, ce nonlieu, à chaque borne tourné vers l'ailleurs, devienne le temps d'un voyage, le théâtre pathétique de la vie. A entre dans la danse, sans autre choix que sa propre dissolution, son propre éclatement, au long de la grande route. Il charrie avec lui des lambeaux de réminiscences, des peurs maladives. De son histoire, comme de la route, ne restent alors que des mots, des images, emportées par le traffic, le grand flux incessant, l'éternelle spirale.
Jean-Baptiste Del Amo.

Mai 2014: Frontière italienne / Passo della Morte / Source du Pô / Sur la France et l'Italie, le soleil descend...
Un amas de rochers et de buissons, un seul; un amas de terre, avec des pics, des creux, des courbes...
En face la montagne, le pas de la mort, le saut de la Mort. P. P. P.
/ A: Unni cci persi i scarpi u signuri...
Le monde s'ouvre à moi dans un souffle. Mon corps balance dans le vide. Je suis là où je veux être. Image fixe. Ne pas tomber. Penser ses entrailles. Approcher mes lèvres. Ce sera comme renoncer à un vice, voir resurgir dans le miroir un visage défunt, écouter des lèvres closes. Nous descendrons dans le gouffre, muets. Je revois son visage. Goût de sang dans la bouche. Là, nait le fleuve qui purifie les hommes de la mort. La montagne se fond dans l'air rouge.
L'odeur de la viande ne me quitte pas. Lui est là, qui a pleuré pour moi, ou à cause de moi.
Antoine d'Agata

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