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Au long des jours

Couverture du livre « Au long des jours » de Nathalie Rheims aux éditions Leo Scheer
  • Date de parution :
  • Editeur : Leo Scheer
  • EAN : 9782756114040
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

En 1977, la narratrice vient d'avoir 18 ans. Trois ans plus tôt, elle a fait ses débuts de comédienne. Un soir, après le spectacle, un visiteur se présente dans sa loge du Théâtre de la Ville pour la saluer. Commence alors, avec cet homme hors du commun, de trente-sept ans son aîné, une... Voir plus

En 1977, la narratrice vient d'avoir 18 ans. Trois ans plus tôt, elle a fait ses débuts de comédienne. Un soir, après le spectacle, un visiteur se présente dans sa loge du Théâtre de la Ville pour la saluer. Commence alors, avec cet homme hors du commun, de trente-sept ans son aîné, une véritable passion amoureuse. C'est en voyant réapparaître par hasard, au fond d'un tiroir, un Polaroid pris par sa soeur à l'époque, que la romancière a eu, après toutes ces années, le désir de raconter cette histoire restée secrète. Au long des jours est le 23e livre de Nathalie Rheims.

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Avis (2)

  • Un très beau roman, intimiste, tendre avec un côté légèrement suranné qui m'a laissée littéralement sous le charme. Nous sommes dans les années 70, la narratrice est une jeune femme de 18 ans, comédienne qui débute sa carrière au théâtre auprès des plus grands. Après une représentation, un bel...
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    Un très beau roman, intimiste, tendre avec un côté légèrement suranné qui m'a laissée littéralement sous le charme. Nous sommes dans les années 70, la narratrice est une jeune femme de 18 ans, comédienne qui débute sa carrière au théâtre auprès des plus grands. Après une représentation, un bel homme bien plus âgé se présente et c'est le début d'une histoire d'amour passionnée et passionnante. Alors même si son nom n'est pas prononcé, ce qui donne la part belle au mystère, nous serons nombreux à reconnaître ce beau brun sur la couverture, ce grand artiste dont je redécouvre les textes et la voix chaude. Au fil des pages nous allons de rendez-vous en rendez-vous dans une relation qui se veut légère et sans engagement et qui pourtant est vécue avec intensité. Un roman où la poésie, l'esprit de révolte et la beauté des morceaux choisis redonnent vie à ce grand artiste. Le texte contient un nombre incroyable de références, certaines ont fait écho et d'autres me sont restées plus obscures. Pourtant comment ne pas voyager dans le temps avec notre héroïne en imaginant des rencontres avec Simone de Beauvoir, Prévert ou Cocteau. Cela m'a rappelé mon adolescence, au temps où l'Officiel des spectacles en main, moi aussi, j'allais au Théâtre de l'Atelier. J'attendais les comédiens en espérant un autographe. J'ai pu ainsi rencontrer Jean Marais, Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, c'est cette atmosphère qui m'est revenue du temps passé en lisant Au long des jours. J'ai pensé que ce roman flirtait beaucoup avec l'auto biographie et cela apporte quelque chose de touchant et de vrai. Les pages se sont tournées toutes seules et la fin est arrivée bien trop vite. Cette lecture m'a rendue nostalgique d'une époque à jamais révolue et que l'on peut retrouver le temps d'un roman de Nathalie Rheims. Bonne lecture.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/01/06/39768408.html

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  • «La main dans la main, par les rues nous irons»

    Dans son nouveau roman, Nathalie Rheims raconte sa rencontre avec Marcel Mouloudji et leur liaison à la fin des années 1970. L'occasion de revivre cette période intense et de rendre hommage à un artiste aussi talentueux que tourmenté.

    Il...
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    «La main dans la main, par les rues nous irons»

    Dans son nouveau roman, Nathalie Rheims raconte sa rencontre avec Marcel Mouloudji et leur liaison à la fin des années 1970. L'occasion de revivre cette période intense et de rendre hommage à un artiste aussi talentueux que tourmenté.

    Il arrive que certains textes s'imposent d'eux-mêmes, comme portés par une impérieuse nécessité. Nathalie Rheims travaillait sur un roman lorsqu'elle a ressenti comme une évidence le besoin de poursuivre l'exploration de sa vie. Après avoir raconté son initiation amoureuse à 14 ans avec un homme mur dans Place Colette – qu'aucun éditeur ne pourrait publier aujourd’hui sans s'exposer au lynchage – elle se devait de raconter sa liaison avec Marcel Mouloudji.
    C'est dans sa loge qu'elle rencontre le chanteur, dont jamais elle n'écrira le nom. Accompagné d'un ami, il était venu féliciter la jeune comédienne de 18 ans pour sa prestation aux côtés de Maria Casarès dans La Mante polaire. «Il me tendit la main, et me dit qu’il avait beaucoup aimé le spectacle. Que ma présence l’avait à la fois ému et impressionné. Je n’en revenais pas d’entendre ces mots, si gentils, manifestement sincères, et remplis d’une douceur insaisissable.»
    Après avoir réussi le concours d'entrée au Conservatoire, et réussi ainsi à quitter le milieu scolaire qu'elle détestait, elle était parvenue à décrocher ce rôle, sorte de bréviaire pour la gloire.
    Elle avoue à son admirateur qu'elle adore ses chansons, que «Faut vivre» est sa préférée, et lui promet qu'elle viendrait assister à son tour de chant à la villa d'Este. Mais elle sait déjà qu'un coup de foudre vient de tonner, malgré leurs 35 ans d'écart.
    C'est après ce spectacle, en novembre 1977, qu'ils déambulent dans Paris, se racontent leurs vies respectives, se prennent la main et finissent par s'embrasser.
    Commence alors pour l'amoureuse une exploration intensive de la vie et de l'œuvre de cet artiste aux talents multiples. Elle se plonge dans ses livres, écoute tous ses disques, découvre son enfance difficile auprès d'une mère qui finira internée en asile psychiatrique. À 12 ans, il rencontre Jean-Louis Barrault et fait ses débuts sur scène. Au fil des rencontres, il va alors toucher non seulement au théâtre, mais aussi au cinéma, à la peinture, à la littérature et à la chanson. Au moment où commence sa relation avec la narratrice, il vient de perdre ses trois pères adoptifs: «Raymond Queneau, son protecteur chez Gallimard, était parti le premier, le 25 octobre 1976, Marcel Duhamel, son protecteur dans la vie, ne tarda pas à le suivre, le 6 mars 1977, et enfin Jacques Prévert, son ultime père, le 11 avril 1977».
    Prévert et le groupe Octobre qu'il fréquenta longtemps avant d'être admis au sein du clan Sartre, de faire corriger ses textes par Simone de Beauvoir.
    L'occasion pour le lecteur de constater alors combien Paris comptait de talents et combien les arts se nourrissaient les uns des autres. C'est aussi à cette source que la jeune comédienne, passionnée par la chanson française, vient s'abreuver. Même s'il n'a rien d'un pygmalion, le nouvel homme de sa vie est riche d'une belle expérience, a connu bien des hauts, mais aussi des bas et avance dans la vie avec le regard vif, mais teinté de mélancolie. Il sait combien sa liaison est fragile, qu'il doit composer avec une femme jalouse et qu'il ne peut offrir un avenir à sa nouvelle conquête.
    Il ne reste désormais qu'à profiter des quelques rencontres furtives. Il ne reste que l'amour. Intense et sincère, même s'il n'est vécu que par brèves séquences.
    Nathalie Rheims raconte cet épisode de sa vie avec la fraîcheur de ce moment. Sa plume est vive, plein d'allégresse. Elle nous fait partager ses découvertes en plongeant dans la vie et l'œuvre de Mouloudji comme dans une folle farandole. Et c'est avec ce même bonheur qu'on se laisse entraîner avec elle.
    https://urlz.fr/kWMX

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