Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Yan Lespoux

Yan Lespoux
Yan Lespoux est né en 1977. Il a grandi dans le Médoc. Il enseigne l'occitan à l'université Paul Valéry-Montpellier 3. Presqu'îles est son premier recueil de nouvelles. Il est entre autres connu pour son blog de critiques polar et autres, "Encore du Noir". Il anime régulièrement les soirÃ... Voir plus
Yan Lespoux est né en 1977. Il a grandi dans le Médoc. Il enseigne l'occitan à l'université Paul Valéry-Montpellier 3. Presqu'îles est son premier recueil de nouvelles. Il est entre autres connu pour son blog de critiques polar et autres, "Encore du Noir". Il anime régulièrement les soirées "Machine à polar" à la librairie bordelaise La Machine à lire.

Articles en lien avec Yan Lespoux (1)

Avis sur cet auteur (32)

  • add_box
    Couverture du livre « Pour mourir, le monde » de Yan Lespoux aux éditions Agullo

    Ghislaine Degache sur Pour mourir, le monde de Yan Lespoux

    Pour mourir, le monde est un fabuleux roman d’aventures se déroulant au XVIIe siècle qui embarque le lecteur de la route des Indes aux rivages atlantiques.
    En épigraphe, Yan Lespoux a choisi un extrait de Antonio Vieira dont il s’est inspiré pour le titre de son roman : « Un lopin de terre pour...
    Voir plus

    Pour mourir, le monde est un fabuleux roman d’aventures se déroulant au XVIIe siècle qui embarque le lecteur de la route des Indes aux rivages atlantiques.
    En épigraphe, Yan Lespoux a choisi un extrait de Antonio Vieira dont il s’est inspiré pour le titre de son roman : « Un lopin de terre pour naître ; la Terre entière pour mourir. Pour naître le Portugal ; pour mourir, le Monde. »
    Au mois de janvier 1627, sur la côte du Médoc, au cours d’une tempête effroyable, la caraque São Bartolomeu de la flotte portugaise revenant des Indes vient de s’échouer sur un banc de sable. Dans une mer glacée, Fernando Teixeira se débat pour échapper à la noyade, quand, une vague plus grosse et plus puissante que les autres le soulève et le propulse sur le rivage. Le voilà sauvé des eaux, il doit alors marcher pour se réchauffer et peut-être trouver du secours, mais il comprend vite qu’il vaut mieux se cacher s’il veut rester en vie et échapper aux costejaires, ces pilleurs d’épaves, misérables gens, tributaires de conditions hostiles, attirés par le butin que convoyait le navire et qui tendent à imposer à tous leurs propres lois. Une jeune femme, « une fille crasseuse, membre d’une tribu de sauvages vêtus de peaux de bêtes » lui fait alors signe de la rejoindre… Elle se prénomme Marie.
    C’est ainsi dans cette tourmente que débute le roman.
    Retour en arrière .
    Fernando a du à son corps défendant devenir soldat, l’armée portugaise souffrant d’un manque d’hommes pour renforcer les garnisons de Goa et de divers comptoirs de la côte occidentale de l’Inde. « Toujours au mauvais endroit au mauvais moment depuis qu’il avait vu le jour », il a donc du quitter Lisbonne et embarquer pour les Indes.
    Marie, quant à elle, vit dans le Médoc. Elle doit quitter la maison de ses parents et va bientôt devoir se réfugier chez son parrain qui dirige un camp de résiniers avec brutalité. Fière et rebelle, elle tente de faire sa place.
    Et puis, il y a Diogo Silva, ce jeune brésilien de São Salvador de Bahia dont les parents ont été tués lors d’une attaque hollandaise. Recueilli par les Jésuites qui œuvraient à la conversion et à l’éducation des Indiens Tupinambas, il va bientôt devoir résister aux hollandais avant d’être amené à embarquer sur le São Joao sur l’ordre du commandant en chef de la flotte portugaise, dom Manuel de Meneses.
    Ce sont trois personnages très attachants que nous allons suivre, trois jeunes gens, pauvres, mais décidés à prendre leur destin en main, Marie, Fernando et Diego, ces trois héros ordinaires dont les destins finiront par se rejoindre lors d’une tempête dantesque.
    Inspiré par des faits réels, et notamment des récits d’un naufrage sur la côte du Médoc en 1627 lors d’une tempête épouvantable et à partir donc, d’une solide documentation historique et bibliographique, Yan Lespoux nous offre avec ce premier roman un formidable bouquin où se mêlent avec brio réalité et fiction.
    Se déroulant entre 1623 et 1627, ce récit d’aventures maritimes nous embarque sur la Route des Indes jusqu’au littoral atlantique, nous faisant aborder de multiples rivages et découvrir tout un pan du monde tant du point de vue géographique qu’historique : le Médoc, le canal du Mozambique, Goa, São Salvador de Bahia, Bijapur, Lisbonne, Cap-Vert, Cascais, La Corogne pour finalement s’échouer sur ces côtes landaises.
    C’est avec grand intérêt que j’ai suivi les pérégrinations de ces jeunes gens auxquels je me suis très vite attachée.
    Le fond historique est passionnant et Yan Lespoux a su rendre avec réalisme et parfois crudité les scènes de batailles navales montrant bien la fierté et la détermination des commandants prêts à tout pour conquérir ou reprendre ces terres lointaines, tout comme l’âpre et souvent cruelle énergie déployée par cette communauté marginale vivant sur les côtes du Médoc.
    J’ai d’ailleurs été médusée par la puissance des moyens autant humains que technologiques déployés dans cette conquête par L’Espagne et le Portugal.
    L’auteur excelle également à nous faire ressentir au propre comme au figuré, les conditions de vie extrêmement difficiles auxquelles sont confrontées les marins.
    J’ai apprécié l’épaisseur que Yan Lespoux a donné à des personnages secondaires tels que Simão, tourné entièrement vers l’aventure, qui part avec Fernando ou Ignacio, ce grand Indien Tupinamba, ami de Diogo, toujours avec son arc en bandoulière et sa massue à la main.
    Quant à Marie, difficile de ne pas être admirative devant sa force de caractère, son ingéniosité, sa perspicacité et son courage. Une féministe avant l’heure !
    Pour mourir, le monde est un roman historique richissime et un roman d’aventures haletant conduit avec maîtrise mais auquel j’ai trouvé cependant quelques longueurs.
    À noter sa très belle couverture en parfaite adéquation avec le roman.

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/05/yan-lespoux-pour-mourir-le-monde.html

  • add_box
    Couverture du livre « Pour mourir, le monde » de Yan Lespoux aux éditions Agullo

    Spitfire89 sur Pour mourir, le monde de Yan Lespoux

    Ce roman historique est aussi un thriller et Yan Lespoux reconstitue les faits grâce à de longues descriptions et il nous fait voyager du Portugal au Brésil. C'est une aventure épique dans laquelle on découvres une multitude de personnages dont le trio qu'on suivra essentiellement par un destin...
    Voir plus

    Ce roman historique est aussi un thriller et Yan Lespoux reconstitue les faits grâce à de longues descriptions et il nous fait voyager du Portugal au Brésil. C'est une aventure épique dans laquelle on découvres une multitude de personnages dont le trio qu'on suivra essentiellement par un destin qui s'entremêle.
    La plume nous embarque et nous tient en haleine avec différents arcs narratives. Des batailles, des rebondissements, de l'actions, on fera aussi des va et viens sur plusieurs temporalités.

    "Un mois encore et ils rejoignaient l'Inde. Fernando sentit Goa bien avant de la voir. Il prenait son quart de garde sur le pont. Les voiles blanches tendues se confondaient avec un ciel que les nuages passant devant la lune rendaient laiteux. C'était une de ces nuits grises où le vent porte la promesse d'une pluie qui se fait attendre, où la houle écume sans se faire trop violente. En émergeant de l'écoutille, Fernando pris sa respiration pour se gorger du vent salé. Mais c'est une odeur, mélange de terre chaude détrempée par l'averse et d'humus, qui l'assaillit. Le sel était là, mais il se mêlait à une senteur de sous-bois. "

    "Elle pensa à Vincente de Brito dont elle allait trahir la confiance. Et elle pensa à elle. Nul ne saurait plus lui dire que faire après cela. En volant ces joyaux, elle affirmait sa rupture avec un monde qu'elle méprisait autant qu'il la dédaignait. Tous ceux qui, depuis des années, avaient fait d'elle cette élégante mais négligeable poupée au service de gens qui auraient dû être ses pairs si le destin n'avait pas fait obstacle au chemin qui lui était tracé, sauraient dès lors qu'elle était autre chose. Et que cette autre chose était plus dangereuse qu'ils ne le pensaient et bien plus libre qu’ils ne l’étaient eux-mêmes, pièces d'échec dont les déplacements étaient limités par des règles immuables, arbitraires et stupides. Ils l'avaient dégradée. Ils en avaient fait un pion. Elle était en fait une reine."

  • add_box
    Couverture du livre « Pour mourir, le monde » de Yan Lespoux aux éditions Agullo

    Catherine L sur Pour mourir, le monde de Yan Lespoux

    Le roman, Yan Lespoux étant historien, repose sur des faits avérés comme la prise de San Salvador de Bahia aux Hollandais ou la perte spectaculaire de navires portugais dans le golfe de Gascogne. Plus remarquable que la documentation est encore la parfaite immersion dans le XVIIème siècle. Aucun...
    Voir plus

    Le roman, Yan Lespoux étant historien, repose sur des faits avérés comme la prise de San Salvador de Bahia aux Hollandais ou la perte spectaculaire de navires portugais dans le golfe de Gascogne. Plus remarquable que la documentation est encore la parfaite immersion dans le XVIIème siècle. Aucun détail ne semble anachronique, les paroles, les comportements, et les manières de penser de chaque personnage sonnent tout à fait juste.
    Les protagonistes sont nombreux, beaucoup plus que les trois que j'ai cités, et il est assez amusant de remarquer que les vrais « sauvages » de ce roman sont les habitants de la côte du Médoc, pilleurs d'épaves qui n'hésitent pas à tuer pour quelques possessions des naufragés. Par comparaison, Ignacio le Tupinamba paraît beaucoup plus civilisé. Il semble que ce siècle se montre plus favorable aux voleurs, aux menteurs, aux fripouilles qu'aux honnêtes gens, ou à ceux qui comptent essentiellement sur la chance. Seule la peur de la justice divine, et de l'Inquisition, maintient un semblant d'ordre.
    En dépit de quelques descriptions un peu répétitives des lacs, dunes et forêts landaises, le style est plaisant à lire, solide mais sans effets inutiles. J'ai beaucoup aimé le réalisme des traversées à bord des caraques, ces gros navires marchands aussi trapus que patauds lorsque la mer est forte. Les marins, marchands et soldats à bord de la flotte menée par dom Manuel de Meneses de retour vers Lisbonne, en feront les frais.
    Nul besoin d'avoir le pied marin pour aimer ce roman historique prenant dont le très beau titre est emprunté au poète Antonio Vieira :
    « Un lopin de terre pour naitre ; la Terre entière pour mourir.
    Pour naitre, le Portugal ; pour mourir, le monde. »

  • add_box
    Couverture du livre « Presqu'îles » de Yan Lespoux aux éditions Agullo

    Pilly sur Presqu'îles de Yan Lespoux

    En trente-huit nouvelles, Yan Lespoux peint une fresque médocaine. Autant d'histoires, autant de portraits, qui nous font découvrir cette région, et sa mentalité. Et pour certaines, on pourrait allégrement les transposer à d'autres endroits.

    J'ai beaucoup aimé lire ces nouvelles, mais j'avoue...
    Voir plus

    En trente-huit nouvelles, Yan Lespoux peint une fresque médocaine. Autant d'histoires, autant de portraits, qui nous font découvrir cette région, et sa mentalité. Et pour certaines, on pourrait allégrement les transposer à d'autres endroits.

    J'ai beaucoup aimé lire ces nouvelles, mais j'avoue avoir été pas mal rebutée par celles traitant de la chasse. Mais bon, ça existe, donc ça a sa place également.

    Ce qui est sûr, c'est que l'auteur a un réel talent pour nous immerger dans un récit en quelques lignes, et le clore de manière bien souvent surprenante, et toujours en faisant surgir une émotion en nous.

    Bref, si vous dites à qui veut l'entendre que vous n'aimez pas les nouvelles, lisez ce recueil, il pourrait bien vous faire démentir.