Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Anya est une jeune lycéenne d'origine russe qui vit avec sa mère et son petit frère aux Etats Unis. Elle n'est pas complètement épanouie dans sa vie et ne trouve pas vraiment sa place parmi les autres. Un jour, elle fait une chute dans un puits dans un parc près de chez elle et se trouve nez à nez avec le fantôme d'Emily, jeune fille décédée dans les années 1920. Cette dernière va devenir son fantôme de compagnie et l'aider dans son quotidien au lycée : études, amitiés, amours... Mais cette aide précieuse devient petit à petit envahissante et maléfique, Anya veut se sortir de l'emprise d'Emily qui ne lui a pas vraiment dit la vérité sur sa mort.
Cette bande dessinée est mystérieuse, le dessin tout en rondeur de Vera Brosgol apporte de la fantaisie à cette histoire d'adolescente.
Anya d'origine russe vit avec son petit frère et sa mère aux Etats-Unis. Son désir le plus grand est d'être acceptée dans son lycée malgré ses origines, sa difficulté à se faire des amis et ses rondeurs. Un jour, elle tombe dans un puits dans lequel elle trouve un squelette et le fantôme d'icelui, une jeune femme Emily, morte 90 ans plus tôt. Lorsqu'Anya est secourue deux jours plus tard, Emily la suit, l'aide à avoir de bonnes notes et à rencontrer le beau Sean. Mais bientôt Emily devient trop présente.
Cet album est le premier de Vera Brosgol, déjà paru en France chez Altercomics en 2013 sous le titre Le fantôme d'Anya. Il a été écrit et dessiné avant le très bon Un été d'enfer, que j'ai beaucoup aimé ainsi que les autres lecteurs de la maison, de tout âge.
Cet album est très différent et lorgne vers le fantastique avec cette histoire de fantôme peut-être pas si gentille qu'elle paraît. L'histoire est bien menée et malgré mon âge décalé des préoccupations adolescentes, elle m'a plu et même franchement intéressé jusqu'au bout, ce qui est rarement le cas avec les histoires où les ados sont les héros.
Le dessin augmente le plaisir de lecture, tout en noir blanc gris. Beaucoup de visages très expressifs, de gros plans avec de grands yeux, peu de paysages, de décors. En fait, cet album est une vraie merveille, de celle que l'on partage dans toute la famille et dont on parle. Un été d'enfer a eu cet effet, La vie hantée d'Anya aura le même.
Vera à peine dix ans vient d'arriver aux Etats-Unis directement de Russie. Elle a du mal à se faire des amies et aimerait participer à une colonie, un été. Mais loin des vacances de ses copines américaines riches, elle va intégrer un camp de scouts russes. Elle part pour deux semaines avec son petit frère. Et c'est parti pour l'aventure.
Ce qui surprend d'abord dans cette bande dessinée ou roman graphique puisqu'il en prend les codes, notamment dans le format et le nombre de pages, c'est d'abord la couleur dominante : du vert, les autres étant du noir et blanc. C'est étonnant et excellent. Ensuite, cet album qui s'adresse en premier lieu à des ados est lisible et appréciable par tous, puisque moi, qui ai à peine passé cet âge, je me suis régalé. sans doute me suis-je retrouvé dans Vera qui n'est pas très liante, qui aime profiter du calme et des moments où elle est seule et qui ne se sent pas bien en groupe. C'est tout moi. Et pour ce qui est de partir en colonie ou en camp, bon, je n'ose imaginer ma réaction.
Passons sur ces révélations sur ma légère agoraphobie -additionnée d'une non moins légère claustrophobie- et revenons à Vera qui tentera de survivre pendant ces journées de scouts, qui parfois baissera les bras avant de retenter de se faire des amis. C'est bien fait, on ressent bien toutes les phases par lesquelles elle passe et tous les sentiments qui l'habitent. C'est la simplicité du dessin -la simplicité n'est pas toujours le plus facile à obtenir-, qui fait que l'on s'attarde sur les personnages, sur leurs émotions.
Très belle surprise qu'il serait restrictif de laisser aux ados. Enfants, parents, partagez-vous cette lecture.
C’est un récit d’apprentissage, sur l’adolescence avec une irruption du fantastique toute naturelle, elle sert parfaitement l’histoire.
Anya est d’origine russe, des origines dont elle a honte, elle se trouve trop grosse et aimerait être plus populaire. Comme beaucoup d’adolescente de son âge finalement. Mais le personnage d’Anya est tellement rafraîchissante et hors-normes, c’est un personnage avec des répliques pleines de cynisme et d’humour.
Le fantôme lui permet d’entrevoir tout ce dont elle rêvait : la réussite et la popularité. Mais après cette joie, une méfiance commence à s’installer chez Anya, le fantôme en veut toujours plus et devient envahissante. La tension monte petit à petit et on ne peut plus lâcher cette BD jusqu’à la fin.
Une bande-dessinée originale aux dessins ronds et simples qui mêlent les genres. A découvrir !
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société