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Serge Mestre

Serge Mestre
Romancier et traducteur talentueux (de Jorge Semprún, César Aira, Alan Pauls, Josep Pla, Federico García Lorca, etc.), Serge MeStre est né à Castres, de parents républicains espagnols et réfugiés politiques en France. Ses trois précédents romans puisent également leur inspiration dans la... Voir plus
Romancier et traducteur talentueux (de Jorge Semprún, César Aira, Alan Pauls, Josep Pla, Federico García Lorca, etc.), Serge MeStre est né à Castres, de parents républicains espagnols et réfugiés politiques en France. Ses trois précédents romans puisent également leur inspiration dans la mémoire espagnole : Les Plages du silence, paru en 1991 aux éditions Ombres et réédité en 2013 par Sabine Wespieser éditeur, La Lumière et l'Oubli (Denoël, 2009) et Ainadamar, La Fontaine aux larmes (Sabine Wespieser éditeur, 2016).

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « La lumière et l'oubli » de Serge Mestre aux éditions Folio

    Sophie Moisy sur La lumière et l'oubli de Serge Mestre

    Une histoire difficile, des vies qui se croisent à différents moments pour finalement prendre sens dans les toutes dernières pages.
    Une vie de résistance difficile dans un régime totalitaire où l'humain n'a plus de valeurs pour ce qui idéalisent une pensée au point d'en oublier que la richesse...
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    Une histoire difficile, des vies qui se croisent à différents moments pour finalement prendre sens dans les toutes dernières pages.
    Une vie de résistance difficile dans un régime totalitaire où l'humain n'a plus de valeurs pour ce qui idéalisent une pensée au point d'en oublier que la richesse est l'humanité et sa grande diversité.
    J'ai apprécié que l'auteur suggère sans trop décrire les horreurs du régime de Franco.
    J'ai aimé chacun des personnages qui par leur résilience ont su survivre à cette ignominie.
    Les deux protagonistes principales restent soudées dans la difficulté et vont naturellement vers des personnes ayant elles aussi touchées de près ou de loin aux horreurs de Franco.

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    Couverture du livre « Ainadamar ; la fontaine aux larmes » de Serge Mestre aux éditions Sabine Wespieser

    STEPHANE BRET sur Ainadamar ; la fontaine aux larmes de Serge Mestre

    Federico Garcia Lorca est mort, assassiné par des phalangistes le 18août 1936 près de Grenade, sa ville natale, à l'âge de trente-huit ans, en compagnie de deux banderillos, anarchistes, et d’un instituteur, Dioscoro Galindo. Le lieu de sa mort s’appelle « ainadamar », la fontaine aux larmes,...
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    Federico Garcia Lorca est mort, assassiné par des phalangistes le 18août 1936 près de Grenade, sa ville natale, à l'âge de trente-huit ans, en compagnie de deux banderillos, anarchistes, et d’un instituteur, Dioscoro Galindo. Le lieu de sa mort s’appelle « ainadamar », la fontaine aux larmes, d'où le titre de ce récit de Serge Mestre.
    Ce récit est un hommage à la vie et à l’œuvre de Federico Garcia Lorca et retrace les sept dernières années de sa vie .Le premier chapitre décrit le voyage du poète à New-York en 1929 , entrepris pour se ressourcer , retrouver de l’inspiration dans la musique du continent nord-américain .A bord, les nombreuses conversations avec son ami Fernando de los Rios l’occupent et ce dernier le revoit, lui, Federico, en train de jouer quinze ans plus tôt au Centre artistique de Grenade la Sonate N°14 de Beethoven . Les deux amis de Lorca, sont présentés dans le récit : dans l’art de toréer, et aussi dans leurs choix. Joaquin Arcollas et Francisco Galadi sont membres de la CNT, cette organisation anarchiste.
    La dictature de primo de Rivera s’est installée en Espagne, et les deux militants n’ont de cesse de participer aux grèves et de lutter contre les grands exploitants agricoles et industriels.
    On le voit il est toujours question dans la vie de Federico Garcia Lorca, de libération, d’émancipation, de besoin d’une liberté créatrice .Son ami l’instituteur Discoro Galindo le rôle de l’instruction à l’un de ses élèves Rafael : « L’instruction ouvre la voie du libre-arbitre, la route du penser oui, du rétorquer non, du prendre sur soi de feindre quelquefois d’obéir, pour ne pas finir le voyage en martyr (…)Elle dégage le chemin du penser que tout se bouleverse un jour, se bouleversera (…) Ce jour-là, il convient d’être présent , bien réveillé, parfaitement droit. »
    Sur son impression générée par le spectacle de la vie new-yorkaise, Federico énonce une certitude, en répondant à sa mère, critique sur l’aspect bohème de sa vie : « C’est ici que j’ai pu me faire une idée claire de ce que signifie une foule en train de lutter pour l’argent .C’est une véritable guerre internationale, empreinte d’une légère trace de courtoisie. »
    A la vue d’une danseuse de Harlem, Federico est saisi d’une évidence : la parenté entre ces gens qu’on réprime, les parias du quartier du Sacromonte à Grenade, les Gitans d’Andalousie. La ressemblance, c’est, selon lui, celle qui les fait résister tous à l’oppression et à l’esclavage : « Je crois qu’être originaire de Grenade(…) me confère une certaine compréhension envers les opprimés, une sympathie légitime envers le Gitan, le Noir, le Juif …le Maure que chacun porte en soi… »

    Un propos ô combien actuel, qui résonne à nos oreilles .Serge Mestre parvient, fort bien, à rendre l’hommage dû à l’œuvre et à la personne de Federico Garcia Lorca ; il associe à bon droit son œuvre à la liberté et à l’espoir, incarnés de diverses façons, par les personnages de son récit.

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