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Les lois anti-juives, les bombardements, les prunes du jardin, la menace de rafles : les événements les plus tragiques côtoient les souvenirs les plus anodins...
Une histoire que l'on connait, mais que l'on redécouvre avec un regard d'enfant.
Et cela secoue quelque peu, c'est rien de le dire.
Quand on mêle l'enfance, son innocence, avec la guerre et sa dure réalité, ça donne un document assez fort, intense.
La vie de ces deux sœurs n'est déjà pas simple, avec une maman qui disparait à leur jeune âge, alors si en plus on mêle la guerre et la religion à cela, ça en devient extrêmement compliqué. Notamment, le passage fort de cette BD étant le père qui doit aller ou non déclarer ses deux filles juives. Quelles peuvent être les conséquences s'il le fait ou s'il le fait pas, sachant qu'ils peuvent se faire dénoncer aisément ? Il ne doit pas y avoir de bonne réponse à cette question.
Une belle BD, bien menée, douce et dure à la fois. C'est un savant mélange de différentes émotions traversées au fil de ces bulles.
Un grand merci à Lecteurs.com qui m'a permis de découvrir la très belle bande dessinée 'Derrière le rideau' de Sara del Giudice.
On suit ici les pas de Yaël et sa petite sœur Émilie. Les deux petites filles sont complices et malicieuses. Malheureusement leur maman va tomber malade et mourir. Elles vont se retrouver confrontées à l'arrivée de leur nouvelle belle-mère qu'elles détestent, forcément. Mais de plus gros soucis vont encore leur tomber dessus. L'histoire se déroule en France dans les années 30 et leur maman était juive...
Une bande dessinée délicate qui aborde avec le regard d'une enfant des thèmes durs : la mort, la guerre, le génocide, la discrimination... Que se cache-t-il derrière ce rideau ? Un mensonge ? Une trahison ?
Les dessins et les couleurs douces collent à l'histoire et à l'époque. Je trouve que cette oeuvre serait tout à fait adaptée à des enfants abordant la thématique de la seconde guerre mondiale à l'école. Un petit trésor à mettre entre toutes les mains...
Je comprend pourquoi cette bd est arrivée dans le top 6 du prix orange de la bd. Le récit est très riche.
D'un côté, un drame familiale, une famille qui se déchire, et la difficulté à accepter l'autre pour ce qu'il est au-delà des apparences.
D'un autre côté, la guerre vue au travers les yeux d'une enfant, et l'incompréhension face à ce qui est en train de se jouer contre tout un peuple juif. D'autant plus que l'enfant en question est juive.
Et le rideau me direz vous? Et bien il ouvre et ferme la bd, comme le ferez celui au théâtre. Il sert à cacher. D'abord un acte, puis une personne. Mais je n'en dirai pas plus.
J'ai vraiment aimé la première partie, celle où la famille se défait avant de se reconstruire. Le ton est léger malgré la difficulté à vivre en tant que juif.
Puis vient la guerre.
Et malgré une tension palpable, un avenir incertain pour notre héroïne, et une rafle vraiment bien retranscrite dans les derniers instants du récit, je n'ai pas été embarqué comme j'avais pu l'être dans "après la rafle".
Visuellement par contre, ça fonctionne bien avec un trait extrêmement froid.
Une bd intéressante sur la question d'identité mais qui n'apporte rien de nouveau au rayon Histoire.
Ce roman graphique débute en 1938. Yaël et Emilie sont sœurs et vivent une enfance assez normale. Leur mère est juive, leur père est un « goy », c’est à dire un non-juif. Un jour, leur mère tombe gravement malade et ne survit pas. Et puis, la guerre arrive et leur père est mobilisé. Les blagues sur les juifs se propagent puis, les lois anti-juifs, les dénonciations, les déportations.
La seconde guerre mondiale est un sujet qui me passionne. Le fait qu’il s’agisse d’un roman graphique, d’autant plus. On pense en savoir beaucoup sur le sujet, et pourtant, il ne se tarit jamais. Le rideau est une symbolique forte dans ce récit. Le rideau qui cache ce qu’on ne veut pas voir, le rideau derrière lequel on se cache pour jouer. Le rideau qui permet d’entrevoir une réalité ou qui dissimule les secrets les plus terribles. Celui de Sara del Giudice ouvre et referme cette sombre histoire.
Derrière le rideau est un gros coup de cœur, une claque dont on ne peut pas se remettre. Yaël devient adolescente dans une France en guerre. Elle grandit et comprend peu à peu que sa vie et celle de sa sœur sont menacées. Nous vivons la guerre à travers leurs yeux d’enfants, avec une certaine candeur. J’ai trouvé ce récit fictif d’une incroyable justesse. On n’y parle pas que de la guerre d’ailleurs. On parle d’identité, de deuil, de la peur d’oublier un être qui nous a quitté, de ne plus parvenir à se souvenir de son regard, de sa voix.
Le final de ce roman graphique m’a coupée le souffle et m’a laissée pensive. En bref, ne passez pas à côté de cette histoire bouleversante et de ces très belles illustrations. Nous avons le devoir de ne jamais oublier ! Merci à Lecteurs.com pour cette lecture (et pour cette claque !).
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