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Pilar Quintana

Pilar Quintana
Pilar Quintana est une romancière reconnue en Colombie. La Chienne, devenu un best-seller dans son pays, est en cours de parution dans de nombreuses langues. C'est son premier roman à paraître en France.

Articles en lien avec Pilar Quintana (1)

Avis sur cet auteur (17)

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    Couverture du livre « Nos abîmes » de Pilar Quintana aux éditions Calmann-levy

    Milène Fabbian Hilary sur Nos abîmes de Pilar Quintana

    Je découvre ce roman en ayant participé à un jeu concours sur lecteurs.com. Le résumé m'a intéressé tout de suite.
    J'ai trouvé cette histoire de famille bien triste et cette petite fille très touchante. Malheureusement elle est parachutée dans le monde des adultes bien trop vite.

    Claudia...
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    Je découvre ce roman en ayant participé à un jeu concours sur lecteurs.com. Le résumé m'a intéressé tout de suite.
    J'ai trouvé cette histoire de famille bien triste et cette petite fille très touchante. Malheureusement elle est parachutée dans le monde des adultes bien trop vite.

    Claudia (la fille) porte le même prénom que sa mère, je me suis dit que la maman devait vouloir rester encore une enfant en voulant appeler sa fille comme elle. D'ailleurs on découvre au début du roman, la vie compliquée de cette maman, qui va marquer le reste de sa vie. Une mère qui ne l'a pas désirée et qui laisse le personnel de maison s'occuper d'elle. Peut-être le problème de Claudia (maman) vient de là. Cette maman qui n'aime pas son mari et qui rêve d'une vie plus glamour.

    Claudia (maman) n'aime pas non plus sa fille. Elle ne s'occupe pas beaucoup plus d'elle et la délaisse pour ses magasines peoples. Claudia (fille) qui adore sa maman ressent ce rejet et en souffre. Jusqu'au jour ou Claudia (maman) tombe amoureuse d'un homme et sombre encore plus dans la dépression quand celui-ci la quitte.

    C'est la descente aux enfers pour cette maman. Et celle qui voit tout c'est Claudia (fille). Elle voit sa maman perdre goût à tout ce qu'elle aimait avant. Cette maman qu'elle aime, lui fait également peur en parlant de ses idoles féminines qui sont décédées ou de sa meilleure amie qui c'est suicidée. Toutes ces morts inquiète Claudia (fille). Et si son papa mourrait dans un accident de voiture !? ; et si sa maman se suicidait !? Claudia n'est pas aveugle, à force de côtoyer les adultes et d'entendre leurs soucis. Claudia (fille) entend et comprend tout, elle est très intelligente pour son âge et ne cesse de s'inquiéter pour ses parents.

    L'auteur nous montre les dégâts de la dépression tant du côté de la personne malade que des personnes qui subissent les conséquences de la dépression. En l’occurrence là, c'est une jeune fille de 8 ans obligé de grandir trop vite.

    Cette maman ne se rend pas compte des dégâts qu'elle cause sur sa fille. Sa douleur est trop grande pour se rendre compte de quoi que ce soit. Et cette petite fille comprend trop vite ce qu'est la mort, le suicide. Elle se rend compte de la situation et ne peut rien faire. C'est horrible de penser aux conséquences psychologiques quand elle sera plus grande. Cette maman va t'elle reproduire sur sa fille ce que sa propre mère a fait sur elle !

    J'ai énormément apprécié la lecture de ce roman. L'auteur nous décrit parfaitement la situation et avance tout doucement vers le pire de la dépression, là ou il sera difficile de remonter la pente. Une belle écriture et un beau roman très touchant.

    Je remercie les éditions J'ai Lu et Lecteurs.com pour ce magnifique roman.

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    Couverture du livre « Nos abîmes » de Pilar Quintana aux éditions Calmann-levy

    Géraldine C sur Nos abîmes de Pilar Quintana

    C'est sous la focalisation de Claudia, petite fille de huit ans, que la narration se déroule : la fillette est prise en étau dans un couple, celui de ses parents, Claudia et Jorge, qui ne fonctionne plus, et qui n'a d'ailleurs jamais fonctionné.Jorge est directeur de supermarché, il travaille...
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    C'est sous la focalisation de Claudia, petite fille de huit ans, que la narration se déroule : la fillette est prise en étau dans un couple, celui de ses parents, Claudia et Jorge, qui ne fonctionne plus, et qui n'a d'ailleurs jamais fonctionné.Jorge est directeur de supermarché, il travaille beaucoup, la mère est à la maison, ne s'occupant que d'elle-même, les soins de la fillette étant dévolus à la servante de la maisonnée. Le malaise est palpable, Claudia n'aborde jamais de front les méandres qui la sépare de sa mère et de son père, qui sépare les deux adultes, elle les aborde et décrit pourtant avec une sensibilité qu'est celle d'une fille de huit ans, médiatrice malgré elle de deux individus qui cohabitent tant bien que mal, et qui cherche de l'affection là où elle peut. Le malaise est prégnant dans la répétition du prénom, de la mère Claudia à la fille prénommée de la même façon, de la trop grande projection que la mère a d'emblée investi sa fille, qu'elle voudrait, sinon un double d'elle-même, du moins la tentation de vivre une autre existence.

    Un couple qui n'avait rien pour fonctionner, une mère dépressive au fond de son lit, incapable de fournir amour et attention à sa fille, qui grandit sous notre œil de lecteur, en observant les failles de chacun de ses parents, de leur personnalité, leur passé et leur couple, qui ont grandies pour en devenir de véritables abîmes insondables, que rien ne peut plus combler, encore moins l'enfant qui va se découvrir ses propres failles. Claudia a tout juste l'âge de comprendre tous les non-dits qui entachent les vies des protagonistes, de palper les malaises qui flottent autour de cette drôle de famille qu'ils forment avec la tante Amelia, sœur du père, héritages d'un passé dont les conséquences sont radioactives sur leur vie présente.

    Témoin omnisciente des fêlures de sa mère, qui succombe à un amour aussi fulgurant qu'éphémère, témoin des absences indifférentes de son père, d'une tante qui ne cache pas son mépris envers sa belle-sœur, le récit interne de Claudia tente de donner du sens aux actions des adultes, sa personne crée une unité bien pâle et superficielle entre des personnes qui se retrouvent unis que pour cette jeune Claudia. Claudia unit les gens, c'est elle le pilier indéfectible qui maintient tout le monde debout. Sa voix d'enfant allège le récit du ton dramatique de l'adultère, sa découverte, des trahisons, haines et colères, des gestes de désespoir de l'entourage proche, allège le texte de l'intensité des effets dramatiques, et de l'extrémisme des émotions. La dernière partie, le refuge de la famille, du texte est très symbolique, les gouffres sont devenus les abîmes environnants qui vont accueillir le geste impensable de Claudia, qui va agir comme un détonateur sur les adultes de son entourage. 

    C'est un texte qui monte en puissance, par et à travers l'individu d'une enfant de seulement huit ans, qui catalyse les manquements des adultes environnants, qui pallie les silences et non-dits par un récit interne très riche en analyse, une intuition très poussée de ce qui se passe autour d'elle. Les espaces vides sont un leitmotiv essentiel de ce texte qui va droit à l'essentiel et ne s'embarrasse pas de choses superflues, au contrairement de l'appartement familial qui explose de plantes comme pour combler le vide insupportable de leur existence. Ce vide qu'ils ressentent dans leur exil à la montagne, entourés d'abîmes, où règnent les abîmes qui ne manquent presque pas de les engloutir chacun à leur tour. Un roman bref, mais à la longueur nettement suffisante pour vous emporter d'un seul jet avec lui dans chacune de ces existences tourmentées, que chacun essaie de combler à sa manière. Ce vide prégnant et angoissant se matérialise presque sous la plume de Pilar Quintana, et nous prend vite dans le filet de sa vacuité oppressante.

    La petite Claudia s'est fabriqué son propre microcosme à travers la jungle des plantes qui a envahi l'appartement pour peupler la solitude qui a envahi les vies des trois membres de la famille. Toujours au bord du précipice, toujours au bord de la chute fatale, cette dernière toujours évitée d'un cheveu. Dans ce roman, l'auteure joue beaucoup avec les échos, entre les vies de ces femmes, ou les mêmes mauvaises expériences de la maternité se répètent, ou la mère et la fille Tocaya portent le même prénom, rendant le lien filial encore plus diffus, entre les obligations sociales qui les obligent à épouser le mauvais homme pour elle, et à renier leurs sentiments, les oublier derrière le mur de la dépression ou celui du suicide. Le mal-être comme héritage qui se transmet insidieusement de mère en fille, de femme à femme.

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    Couverture du livre « Nos abîmes » de Pilar Quintana aux éditions Calmann-levy

    Lovebooks200 sur Nos abîmes de Pilar Quintana

    Le roman "Nos Abîmes" de l'autrice Pilar Quintana est une lecture qui m'a laissée avec des sentiments mitigés.

    L'histoire se déroule en 1983 à Cali, en Colombie. Nous faisons la connaissance de Claudia, une jeune fille de huit ans, qui voue un amour inconditionnel à sa mère, qui porte le même...
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    Le roman "Nos Abîmes" de l'autrice Pilar Quintana est une lecture qui m'a laissée avec des sentiments mitigés.

    L'histoire se déroule en 1983 à Cali, en Colombie. Nous faisons la connaissance de Claudia, une jeune fille de huit ans, qui voue un amour inconditionnel à sa mère, qui porte le même prénom. Cependant, cette mère ne semble pas partager cet amour et n'éprouve rien non plus pour son mari, un homme plus âgé qu'elle a épousé sans amour véritable. Déçue par sa vie que Claudia rêvait glamour et passionnée, elle se retrouve mariée à un chauve propriétaire de supermarché.

    Un jour, la belle-sœur de Claudia lui présente un jeune homme qui devient rapidement son nouvel amant. Une liaison passionnelle débute, attirant Claudia dans un tourbillon d'émotions intenses. Cependant, leur relation clandestine est découverte par son mari, qui lui interdit de revoir son amant. Celui-ci disparaît brusquement, plongeant Claudia dans une profonde dépression. Elle ne sort plus de son lit et passe ses journées à pleurer. Pris de pitié, le mari décide de l'emmener, avec sa fille, dans une maison isolée dans les montagnes au-dessus de Cali pour qu'elle puisse se reposer.

    Le résumé du roman "Nos Abîmes" promettait une histoire touchante, empreinte de passion et de désillusion. Cependant, j'ai été plutôt frustrée par cette lecture. Tout d'abord, le roman souffre d'un manque de profondeur dans le développement des personnages. J'ai eu du mal à m'attacher à eux et à comprendre réellement leurs motivations. Claudia aurait pu être un personnage fascinant, mais elle se révèle agaçante et peu cohérente.

    De plus, l'histoire elle-même manque de rythme et d'intensité malgré l'écriture fluide et poétique de l'autrice. Les événements s'enchaînent de manière prévisible, sans réelle surprise. J'attendais des rebondissements inattendus et une exploration approfondie des émotions des personnages, mais cela n'a malheureusement pas été le cas.

    Néanmoins, le roman offre une belle description de l'environnement dans lequel se déroule l'histoire. Les montagnes au-dessus de Cali sont décrites de manière captivante, offrant une toile de fond intéressante pour les événements qui s'y déroulent. De plus, l'autrice aborde des thèmes tels que l'amour, la déception et la recherche de soi.

    "Nos Abîmes" de Pilar Quintana est un roman qui m'a laissé perplexe. Malgré des qualités indéniables, comme la beauté de l'écriture et la description captivante de l'environnement, l'histoire souffre d'un manque de profondeur et de rythme. Malheureusement, ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable.

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    Couverture du livre « Nos abîmes » de Pilar Quintana aux éditions Calmann-levy

    Regine Zephirine sur Nos abîmes de Pilar Quintana

    Claudia, qui porte le même prénom que sa mère, adore cette dernière bien qu’elle se montre très distante. Sa fille comprend très vite qu’elle n’a pas été désirée. Le mari, plus âgé, est directeur d’un supermarché. Il est aussi très jaloux de sa jeune et jolie épouse, surtout lorsqu’elle s’éprend...
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    Claudia, qui porte le même prénom que sa mère, adore cette dernière bien qu’elle se montre très distante. Sa fille comprend très vite qu’elle n’a pas été désirée. Le mari, plus âgé, est directeur d’un supermarché. Il est aussi très jaloux de sa jeune et jolie épouse, surtout lorsqu’elle s’éprend du mari gigolo de la tante Amalia.
    La romance tourne court et la mère de Claudia retourne à sa vie futile et ses magazines féminins, vivant la vie des vedettes de cinéma par procuration et s’enfonçant dans la dépression.
    Seule enfant du couple, la petite Claudia pose un regard sans tabous sur les grands et raconte avec la franchise de l’enfance cette vie qui rend les adultes tristes et malheureux. Elle cherche à pénétrer ce monde compliqué des adultes en leur posant des tas de questions. Mais sa mère s’enfonce de plus en plus dans une léthargie qui l’éloigne de sa fille.

    « Ma mère a commencé à rester au lit du matin au soir. Toute la journée en pyjama et sans se pomponner. La boite de Kleenex à côté d’elle. Le nez et les yeux irrités. Les rideaux fermés. Parfois sans magazine, sans lire ni rien faire, enroulée en boule comme un chat. »

    L’angoisse monte lorsque la famille s’installe pour les vacances dans une finca de la montagne pour soigner les allergies maternelles. L’environnement est sauvage, le brouillard fréquent et là, au bord du précipice, la fillette craint pour sa mère dont la dépression et l’alcoolisme s’aggravent. Elle est seule à porter ses angoisses et à ressasser la mort tragique des femmes qui gravitent autour de sa mère.
    La nature, étouffante, menaçante, joue un rôle important dans l’histoire en accentuant ce malaise.
    « A cet endroit, le canyon était étroit et, en bas, la rivière dans laquelle se jetaient tous les ruisseaux et les cours d’eau de la montagne, était couvert de végétation, une jungle indomptée.
    J’ai pensé aux femmes mortes. Se pencher au bord du précipice était comme plonger dans leurs yeux. »

    Ce récit raconté avec franchise et maturité par une gamine confrontée au monde des adultes s’avère lourd de menaces. Témoin du mal-être de sa mère, Claudia va devoir trouver son équilibre dans cette mise à distance, n’ayant que sa poupée pour vaincre ses peurs.
    Dans un style sobre, l’auteure réussit à tisser un récit oppressant plein de non-dits et qui nous embarque.

    Je remercie J’ai lu et Lecteur.com pour cette belle découverte.

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