Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Tout est trop dans ce roman : trop grand, trop charnu, trop riche, trop répétitif, trop, trop, trop….
Il faut accepter d’entrer dans la prose du narrateur : Albert Vandel, alias Bobby.
C’est lui, Albert, qui du haut de ses 145 ans s’enrichit en Algerie. Il s’enrichit à s’en faire péter la panse sans pour autant délaisser son braquemart toujours prêt pour ses nombreuses maitresses.
Il conspue le coulo Général et les bicots, sans parler des juifs.
Mais à l’heure de la retraite française, ils ne l’auront pas.
J’ai aimé les leitmotivs : C’est moi et Ils ne m’auront pas en alternance en début de chapitres ; Foutez-moi la paix, Monsieur Albert répété par la bonne.
Car Albert et sa bonne à qui il raconte ses faits d’armes sont des allégories de l’Algérie et de la France.
J’ai été scotché par la scène au milieu du roman : Albert reçoit le Président dans une débauche d’animaux exotiques, de plats, de musique. Et la note de l’auteur a la fin de son ouvrage m’a laissé rêveuse.
Bien sûr, j’ai détesté Albert, personnification de colons qui n’en ont jamais assez de richesses et de servants, de dominations et de sexes.
Une lecture qui ne laisse pas indifférent par ses excès.
L’image que je retiendrai :
Celle du lit d’Albert qu’il nomme son lit d’empereur de Chine.
https://alexmotamots.fr/moi-le-glorieux-mathieu-belezi/
J’ai lu ce roman sur la colonisation de l’Algérie au 19° siècle comme il est écrit, c’est à dire « sans respirer »
Le livre est raconté sous deux angles , la première par une famille de colons venus s’installer dans ce pays et l’autre par une troupe de soldats venus conquérir ces terres.
Roman sombre, tragique où la famille de Seraphine côtoie le froid, la maladie, la faim puis la chaleur, la mort, la tristesse. Les soldats avides de batailles, pillent, tuent, violent, martyrisent les habitants.
Quelle horreur ce livre et pourtant il est notre Histoire !
Ce fut un beau rêve cette colonisation de l’Algérie. Certains se sont imaginés faire fortune dans un pays où tout était à construire, d’autres ont cru venir pacifier « une terre de barbarie ». Chaque français s’y sentait une mission et pensait offrir à « ce pays inculte, les ors d’une culture millénaire ».
Ce roman retrace, en parallèle, quelques mois du parcours d’un soldat de l’Armée de colonisation sous les ordres d’un capitaine exalté et de celui d’une femme venue s’installer dans une colonie agricole avec sa famille.
Les chapitres qui s’intercalent, portent tous les titres bien appropriés de « bain de sang » pour les militaires et « rude besogne » pour les colons.
On comprend, au bout d’un certain temps, que l’histoire se situe 15 ans après le début de la colonisation, soit en 1845. Mais ça ne coule pas de source et c’est un reproche que je peux faire à ce roman qui traite d’un sujet historique, sans s’ancrer clairement dans l’époque.
Mais si l’on parvient à s’éloigner du contexte, on est atterré par les mentalités de ces colons qui, dans un mélange d’inconscience et de conviction, ont réussi à asservir un pays tout entier, sans jamais douter du bien-fondé de leur démarche.
Touchés par la misère et la maladie, les premiers colons ont surmonté de difficiles épreuves mais entièrement préoccupés par leur propre survie, ils n’ont jamais éprouvé une once d’humanité pour les populations locales victimes de massacres et d’exactions.
Avec ce roman très réaliste, Mathieu Belezi témoigne de la violence morale et physique qui a, de tout temps, été reproduite lors de chaque colonisation à travers le monde. S’il se positionne au cœur du terrain, au niveau des petites gens, il nous apporte sur le fond une vision beaucoup plus globale que ce qu’il semble décrire.
Attaquer la terre et le soleil est un roman passionnant à l’écriture limpide que j’ai lu sans pouvoir le quitter. Si l’imprécision du contexte m’a gênée, l’imprégnation dans la mentalité des premiers colons d’Algérie est néanmoins totale.
Un regard sur le phénomène de la colonisation édifiant qui éclaire bien des situations actuelles.
L'auteur nous plonge dans une histoire dramatique, il nous lance en pleine le thème de la colonisation, Un pays l'Algérie, que les français ont décidé de s'approprier.
Le récit se déroule au 19 éme siècle, Séraphine fait partie de ce voyage, entraînant avec elle famille, mari ,enfants et sa sœur, , dans l'optique de créer un nouveau monde , exploiter de nouvelles terres, un monde merveilleux, Tout est beau, tout va bien, Un rêve qui se transforme en cauchemar, Ils doivent vivre dans des baraquements de fortune , ils sont confrontés à la misère, la saleté des conditions d’hygiène ,impensable, la famine et la maladie, principalement la malaria. Ils n’étaient pas préparer à cela . Ces premiers colons , partagent ce triste voyage, avec des soldats , Une véritable barbarie, qui fait froid dans le dos, ils tuent sans aucun état d’âme, l'auteur ne tergiverse pas dans ses descriptions, il nous dépeint, ses assassinats d'une violence extrême, une haine , n’hésite, pas à choisir des femmes pour se libérer de leurs pulsions sexuelles, Un monde immonde, le titre "Attaquer la terre et le soleil" donne de la véracité au récit. Nous sommes en face dans l'horreur de la vie .Certains passages m'ont mises mal à l'aise, elle sont brutes de pomme, il faut avoir le cœur accroché, un ressenti personnel, Un roman remarquable, un témoignage où la réalité prend le dessus sur la fiction Une histoire racontée par Séraphine et celle d'un soldat, deux visions différentes pour une même histoire. Un roman, L’auteur dénonce , la colonisation de tous les pays, d’arrêter de respecter tout le monde, mais malheureusement le sujet est , toujours d'actualité, Un roman très documenté que je vous conseille à découvrir.
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