De sa plume inventive, Marie Charrel nous entraîne dans un voyage musical onirique et mélancolique
Le Prix Orange du Livre récompense chaque année de nouveaux talents de la littérature. Son jury est présidé par Jean-Christophe Rufin et composé d'auteurs, de libraires et de lecteurs et lectrices membres du site Lecteurs.com Pour sa...
De sa plume inventive, Marie Charrel nous entraîne dans un voyage musical onirique et mélancolique
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Moi qui suis passionnée de gens ordinaires et de romans sociaux, je ne suis pas fan du parcours des personnalités connues. Mais devant le succès de ce roman, je me suis dit que la vie de Dana Del Rey, la grande chanteuse américaine, pourrait m’intéresser. Et puis, comme le récit part de sa rencontre avec l’icône folk des années 60, Joan Baez, j’étais sûre d’y trouver la marginalité qui a caractérisé cette génération libertaire.
Mais la magie n’a pas opéré et le parcours de cette jeune femme hantée par ses démons et toujours à la limite de basculer dans la folie, m’a paru somme toute, assez classique.
La fillette de Lake Placid à la voix d’or, trouva dans l’alcool le moyen de dominer ses fantômes et vécut une adolescence difficile, habitée par la poésie. De sa cure de désintoxication aux studios d’enregistrement, son chemin fut semé de luttes intérieures mais surtout d’une envie de réussite portée par l’image du rêve américain. Sa carrière faite de hauts et de bas la conduisit de New-York à Los Angeles, où elle parvint, à 38 ans, à la célébrité qu’elle recherchait, avec 20 millions d’albums vendus.
Ce roman est celui de sa rencontre avec Joan Baez qui marque le croisement de deux générations de culture musicale. Marie Charrel imagine, à partir de quelques éléments réels, comment le langage de leurs mots et de leurs voix va s’harmoniser autour d’un besoin commun d’indépendance et de créativité.
Au-delà de l’histoire d’une réussite, ce livre nous raconte la naissance d’une osmose entre deux générations de poétesses-chanteuses qui ont trouvé, l’espace d’une brève rencontre dans un ranch de Californie, un autre sens à leur vie.
Parce que le thème m’a semblé déjà vécu bien des fois dans ce milieu très fermé des vedettes, ce texte ne m’a pas autant touchée que celui du magnifique Mangeurs de nuit. Mais je reste fidèle à cette grande autrice qui a su tant me séduire et j’attends son prochain roman avec impatience.
C’est l’histoire d’Elisabeth Grant, jeune fille de Lake Placid, petit-village au sein des montagnes de l’Adirondacks, un lieu où elle développe une fertile mélancolie, source d’inspiration pour son âme de poétesse.
Des rebonds salutaires viennent rétablir ses chemins d’errance ouverts par la dépendance à l’alcool, des rencontres se heurtent au souvenir d’une vision nocturne, et accompagnent la transformation de la jeune Elisabeth en la grande chanteuse Lana Del Rey.
Des étapes mouvementées, tourmentées par le doute, ce sont les mots et les phrases fluides et élégantes de Marie Charrel qui offrent ainsi aux lecteurs l’histoire de la rencontre de Lana Del Rey convaincue que « seule la poésie peut aider à mieux supporter le monde », avec Joan Baez la grande star des années 1970, retranchée dans sa ferme au cœur de la forêt californiennne, persuadée que « si les hommes étaient capables d’échanger avec la même profondeur que les arbres, ils cesseraient de s’entre-tuer ». Deux femmes liées par la volonté, l’espoir, animées par des idées de liberté, portées par le mythe du rêve américain.
Depuis ma rencontre littéraire en 2016 avec Marie Charrel et son arrière-grand-tante Yo Laur, artiste peintre déportée à Auschwitz, héroïne de son roman « Je suis ici pour vaincre la nuit », je sais que dès les premières pages de ses romans, je pars pour un grand moment de lecture. Ce fut encore le cas aux côtés de « La fille de Lake Placid ».
Merci à la Fondation Orange et à « lecteurs.com »!
Malgré mon manque d’appétence pour les biographies, en particulier lorsqu’elles visent des célébrités contemporaines, je me suis laissé séduire par la narration. Moins pour Lana Del Rey que pour Joan Baez, dont je suis une grande fan !
On suit les deux chanteuses dans les années 2010, alors que, après des débuts difficiles, l’ambition de Lana Del Rey est de se produire sur scène avec l’icône des années 70.
C’est sans doute en raison du talent de conteuse de Marie Charrel que j’ai parcouru avec plaisir le roman, mais il n’empêche que le livre refermé, je continue à m’interroger sur le but d’une telle entreprise. Construire une trame narrative autour de quelques éléments réels, inventer des dialogues et des menus dégustés par les personnages, est- ce utile ? Sans compter la perpétuelle interrogation du lecteur pour distinguer le vrai de l’imaginaire. L’impression aussi de tourner les pages de ces magazines qui occupent avec quelques mois de retard le temps passé les salles d’attente.
Lecture mitigée donc, non en raison de l’écriture, aussi brillante que dans Les mangeurs de nuit, mais parce que le genre littéraire ne me convient pas
272 pages Les pérégrines 5 janvier 2024
Roman historique qui est sous la forme d'un puzzle, on y aborde les légendes, les civilisations, les croyances, l'exil, la transmission, l'immigration et le racisme.
Marie Charrel mêle dans son intrigue des petites et des grandes histoires, les différentes époques. Une plume puissante, rythmé, d'une beauté à couper le souffle. Une belle découverte.
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