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Laurent Petitmangin

Laurent Petitmangin
Lorrain d'origine, installé en Picardie, Laurent Petitmangin travaille dans une compagnie aérienne. Ses responsabilités l'ont amené à vivre au Bangladesh, à Los Angeles, Londres et Amsterdam. La conjecture du K2 est son premier ouvrage publié.

Avis sur cet auteur (94)

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    Couverture du livre « Les terres animales » de Laurent Petitmangin aux éditions La Manufacture De Livres

    Isa Pouteau sur Les terres animales de Laurent Petitmangin

    Il est des Terres que l’on ne parvient pas à quitter. Parfois parce que nous y avons nos racines et qu’elles sont notre berceau. Parfois aussi parce qu’elles sont imprégnées d’un bonheur qu’elles ont nourri et ont vu grandir. Mais lorsqu’elles renferment en leur sein des êtres qui nous sont...
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    Il est des Terres que l’on ne parvient pas à quitter. Parfois parce que nous y avons nos racines et qu’elles sont notre berceau. Parfois aussi parce qu’elles sont imprégnées d’un bonheur qu’elles ont nourri et ont vu grandir. Mais lorsqu’elles renferment en leur sein des êtres qui nous sont chers, alors elles nous enchaînent à elles pour toujours, bien au-delà du raisonnable, jusqu’à la folie même.

    Car pour s’attacher à ces Terres interdites qui ont été détruites par l’explosion de la centrale de Tchernobyl, il faut avoir une raison bien plus forte que tout entendement.

    Ils sont cinq à vivre dans la Zone, deux couples et un homme, une petite communauté qui résiste à l’évacuation depuis 2 ans et se débrouille avec ce que contiennent les maisons abandonnées par leurs habitants.

    Mais il y a aussi en terre, le corps de la petit Vic, l’enfant d’un des deux couples, disparue avant la catastrophe, qui rend la perspective d’un départ impossible.

    On se rend vite compte que malgré tout l’amour que ces cinq-là se portent, la pression des autorités et la difficulté du quotidien rendent la situation bien précaire, d’autant plus que s’annonce la naissance d’un nouvel enfant.

    J’ai trouvé le sujet passionnant et l’ambiance que crée Laurent Petitmangin est saisissante. Car l’effondrement est inévitable à partir du moment où il devient impossible de justifier une prise de risques mûrement choisie, face à la fragilité d’un enfant.

    Ce roman avait tout pour m’embarquer dans un tourbillon d’émotions et, en rupture avec la normalité, les réflexions de chacun sur ce qui est essentiel dans la vie m’ont souvent interpellée.

    Pourtant il m’a manqué des éléments parfois, pour faire le lien entre les faits ou expliquer le passé de ces gens, pour mieux comprendre leur marginalité, mieux m’identifier à eux.
    C’est rare que je trouve un roman trop court mais c’est le cas ici et je reste un peu sur ma faim en me disant que, dans cette plongée en terre hostile, le rivage n’aurait pas dû arriver si tôt. Dommage, j’étais partie pour nager un peu plus longtemps dans cette mer de verdure.

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    Couverture du livre « Les terres animales » de Laurent Petitmangin aux éditions La Manufacture De Livres

    Lecteurenserie sur Les terres animales de Laurent Petitmangin

    Fort remarqué il y a trois ans avec « Ce qu’il faut de nuit » (multi-récompensé et bientôt adapté au cinéma), Laurent Petitmangin revient avec son troisième roman - « Les Terres animales » - sur le terrain post-apocalyptique. Sans jamais verser dans la dystopie ou le survivalisme, l’auteur...
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    Fort remarqué il y a trois ans avec « Ce qu’il faut de nuit » (multi-récompensé et bientôt adapté au cinéma), Laurent Petitmangin revient avec son troisième roman - « Les Terres animales » - sur le terrain post-apocalyptique. Sans jamais verser dans la dystopie ou le survivalisme, l’auteur s’attarde plutôt sur les rapports humains, à travers une histoire d’amitié en zone irradiée. Comment se protéger, comment vivre et aimer, comment faire solidarité en pareilles circonstances ?

    Quand « l’accident » est survenu, la plupart sont partis, sauf Alessandro, Marc, Lorna, Sarah et Fred. Pourtant, ils vivent désormais dans une « zone qui avait vécu dix Fukushima ». Pourquoi rester ? Les souvenirs qui rapprochent, la peur de ne pas trouver sa place ailleurs, et un amour enfoui au creux de cette terre auquel il est impensable de renoncer.

    La vie communautaire a pris l’ascendant sur le couple. Ils sont cinq à refuser de quitter « Les terres animales », cinq dont les cœurs palpitent sous les combinaisons qu’ils revêtent pour sortir. Au-dessus de leurs têtes, les hélicoptères de surveillance tournent sans arrêt. Toute la zone, qui est pourtant immense, est électrifiée, gardée et surveillée. Des hélicoptères et des drones volent sans arrêt au-dessus d’eux pour suivre l’étendue des dégâts.

    Cloisonnement, confinement, combinaison, autarcie sont leur lot quotidien. Être toujours sur ses gardes pour ne pas s’exposer aux radiations, rester ensemble et soudé face à l'adversité, cela demande une rigueur et une force mentale à toute épreuve. Dans ce quotidien bien huilé, un événement inattendu et providentiel va survenir, ce qui va modifier en profondeur les rapports entre les membres de cette petite communauté.

    Sur cette terre noire et funeste, irradiée, des choses incroyables peuvent encore se produire…

    Même si on pouvait légitimement être surpris de voir Laurent Petitmangin s’attaquer à univers post-apocalyptique, le lecteur est vite rassuré de retrouver dès les premières pages, cette plume si marquante qui avait tant plu dans « Ce qu’il faut de nuit ».

    À aucun moment, l’auteur ne s’aventure dans le champ du survivalisme ou de la dystopie, préférant s’attarder sur les rapports humains, sur les comportments de ”résistants", celles et ceux qui restent qui restent sur leurs terres, quitte à devoir retrouver l'instinct animal.

    Avec cette économie des mots qui caractérise le style Petitmangin, l’auteur campe une atmosphère très particulière, propice à la contemplation et à l'introspection, mais qui recèle néanmoins une certaine tension, croissante tout au long du récit.

    La psychologie des personnages est soignée, portée notamment par une narration à la première personne, alternant les points de vue entre Fred et Sarah. Cela offre des pistes de réflexion interessantes (rester ou partir ?) mais qui n’empêchent pas l’intrigue de s’essouffler en deuxième partie de roman. Le regain d’intérêt qui aurait dû se manifester au moment de bascule est gâché par une quatrième de couverture trop bavarde.

    Une lecture intéressante mais qui n’aura pas su renouveler le coup de cœur de son précédent livre « Ce qu'il faut de nuit ».

    Un huis clos habilement construit qui fait la part belle aux thèmes de prédilection de l’auteur : l'amour, l'amitié, la paternité, la fidélité aux liens qui nous unissent, leur fragilité aussi. Le tout dans une nature qui parait plus belle que jamais alors qu'elle n'aura jamais été aussi nocive. Une réflexion forte et troublante… un peu effrayante aussi, mais qui manque d’un élan narratif pour relancer l’intérêt de lecture décroissant au fil des pages.

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    Couverture du livre « Les terres animales » de Laurent Petitmangin aux éditions La Manufacture De Livres

    Evlyne Léraut sur Les terres animales de Laurent Petitmangin

    Crépusculaire, dans une orée profondément humaine, « Les Terres animales » est une dystopie qui pourrait advenir un jour certain, au plus près de nous.
    Judicieux et pétri de sentiments, ce récit est une mise en abîme finement sociologique et psychologique.
    Un drame nucléaire, d’une ampleur...
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    Crépusculaire, dans une orée profondément humaine, « Les Terres animales » est une dystopie qui pourrait advenir un jour certain, au plus près de nous.
    Judicieux et pétri de sentiments, ce récit est une mise en abîme finement sociologique et psychologique.
    Un drame nucléaire, d’une ampleur catastrophique qui dépasse Fukushima, foudroie une région, voire plus.
    Laurent Petitmangin zoome sur un village. La zone est sanctifiée. Les radiations prégnantes, irréversibles et sournoises, sont les vestiges d’une destruction lente, aveugle et noire.
    On imagine le basculement vers le chaos, le glacé d’une terre devenue stérile.
    Un lieu fantomatique où, pourtant un groupe d’amis vont rester. Se confronter aux épreuves et inventer un modèle de société dont on pressent la vulnérabilité.
    La résistance face aux diktats d’un monde qu’ils réfutent. Faire comme si. Ne pas rejoindre la rive du monde d’avant. Continuer à avancer dans une autarcie où la frontière mentale est la parabole du nihilisme. Ils sont condamnés et le savent.
    Mais le vivre-ensemble n’est pas empoisonné. Alessandro, Lorna, Marc, Sarah et Fred ; complices et soudés, dans cette épiphanie imaginaire, celle de marcher à l’aveugle, vont œuvrer pour un nouvel habitus.
    Le récit est un hymne à la nature, aux palpitations d’une terre pourtant ravagée. Au silence qui sanglote et qui quête un appel d’air pur. Les attitudes des uns et des autres, les efforts et les soumissions aux compteurs Geiger. Cette nouvelle géographie qui blesse les sentiments et les opportunités, les espoirs et le futur pris en tenaille.
    On aime voir Alessandro, le charpentier, compagnon des résiliences, sur les toits, afin de réparer cette métaphore entre le temps présent devenu et l’ancien monde.
    Pourtant, il suffirait d’un signe de main pour quitter le village et rejoindre la noria du recommencement dans le miroir faussé d’avant. Le gué où s’agite un nouveau point de départ. Le choix est toujours possible. Mais ce livre est d’une haute capacité. La conscience d’une utopie dessinée à la plume. Dans le village où ces jeunes êtres sont en proie aux désirs, aux fiançailles des sensualités, aux drames et souffrances, Laurent Petitmangin enchante ce qui ne peut être radié. On ressent un viatique. Un regard tourné vers la lumière intérieure. L’écriture est la Canopée.
    « Il était là, j’étais là aussi, et dans ce village assez étanche au reste du monde, cela suffisait. »
    Que dire de l’autre village où vivent les plus vieux, le vieux docteur dont on aime la théologale approche du soin. Les Ouzbeks qui tirent sur les drones comme sur des lapins. Le refus de la surveillance et de l’autorité. Ils veulent l’espace libre. Se penser comme des seigneurs dans un village en dérive. C’est une poésie de détresse sourde. Le pouvoir des Terres animales. Le regain dans une autre palette de couleurs.
    « Les Terres animales » est profondément humaniste. Les radiations comme des taches noires sur les espérances. L’animalité qui cherche son souffle. Bien au-delà, le rythme hypnotique d’un récit plausible.
    Dans la lignée « Des enfants de Noé » de Jean Joubert, « Malevil » de Robert Merle, (mon livre de chevet), « Les Terres animales » est lucide et fondamental. Finement philosophique, il y a des envolées de tendresse, des corps lianes qui s’éprouvent et s’approuvent. Un bébé à venir qui va tout bouleverser. Un arbre généalogique édénique.
    L’éthique de la survivance. Que va t-il se passer au plus profond des terres animales qui vont subrepticement prendre conscience du temps présent ?
    Ce livre sonne le glas de nos arrogances. Il est une ode, un livre de salut. Superbement filmique, au ralenti, il semble un modèle de résilience. C’est un rai de lumière en plein hiver. Écologique, au plus près « je hurle pour les autres . » Publié par les majeures Éditions La Manufacture de livres.

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    Couverture du livre « Les terres animales » de Laurent Petitmangin aux éditions La Manufacture De Livres

    Elizabeth Pianon sur Les terres animales de Laurent Petitmangin

    Suite à une explosion nucléaire, toute une zone est radioactive.
    Dans un village, cinq amis refusent de quitter les lieux et vivent, avec quelques groupes épars, dans des conditions de protection extérieure maximales.
    Tout se passe bien jusqu'au jour où la naissance d'une enfant change la...
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    Suite à une explosion nucléaire, toute une zone est radioactive.
    Dans un village, cinq amis refusent de quitter les lieux et vivent, avec quelques groupes épars, dans des conditions de protection extérieure maximales.
    Tout se passe bien jusqu'au jour où la naissance d'une enfant change la donne et sème la discorde.
    Voilà un auteur qui ne publie pas chaque année, comme certains (ce qui me laisse toujours dubitative), mais qui offre des romans du qualité.
    C'est le troisième.
    Chaque fois un sujet bien différent.
    Mais toujours une grande maîtrise.
    L'histoire coule d'elle-même et le livre se lit d'une traite.
    Une grande sensibilité, un style efficace et souvent poétique, des personnages attachants.
    Une intrigue intéressante.
    Tous les ingrédients d'un bon roman, et celui-ci en est un.

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