Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Laure Murat

Laure Murat
Historienne, écrivaine, professeure de littérature à l'Université de Californie à Los Angeles, Laure Murat est l'autrice, entre autres, de La Maison du docteur Blanche, prix Goncourt de la biographie (Lattès, 2001), Une révolution sexuelle ? (Stock, 2018), et Qui annule quoi ? (Seuil, 2022).

Avis sur cet auteur (13)

  • add_box
    Couverture du livre « Proust, roman familial » de Laure Murat aux éditions Robert Laffont

    Alex-Mot-à-Mots sur Proust, roman familial de Laure Murat

    Grande fan de La Recherche, je ne pouvais ignorer cet essai enfin disponible à ma BM.

    Mais comme je ne suis pas noble, j’ai eu un peu de mal avec la généalogie familiale de l’auteure qui tente pourtant de la rendre la plus simple possible.

    Et puis son histoire familiale n’est pas ce qui...
    Voir plus

    Grande fan de La Recherche, je ne pouvais ignorer cet essai enfin disponible à ma BM.

    Mais comme je ne suis pas noble, j’ai eu un peu de mal avec la généalogie familiale de l’auteure qui tente pourtant de la rendre la plus simple possible.

    Et puis son histoire familiale n’est pas ce qui m’a le plus intéressé dans ce livre.

    J’ai aimé la lecture qu’elle fait de ce roman foisonnant à travers sa pratique de l’aristocratie, comment , grâce à la lecture de La Recherche, elle a compris les fonctionnements de son milieu social de naissance mais aussi sa vacuité.

    J’ai aimé qu’à travers cette lecture, elle, la féministe et homosexuelle affichée, aie trouvé le courage de s’extraire de son milieu qui souhaitait la faire taire.

    Un autre effet de La Recherche : l’effet émancipateur.

    J’ai aimé que l’auteure du présent essai ai eu pour déclic un épisode de Downtown Abbey dans lequel le maître d’hôtel mesure l’équidistance des couverts. Ce détail force les portes de sa mémoire, à la manière de.

    J’ai aimé que la comtesse Greffuhle revienne régulièrement dans le propos.

    J’ai découvert les ressassements généalogiques de la noblesse, une vision hiérarchisé et autoritaire et monolithique du monde.

    Enfin, j’ai aimé que cette lecture la console de son abandon familiale, comme l’adulte Marcel console l’enfant séparé de sa mère.

    J’ai aimé cette image de La Recherche comme consolation.

    Quelques citations :

    Toute la Recherche peut être lue comme une investigation sur l’inadéquation des mots et des choses qui implique, à terme, une démonétisation inévitable des Noms, de leur pouvoir extravagant et trompeur. (p.77)

    Dans son étude, Anne Simon formule la révolution proustienne en une équation limpide : « existence + imagination = réalité » (p.186)

    Tout lieu de pouvoir s’érige sur un cimetière. Descendre en droite ligne de brutes anoblies ne m’enorgueillissait pas. (p.198)

    L’image que je retiendrai :

    Celle du château familiale de Luynes, sur la commune de Luynes.

    https://alexmotamots.fr/proust-roman-familial-laure-murat/

  • add_box
    Couverture du livre « Relire ; enquête sur une passion littéraire » de Laure Murat aux éditions Flammarion

    Marie-Laure VANIER sur Relire ; enquête sur une passion littéraire de Laure Murat

    Pourquoi relit-on ? Vaste question ! Pour comprendre ce qu’une première lecture ne nous a pas révélé ? Pour apprécier les détails sur lesquels nous sommes passés trop rapidement, trop absorbés par l’intrigue ? Pour se replonger dans une œuvre que l’on a adorée et que l’on a envie de retrouver ?...
    Voir plus

    Pourquoi relit-on ? Vaste question ! Pour comprendre ce qu’une première lecture ne nous a pas révélé ? Pour apprécier les détails sur lesquels nous sommes passés trop rapidement, trop absorbés par l’intrigue ? Pour se replonger dans une œuvre que l’on a adorée et que l’on a envie de retrouver ?
    Mais dans le fond, lit-on vraiment le même livre quand on le lit à 20 ans puis à 40 ? Franchement, je me garderais bien de relire des œuvres qui m’ont éblouie quand j’étais gamine ! Je pense par exemple au Grand Meaulnes, à Gatsby le Magnifique…
    Parfois, j’ai un peu honte d’être happée par l’envie irrésistible que j’ai de lire toutes les nouveautés qui envahissent les tables des librairies lors des rentrées littéraires. Lire une fois, comme nous le pratiquons très souvent, aurait quelque chose à voir avec la naissance du capitalisme, une espèce d’idéologie de la consommation. Je veux bien le croire mais je ne résiste pas ! Et pourtant j’aimerais tellement relire Proust, Flaubert, Giono… Mais je repousse cela à plus tard ! Je devrais faire comme François Bon : 22h/23h : lectures, 23h/0h30 : relectures ! (ça risque de piquer au réveil le lendemain !!!)
    Barthes, plus sage et plus philosophe que moi, disait que « c’est dans le même qu’on trouve le nouveau ». En effet, selon lui, « dans le nouveau, on risque de ne chercher que le même. » Je veux bien le croire ! Selon lui, la vraie lecture est celle qui détruit le suspense. Elle « se passionne pour ce qu’elle sait » et est la seule garantie non seulement d’une grande jouissance mais aussi d’une vraie découverte. Peut-être...
    En tout cas, Laure Murat va donc adresser le 11 janvier 2013 à deux cents grands lecteurs (écrivains, universitaires, éditeurs…) un mail contenant dix questions permettant d’étudier leur rapport à la relecture. Chacun d’eux va s’emparer du sujet à sa manière pour nous révéler, dans le fond, des choses assez intimes… Dis-moi ce que tu relis, je te dirai qui tu es.
    Un essai stimulant qui à mon avis dépasse même le sujet de la relecture pour évoquer le rapport à la vie et au temps.
    Des textes passionnants ( Chevillard, Audeguy, Angot, Forest, Ernaux, Desarthe, Echenoz…) qui nous conduisent à nous interroger sur nos pratiques et qui nous proposent aussi des références littéraires susceptibles de faire encore grimper votre PAL de quelques centimètres !
    Du petit lait cet essai !

    LIRE AU LIT http://lireaulit.blogspot.fr/

  • add_box
    Couverture du livre « Proust, roman familial » de Laure Murat aux éditions Robert Laffont

    Calimero29 sur Proust, roman familial de Laure Murat

    Je n'aurais pas lu ce livre s'il n'avait pas fait partie de la sélection proposée au jury de lecteurs dont je suis membre et je ne serais pas allée jusqu'au bout si je n'avais pas tenu à respecter la règle tacite de ne donner un avis qu'après avoir lu l'ouvrage en entier.
    Ce livre, dont...
    Voir plus

    Je n'aurais pas lu ce livre s'il n'avait pas fait partie de la sélection proposée au jury de lecteurs dont je suis membre et je ne serais pas allée jusqu'au bout si je n'avais pas tenu à respecter la règle tacite de ne donner un avis qu'après avoir lu l'ouvrage en entier.
    Ce livre, dont l'auteure est une descendante des Luynes (noblesse d'Ancien Régime) et des Murat (noblesse d'Empire), qui a totalement rompu avec son milieu il y a une trentaine d'années, qui enseigne la littérature française à l'UCLA (Université de Californie de Los Angeles), est, tout à la fois, essai/autobiographie/analyse littéraire/roman.... ,
    Laure Murat déclare que c'est Proust, et en particulier "A la recherche du temps perdu" qui lui a ouvert les yeux sur l'aristocratie dans laquelle elle a été élevée et lui a permis de se libérer d'un carcan qui étouffait ses forces vives. Car, affirme-t-elle, contrairement à certaines interprétations, Proust n'était pas un dandy snob qui essayait de se faire accepter par l'aristocratie, même s'il le fut un peu au début de sa carrière, mais en est devenu un contempteur ironique et sans pitié.
    Même si ce procédé d'entremêler les fils de son passé avec ceux de l’œuvre de Proust qui a côtoyé sa famille (il dinait à la table son arrière-grand-mère qui le qualifiait avec mépris et condescendance de "petit journaliste") est intéressant, même si la description de l'aristocratie française m'a appris pas mal de choses, j'ai globalement trouvé cet ouvrage profondément ennuyeux et dérangeant.
    Ennuyeux car l'auteure nous abreuve d'une pléthore de noms, plus ou moins prestigieux, plus ou moins connus à tel point qu'elle a ressenti le besoin d'ajouter une annexe intitulée " Index des noms de personnes et personnages" qui compte 490 noms (en moins de 256 pages!!!!); en quoi l'énumération de tous ces noms (les Camondo ???? les Ephrusi???, Mme Furtado-Heine???, Max Fould???........) présente un intérêt quelconque à part nous présenter le Who's who personnel de Laure Murat,
    Ennuyeux, car au risque de faire hurler les aficionados de Proust, je n'ai jamais pu, ni lire vraiment, ni apprécier cet auteur que ce soit pendant mes études où il m'a été imposé ou plus tard, lorsque saisie d'un grand courage littéraire, j'ai essayé de m'y replonger; je n'ai donc pas pu goûter l'analyse littéraire pointue à laquelle s'est livrée l'auteure dans certains passages.
    Dérangeant car Laure Murat se livre à un dégommage en règle du milieu dont elle vient : d'après elle, les aristocrates sont tous incultes, prétentieux , pleins de morgue, méprisants pour ce qui n'est pas de leur monde, en continuelle représentation, cruels, endogames.... Je comprends parfaitement que l'on puisse critiquer son milieu social, voire le rejeter mais cette description sans nuance, pleine de hargne n'honore pas celle qui la fait. S'appuyer sur Proust ne rend pas l'attaque systématique plus acceptable d'autant qu'on pourrait se demander, en ayant l'esprit très tordu, s'il n'a pas démoli l'aristocratie car il n'en était pas et surtout parce qu'il en a été rejeté et n'en serait jamais.

  • add_box
    Couverture du livre « Proust, roman familial » de Laure Murat aux éditions Robert Laffont

    Mes écrits d'un jour sur Proust, roman familial de Laure Murat

    De Proust, je n’en connais que le nom, c’est ainsi. Est-ce que cela a été un frein pour ma lecture ? Oui, c’est certain. Il m’a manqué les associations entre les nombreux passages de La Recherche du Temps Perdu et l’analyse qu’en offre Laure Murat. L’ensemble est pour moi très scolaire....
    Voir plus

    De Proust, je n’en connais que le nom, c’est ainsi. Est-ce que cela a été un frein pour ma lecture ? Oui, c’est certain. Il m’a manqué les associations entre les nombreux passages de La Recherche du Temps Perdu et l’analyse qu’en offre Laure Murat. L’ensemble est pour moi très scolaire. L’autrice nomme, raconte, analyse. Elle suit un schéma tout du long, pas forcément cohérent, ce qui rend le contenu lassant et ennuyeux. Un autre point me chagrine un peu. Laure Murat dit fuir un milieu aristocratique mais en nous livrant les us et coutumes de celui-ci, très sélect, n’en fait-elle pas l’éloge ? Le regard qu’elle en donne me dérange. Le propos est ambigu.
    J’attendais beaucoup de cet essai, j’en suis très déçue ! Bref, je ne lirais sans doute jamais Proust !

    http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2024/01/25/40183152.html