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Jocelyne Saucier

Jocelyne Saucier
Jocelyne Saucier a publié quatre romans. Il pleuvait des oiseaux (Folio, 2015), une ode à la liberté, lui a valu de nombreux honneurs et a conquis le coeur d'un très vaste public dans de nombreux pays, le roman a été traduit dans une vingtaine de langues, il a également fait l'objet d'une... Voir plus
Jocelyne Saucier a publié quatre romans. Il pleuvait des oiseaux (Folio, 2015), une ode à la liberté, lui a valu de nombreux honneurs et a conquis le coeur d'un très vaste public dans de nombreux pays, le roman a été traduit dans une vingtaine de langues, il a également fait l'objet d'une adaptation cinématographique.

Avis sur cet auteur (14)

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    Couverture du livre « Les héritiers de la mine » de Jocelyne Saucier aux éditions Folio

    Fanfan Do sur Les héritiers de la mine de Jocelyne Saucier

    Cette histoire de famille très nombreuse nous est racontée, dans un premier temps, par celui surnommé LeFion par sa fratrie, le dernier de vingt et un enfants. Ils ont tous des surnoms : les Titis, LesJumelles, Tintin, ElToro, LeGrandJaune, Zorro, Mustang, LaPucelle, Geronimo, Tootsie,...
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    Cette histoire de famille très nombreuse nous est racontée, dans un premier temps, par celui surnommé LeFion par sa fratrie, le dernier de vingt et un enfants. Ils ont tous des surnoms : les Titis, LesJumelles, Tintin, ElToro, LeGrandJaune, Zorro, Mustang, LaPucelle, Geronimo, Tootsie, Wapiti...
    Le chapitre suivant, c'est l'aînée des filles, LaPucelle, qui raconte la famille, et ainsi de suite.

    Tant d'enfants c'est l'image d'un joyeux bordel, d'une anarchie réjouissante autant que d'un pandémonium. C'est aussi une mère évanescente, tellement omniprésente mais exténuée qu'elle en devient invisible, faisant partie du décor. D'ailleurs je n'ai pas pu m'empêcher de penser à elle avec une angoisse dès le début, car vingt grossesses et autant d'accouchements, dont une fois des jumelles, ça ressemble à un Everest, quelque chose de quasiment inatteignable, ni même souhaitable.

    Ce roman choral nous raconte donc la famille Cardinal, cette tribu ébouriffante, belle, tragique et infernale, l'enfance rigolote et intenable de cette fratrie pleine de vie qui s'est éparpillée dans le monde, se perdant de vue à l'âge adulte. Plusieurs décennies plus tard ils se retrouvent lors d'un congrès où leurs parents se trouvent car LePère doit recevoir la médaille de prospecteur émérite. Ils partagent un secret douloureux que LaMère ne doit absolument jamais découvrir. Comment faire ? Car c'est lorsqu'ils sont tous ensemble que l'indicible apparaît. Nous aussi, lecteurs, allons apprendre peu à peu, au fil de la narration de quelques frères et soeurs, quel est ce secret et allons comprendre que la famille peut être un enfer. Tout ce récit va dans une direction précise, nous faire découvrir de quoi cette hiérarchie d'enfants turbulents et anarchiques s'est rendue coupable.

    Cette histoire, c'est comme une escapade en terre inconnue. Déjà parce que vingt et un enfants quand-même !!! Ça paraît inconcevable, qu'une femme puisse porter autant d'enfants, qu'un couple puisse élever autant d'enfants, qu'une maison abrite autant d'enfants d'une même famille, que des enfants aient autant de frères et soeurs avec tout ce que ça implique de bonnes comme de mauvaises choses : de l'amour qui ne se dit pas, de la complicité, des jalousies, des moqueries, des jeux, des luttes de pouvoir, des rivalités, de l'émulation dans les bassesses, de la cruauté. Et ne jamais être seul, ce qui selon les cas est un avantage où un inconvénient.

    Les familles nombreuses me font penser à des galaxies, et dans le cas de la famille Cardinal, la mère, à une géante gazeuse, tellement elle a quelque chose d'éthéré, mais qu'en même temps elle est l'être suprême.

    Il y a des moments d'une intense beauté métaphysique dans ces lignes, notamment quand LaTommy parle à Angèle, sa soeur jumelle, son alter ego. Ça distille tant d'amour. J'ai été transportée, j'ai tellement aimé.

    La mine de Norco, cathédrale de schiste et de quartz, est un des personnages de tout premier plan.
    Une très belle histoire, avec des zones d'ombre, servie par une écriture absolument sublime. Énorme coup de coeur que ce roman.
    Cependant, j'ai détesté le sort réservé aux chats par cette tribu de sauvageons.

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    Couverture du livre « Il pleuvait des oiseaux » de Jocelyne Saucier aux éditions Folio

    Les Lectures de Cannetille sur Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier

    Presque cent ans après les Grands Feux qui ont dévasté le nord de l’Ontario au début du XXe siècle, une photographe entreprend de rassembler les portraits des survivants. Elle est à la recherche de l’un d’eux, Boychuck, qui, à quatorze ans, a perdu toute sa famille dans la catastrophe et vit...
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    Presque cent ans après les Grands Feux qui ont dévasté le nord de l’Ontario au début du XXe siècle, une photographe entreprend de rassembler les portraits des survivants. Elle est à la recherche de l’un d’eux, Boychuck, qui, à quatorze ans, a perdu toute sa famille dans la catastrophe et vit maintenant retiré dans les bois. Lorsqu’elle le localise, il vient de mourir, ne laissant que la collection d’inexplicables tableaux qu’il a peints, et les deux amis, également retirés du monde, qui vivent à proximité de sa cabane. Une vieille femme, Marie-Desneiges, sera la seule à savoir décoder les peintures de Boychuck, hanté toute sa vie par l’horreur vécue dans sa jeunesse.

    L’auteur a choisi d’imaginer, chez des personnages fictifs désormais au soir de leur vie, les traces et les souvenirs laissés par les événements historiques. C’est donc indirectement et par bribes, par le prisme de la mémoire et du traumatisme mais aussi par le filtre d’une douloureuse pudeur, qu’elle nous fait revivre cette tragédie méconnue, au fil des rencontres d’une photographe qui nous sert en quelque sorte d’alter ego. Peu à peu, derrière l’intrigue contemporaine inventée en premier plan, se dessine en filigrane une trame historique totalement fidèle à la réalité.

    C’est à vrai dire cette reconstitution historique, particulièrement impressionnante, qui m’a le plus intéressée. Parmi ces incendies partis de feux d’abattis, le plus meurtrier fit en 1916 deux cent vingt trois victimes et détruisit deux cent mille hectares de forêt. Les survivants évoquèrent des scènes d’apocalypse, où « il pleuvait des oiseaux », tués par une « atmosphère irrespirable de chaleur et de fumée ». Des familles entières périrent, d’autres échappèrent à la mort par miracle : « en creusant la terre de leurs mains entre les rangs de leur champ de pommes de terre et, chacun dans son sillon, ils étaient restés face contre terre pendant que les vagues de flammes déferlaient au-dessus d'eux. »

    La partie contemporaine de l’histoire m’a en revanche beaucoup moins séduite. Malgré la tendresse manifeste de l’auteur pour ses personnages fragilisés par l’âge et par l’invisible fardeau de leurs souvenirs, l’émotion s’est chez moi dissoute dans le maelström de thématiques qui caractérise le versant fictif du roman. Vieillesse et fin de vie, suicide et euthanasie, amours impossibles et quête de liberté : à la longue, tout m'a semblé s’entremêler et brouiller le fil narratif, dans une surenchère de bons sentiments parsemée d’invraisemblances. Ce qui commençait comme une réaliste tragédie aux touchants personnages s’est finalement mué en une décevante et peu crédible friandise trop sucrée.

    C'est donc globalement désappointée que je referme ce livre, certes bien écrit et agréable sur un sujet historique étonnamment méconnu, mais dont j'attendais plus de profondeur au vu de ses nombreuses récompenses littéraires.

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    Couverture du livre « Il pleuvait des oiseaux » de Jocelyne Saucier aux éditions Folio

    Sy Dola sur Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier

    Ted, Tom et Charlie ont fait le choix de se retirer du monde pour vivre leur vie comme ils le souhaitent. Ils se sont installés dans la forêt profonde du nord de l'Ontario. Leurs seuls contacts sont le gérant d'un hôtel qui ne reçoit quasiment aucun client et un planteur d'herbes illicites qui...
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    Ted, Tom et Charlie ont fait le choix de se retirer du monde pour vivre leur vie comme ils le souhaitent. Ils se sont installés dans la forêt profonde du nord de l'Ontario. Leurs seuls contacts sont le gérant d'un hôtel qui ne reçoit quasiment aucun client et un planteur d'herbes illicites qui veillent sur eux.
    Leur quotidien va être doublement chamboulé. Tout d'abord lorsqu'une photographe baroudeuse, à la recherche de survivants des grands feux qui ont ravagé la région au début du 20ème siècle, va les interroger. Mais Comme cette dernière a un caractère particulier, au bout de quelques temps, elle sera intégrée au groupe. Puis avec l'arrivée de Marie Desneige, une petite grand-mère tout douce, lunaire que son neveu n'a pas voulu raccompagner à sa maison de retraite selon ses désirs. Elle fera l'unanimité au sein du groupe qui va la prendre sous son aile.
    Ce roman est une ode à la vie, à la liberté, à l'assomption des choix de vie. Et cela remet en question les choix que l'on fait pour nos anciens et qui ne correspondent pas toujours à leurs choix, leurs désirs. Choix que nous prenons , non pas pour eux, mais pour nous, pour nous faciliter la vie. Il est important de ne pas oublier qu'ils ont eu notre âge et qu'ils ne comprennent pas toujours pourquoi on décide de régenter leur vie alors qu'ils sont encore autonomes.
    On ne peut qu'aimer ce livre si on a un minimum d'empathie de d'humanité en soi. les relations entre les personnages sont sinon plein d'amour, tout au moins chargés en tendresse et en affection. Finir sa vie tel qu'ils l'ont choisi est ce que tout un chacun souhaiterait.

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    Couverture du livre « Il pleuvait des oiseaux » de Jocelyne Saucier aux éditions Folio

    Françoise Debernard sur Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier

    J'adore cet esprit de liberté! Alire et partager

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