"Je voulais écouter du rap opaque, dans des bras déraisonnables ».
Moins de 200 pages que compte ce roman noir et pourtant, il fait efficacement son job! Écrit par Jérémie Guez, également scénariste de profession, on en perçoit un style visuel qui est indéniable et ce roman très sombre est un vrai uppercut pour le lecteur.
Les chapitres de l’histoire sont courts, eux-mêmes divisés en sections, tout aussi succinctes. Quant aux phrases, elles sont totalement brutes de décoffrage, aucun mot de trop, elles vont directement à l’essentiel. Tout cela engendre un récit à 100 à l’heure, sans aucune élucubrations inutiles qui auraient alors desservi le livre.
Même si l’histoire se situe à Copenhague et plus précisément au sein du milieu de la prostitution, vous ne vous retrouverez pas avec des noms à rallonge, sans quasi aucune consonne risquant de vous perdre dès la première page.
J’ai vraiment été happée par la plume, absolument singulière, de l’auteur. Alors que parfois, je tombe dans des bouquins où une phrase fait quasiment la page entière, ici, ça serait presque tout l’inverse. Les descriptions des décors sont peut-être rudimentaires, voire minimalistes mais totalement cohérentes par rapport à l’environnement du livre, à son aura.
Pour finir, je conclurai que le final est à la hauteur de ce que j’attendais par rapport à ce que m’avait offert l’auteur dans la construction et l’originalité de son livre. J’ai passé un, peut-être fugace, mais excellent moment de lecture.
Cette fois et toujours pendant mon congé, c’est un polar que je viens de lire « Du vide plein les yeux » de Jérémie Guez, un très jeune auteur qui a déjà reçu le Prix SNCF du Polar avec « Balancé dans les cordes ».
Avec « Du vide plein les yeux » il continue à se promener dans le milieu des petits truands parisiens.
Ici, il s’agit de Idir , d’origine kabyle qui, en sortant de prison, tente de devenir détective privé au noir. On fait appel à ses services pour retrouver un jeune homme, Thibaut, qui a disparu depuis deux mois et c’est son demi-frère qui le charge de cette mission.
Idir va se trouver mêlé dans une vilaine affaire où il doit jongler avec sa fidélité à ses amis, celle qu’il doit à ses clients et risque sa vie pour rechercher la vérité.
Je ne connaissais pas Jérémie Guez auparavant et je ne peux donc pas le juger par rapport à ses précédents polars mais j’ai vu que, malgré sa jeunesse, il connaît un grand succès.
Par contre, je reconnais que son style est cru au vu de ses dialogues.
La particularité de Idir est qu’il est parfois pris par des crises de sanglots incontrôlables et cela apporte un peu plus d’humanité au personnage.
L’histoire est menée tambour battant avec des scènes de violence et un suspense à découvrir pour la solution de l’enquête, vraiment surprenante et qui nous en met plein les yeux.
Pour ma première lecture de Jérémie Guez, je n’ai vraiment pas été déçue et je peux confirmer que s’il a autant de succès, cela n’est pas étonnant.
Il va donc falloir que je lise ses précédents polars, revenir donc en arrière, mais ce n’est pas grave. L’important est de rattraper mon retard et de faire plus ample connaissance avec l’écrivain.
Authentique et dynamique.
Excellent polar. Récit rythmé, sec, efficace. C'est pas très gai, ça sent la boxe, la sueur et il y a autant de place pour l'espoir dans l'histoire que de place pour les sentiments dans le slip de Rocco Siffredi.
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