Une excellente porte d’entrée dans le Grand Siècle pour les collégiens et lycéens
Le titre dit tout de l'histoire c'est donc sans surprise qu'on y trouve un... traducteur qui tombe amoureux de la romancière qu'il traduit. L'écriture vive et pleine d'humour de Jacques Gélat se lit agréablement mais la description sur plus de la moitié du roman des états amoureux et des doutes du traducteur finit par lasser. On tourne un peu en boucle sur ses hésitations ; elles rendent le roman beaucoup trop long pour ce qu'il a à dire. La chute est une bonne surprise, elle redonne un peu de corps à l'histoire.
Dans ce court roman, un traducteur prend la parole. Que connaît-on, finalement, de ce métier ? Qu’apporte le traducteur à un texte ? Comment retranscrit-il au plus fidèlement les émotions que l’auteur a voulu faire passer dans la version originale ?
Le narrateur du « Traducteur amoureux » traduit des ouvrages du japonais. Et, grâce aux petits arrangements qu’il s’autorise, il permet à Mégumi Kobayachi de connaître le succès : son roman « Journées d’automne » est un best-seller en France, Mégumi est conviée à toutes les manifestations.
Comme Mégumi ne parle que peu le français, le narrateur est tranquille : elle ne saura rien …
du rôle, à peine conscient d’ailleurs, de son traducteur dans sa gloire.
Mais alors que le narrateur a refusé de traduire le roman suivant de la Japonaise, « Matins de Tokyo » – qui du coup fait un flop -, il tombe amoureux de l’auteur. Et les choses commencent à mal tourner…
C'est un très beau roman, qui laisse une trace. On ne l'oublie pas. En le lisant, j'ai trouvé le narrateur narcissique puis je n'ai retenu que la poésie de l'histoire et de l'écriture, je le conseille vraiment.
Traduire : mentir ? se mentir ?
Ecrire : se trouver ? aimer ?
L’auteur, traducteur est régulier. Sa vie minutée jusqu’au jour où il transforme un point virgule en virgule et altère le sens d’un livre qu’il traduit. Acte manqué ?
Quoiqu’il en soit, Marie son épouse qui rentre chaque soir à 18H15, se pointe avec 1/4 d’heure de retard un soir. Eloquent : ce n’est plus le sens d’un roman qui change, c’est sa vie.
Prendre comme alibi l’amour pour décrire le métier d’écrivain et l’écriture pour décrire l’amour, ces mêmes peines ou bonheurs, l’idée est excitante. Etayée par un style fluide, parfois cynique, décrit avec beaucoup de recul, de justesse et de subtilité.
Dans « le traducteur », le style est plus tourmenté ; dans le « Le traducteur amoureux », le style plus léger : est-ce cela l’amour ?
S’il est question d’amour, il est aussi question d’un amoureux qui fomente une stratégie marketing pour séduire, et il est pris au piège… Mégumi est tout aussi machiavélique. Ciment d’un amour sincère au fond.
Reste une ultime variation à envisager « Le traducteur en grève » : la première page reste identique ; notre traducteur est sollicité pour un rapport stratégique d’entreprise, en modifiant le sens d’une phrase il provoque le blocus de l’entreprise et la colère de la profession de traducteurs qui se met en grève. Une profession que nous n’avons pas encore connue en grève...
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