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Gauz

Gauz
Après avoir été diplômé en biochimie et (un temps) sans-papiers, Gauz est photographe, documentariste, et directeur d'un journal économique satirique en Côte-d'Ivoire. Il a aussi écrit le scénario d'un film sur l'immigration des jeunes Ivoiriens, Après l'océan...

Avis sur cet auteur (23)

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    Couverture du livre « Black manoo » de Gauz aux éditions Le Nouvel Attila

    Elizabeth Pianon sur Black manoo de Gauz

    Black Manoo, junkie abidjanais débarque à Orly et découvre Paris avec des yeux émerveillés.
    Il se rend à Belleville pour retrouver un ami devenu chanteur, mais nulle trace de l'ami.
    Sans papiers, il vivra de squat en squat , de débrouilles en magouilles dans la communauté africaine de...
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    Black Manoo, junkie abidjanais débarque à Orly et découvre Paris avec des yeux émerveillés.
    Il se rend à Belleville pour retrouver un ami devenu chanteur, mais nulle trace de l'ami.
    Sans papiers, il vivra de squat en squat , de débrouilles en magouilles dans la communauté africaine de Paris.
    Un style vivant et parlé.
    L'auteur décrit bien le milieu des immigrés africains.
    C'est un peu fouillis et confus et pas facile de se retrouver dans tous les personnages.
    Un roman sociétal réaliste et chaleureux.

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    Couverture du livre « Black manoo » de Gauz aux éditions Le Nouvel Attila

    Agatheyourbook sur Black manoo de Gauz

    Black Manoo débarque en France dans les années 90. Ivoirien accro à la drogue et sans papier, il a des étoiles plein les yeux d'être arrivé à Paris et des rêves plein la tête lorsqu'il entend les jolis noms des quartiers parisiens: Belleville, Porte des Lilas... mais il déchante très vite......
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    Black Manoo débarque en France dans les années 90. Ivoirien accro à la drogue et sans papier, il a des étoiles plein les yeux d'être arrivé à Paris et des rêves plein la tête lorsqu'il entend les jolis noms des quartiers parisiens: Belleville, Porte des Lilas... mais il déchante très vite... Encore qu'il a vécu pire avant de poser ses valises ici et ce n'est pas le squat dans lequel il crèche qui va l'effrayer.
    Il rencontre des personnages atypiques, haut en couleur, des marginaux comme lui, et quelques-uns qui ont su être malin... Comme Karol mère célibataire de cinq enfants, qui lui explique les subtilités de l'adminisitration française et bien entendu ses failles!
    Ensemble, ils décident d'ouvrir une épicerie africaine, cachant dans le fond du local un bar clandestin...

    Tout le long de la lecture, on suit les aventures de Black Manoo, homme au costume aussi élégant qu'il est original et l'on découvre avec lui la vie des sans papiers, on croise des prostitués asiatiques surnommées "les tlenteulos" ( trente euros), on découvre les inimitiés entre les bancs et les noirs dans les squats, on écoute les embobineurs et on fait connaissance de petits escrocs, Moussa, Kley, Amy, Achillone... Ils vivent tous de débrouille et peu importe si les choses sont légales ou pas, tout est bon pour survivre...

    Les chapitres sont courts et le rythme effréné, à aucun moment on ne s'ennuie, bien au contraire, on est étourdie par cette vie bruyante mais cachée, faite d'éclats de rire derrière lesquels se cache tristesse et désillusion.

    J'ai vraiment aimé cette lecture, rythmée au style incisif et à l'humour mordant, à l'autodérision et à la vivacité qui emmène le lecteur dans des quartiers haut en couleurs et riche en diversité ethnique, remplis de rires et d'entraide malgré la misère et la débrouille qui y règnent.
    J'ai ri et craint avec eux, j'ai souri et eu le cœur serré aussi. J'ai aimé suivre ces personnages dans cette version de Paris que je ne connais pas. J'ai aimé ce langage poétique et chantant.

    Une très belle découverte, d'un auteur que je ne connaissais pas.

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    Couverture du livre « Camarade papa » de Gauz aux éditions Le Nouvel Attila

    Clelia Miles sur Camarade papa de Gauz

    Ce roman vaut le détour au moins pour le style de l'auteur. Quoiqu'un peu perdue par le fil de l'Histoire/des histoires, il y a, à mon sens, du génie dans la façon d'écrire de Gauz. La lecture est parfois difficile, de même que la traversée dans la jungle. Mais les formules de l'enfant, prêtent...
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    Ce roman vaut le détour au moins pour le style de l'auteur. Quoiqu'un peu perdue par le fil de l'Histoire/des histoires, il y a, à mon sens, du génie dans la façon d'écrire de Gauz. La lecture est parfois difficile, de même que la traversée dans la jungle. Mais les formules de l'enfant, prêtent à un sourire attendri, et sont de véritables pépites.

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    Couverture du livre « Black manoo » de Gauz aux éditions Le Nouvel Attila

    MAPATOU sur Black manoo de Gauz

    Découverte fort agréable de cet auteur dont j’avais beaucoup entendu parler, notamment pour « Debout-payé ».

    Transportons-nous à Belleville dans les années 90. C’est là que débarque l’Ivorien Black Manoo qui voyage avec un faux passeport. Sésame qui lui sera repris à son arrivée à l’aéroport...
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    Découverte fort agréable de cet auteur dont j’avais beaucoup entendu parler, notamment pour « Debout-payé ».

    Transportons-nous à Belleville dans les années 90. C’est là que débarque l’Ivorien Black Manoo qui voyage avec un faux passeport. Sésame qui lui sera repris à son arrivée à l’aéroport par son passeur afin qu’il puisse servir à d’autres !

    Black Manoo ne connaît personne en France mais il va vite être intégré dans un squat où vivent au rez-de-chaussée les clochards, au premier des familles venues de différents pays africains et au dernier étage des blancs.

    Il va découvrir comment fonctionne ce petit monde de la débrouille et toutes les combines :

    « Dans ce pays, sauf exception, l’Africaine accède aux papiers puis au logement social par le statut de mère, puis de mère isolée. On ne la reconnaît qu’en tant que matrice à fabriquer de l’enfant français. Alors, toutes les « sistas » font dans l’immaculée conception. Leurs grossesses n’ont jamais de père (…) Les pères eux doivent faire le contraire : père aimant. Pas de séjour si tu ne peux pas prouver que tu t’occupes de tes enfants. »

    Black Manoo découvre la vie d’un sans-papiers et les pièges à éviter pour ne pas se faire contrôler.

    Dans le bar-restaurant clandestin qu’il ouvre au fond d’une boutique, il constate les comportements des différentes communautés qui le fréquentent : » Un blanc dans ton bar, il entre avec toute la France. Il est seul avec vous, mais il est la majorité écrasante. Avant même qu’il le sache, vous lui avez donné le pouvoir. Vous vous rangez inconsciemment du côté des perdants de l’histoire. Le racisme, c’est ça aussi, le triomphe des mythes du groupe dominant. »

    Gauz décrit de façon très réaliste les moyens de survie de tous ces gens qui ont dû quitter leur pays pour raisons économiques ou politiques comme Black Manoo. Il n’y a ni caricature ni misérabilisme dans son texte, bien au contraire : beaucoup d’humanité et d’humour.

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